La petite politique du Parc Marin d'Iroise
La section brestoise de l'Union Démocratique Bretonne s'indigne de la situation délicate dans laquelle est actuellement placé l'avenir du parc marin d'Iroise.
Pourtant annoncée avant la tenue des élections présidentielles, la signature du décret d'application du parc marin semble repoussée à une échéance ultérieure. Pour la section brestoise de l'UDB, ce report est inadmissible, car il ne se justifie que par la volonté du gouvernement de ne pas compromettre davantage les chances de réélections des députés UMP en place dans les trois circonscriptions concernées par le projet de parc, récemment secouées par une vague rose.
Ce n-ième rebondissement fournit une nouvelle illustration, s'il en était besoin, de l'attachement de la droite aux questions environnementales et de sa manière si caractéristique de faire primer l'intérêt collectif sur les intérêts individuels. L'élaboration du projet fut le fruit d'une histoire tumultueuse et longue de 11 ans. Même si le projet n'est pas exempt de critiques, il a le mérite de poser et répondre à un ensemble d'enjeux environnementaux actuels et futurs au sein de la zone concernée. En outre, il a reçu un avis favorable de la part d'une commission d'enquête publique. Dans ces conditions, ce revirement constitue clairement un déni de démocratie, qui vise à anéantir le projet de la plus petite manière qui soit : en jouant la montre et en comptant sur l'exaspération de ses soutiens.
Pour la section brestoise de l'UDB, l'avenir de la mer d'Iroise vaut bien trois places de députés, surtout celles-ci.
Au nom de la section UDB de Brest et du Bas-Léon
Jean Roudaut