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Alors que le parlement français a adopté le 6 juillet 2006, la convention de l'UNESCO relative à la diversité culturelle, deux décisions surprenantes viennent d'être notifiées par les caisses d'allocations familiales (CAF) des départements d'Ille et Vilaine et du Morbihan. Ces dernières refusent d'aider financièrement des modes d'accueil périscolaires bilingues, CLSH (centre de loisirs sans hébergement) à Rennes et crèche à Vannes. Ces décisions ont la même cible : le financement d'activités en langue bretonne en Bretagne. Dans ces décisions, les services des CAF font une interprétation originale et particulièrement atypique de textes réglementaires qui n'ont, théoriquement, pour seul objectif que d'assurer une égalité de traitement de toutes les familles sur le territoire de la République française.
En effet, la CAF de Rennes invoque le breton dans les écoles Diwan comme « frein à la mixité sociale », alors que Diwan scolarise gratuitement tous les enfants des familles qui le souhaitent quelles que soient leurs origines, leurs ressources ou leurs positions sociales... La charte de Diwan (article 1) précise d'ailleurs que ses écoles sont « laïques et ouvertes à tous ».
La CAF de Vannes quant à elle, prétend que « l'usage du breton constituerait un obstacle à l'accès universel des familles ». Le projet de crèche « Babigoù Breizh », ne relève nullement d'une logique « communautariste », mais propose un projet pédagogique de qualité autour de la langue bretonne, en respectant la laïcité, la neutralité et l'ouverture à toutes les familles (originaires de Bretagne ou d'ailleurs)...
Ces décisions sont en contradiction flagrante avec le vote unanime des élus de la Région Bretagne, en date du 14 décembre 2004, reconnaissant officiellement le breton, langue de Bretagne et de l'aide qu'apporte la Région à l'association Divskouarn pour développer les structures bilingues d'accueil de la petite enfance.
Ces décisions dénient à une partie de la population bretonne le droit à la pratique sociale et naturelle du breton en Bretagne, c'est donc bien une discrimination qui est mise en oeuvre, la discrimination envers une langue menacée de disparition ...
Comment des structures d'un Etat démocratique peuvent-elles considérer la langue bretonne comme une langue étrangère sur son propre territoire ? Quelle idéologie sert de fondement à ces positions archaïques ? Comment la France peut-elle demander aux instances internationales de respecter la diversité linguistique (et notamment le français) et pratiquer au même moment l'exclusion d'une langue parlée depuis plus de 15 siècles en Bretagne ?
L'UDB demande à la CAF de reconsidérer sa position et attend des candidat-e-s à la présidentielle des prises de position claires sur le statut de la langue bretonne. Les Bretons doivent pouvoir choisir leur avenir en toute connaissance de cause...
Pour l'Union démocratique bretonne, la Porte-parole, Mona Bras (Tél. 06 64 63 85 82)
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