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- Communiqué de presse -
Un ñ qui fait trembler la république ?
Il s’agit là d’une nouvelle illustration du danger que fait courir aux langues régionales l’article 2 de la Constitution “La langue de la République est le français”, alors même que cette Constitution affirme dans son article 75-1 que “les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France”.
Par P. X. pour Pour que vivent nos langues le 20/09/23 11:47

Le collectif Pour Que Vivent Nos Langues souhaite réagir suite à la décision du procureur de la République de Lorient demandant aux parents le retrait du ñ du prénom de leur enfant Fañch.

Le collectif apporte son soutien à la famille du petit Fañch et au maire de Lorient qui affirme ce choix.

Dans les précisions, il est indiqué dans sa décision, le Conseil constitutionnel rappelle, au visa de l’article 2 de la Constitution française, que l’usage du français s’impose aux personnes morales de droit public et aux personnes de droit privé dans l’exercice d’une mission de service public.”

PQVNL avait déjà communiqué en mars 2023 suite à des censures par des tribunaux administratifs de l’usage des langues régionales dans les assemblées élues en Corse et en Catalogne nord.

Il s’agit là d’une nouvelle illustration du danger que fait courir aux langues régionales l’article 2 de la Constitution “La langue de la République est le français”, alors même que cette Constitution affirme dans son article 75-1 que “les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France”.

Le collectif se mobilisera dans les prochaines semaines pour faire avancer l’idée d’une nécessaire modification constitutionnelle et demandera notamment aux élu.e.s d’inscrire ce chantier dans leurs priorités.

Voir aussi :
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Pour Que Vivent Nos Langues est un collectif créé en octobre 2019 à l’initiative du député européen François Alfonsi et du député breton Paul Molac. Il est composé de structures associatives représentant la diversité des acteurs des langues régionales sur les territoires concernés. Il regroupe des structures de l’enseignement public et associatif, ainsi que du milieu culturel pour l’occitan-langue d’oc, le basque, le breton, le catalan, le corse, le flamand occidental, l’allemand standard et dialectal alsacien et mosellan, le savoyard (arpitan-francoprovençal), les langues d’Oïl dont le gallo et le poitevin-saintongeais, le picard, les créoles et les langues autochtones des territoires des Outre-Mer. Le collectif œuvre pour la mise en réseau de ses composantes et le dialogue avec l’échelle nationale pour ses revendications (enseignement, présence et usage des langues…).
[ Voir tous les articles de Pour que vivent nos langues]
Vos 10 commentaires
Anne Merrien Le Mercredi 20 septembre 2023 12:38
Espérons que cette modification constitutionnelle ne sera pas "décorative" comme la précédente.
Pour l'ensemble des signes diacritiques régionaux, une telle modification semble nécessaire. Cependant, en ce qui concerne le ñ, modifier la circulaire pourrait suffire, dès lors que ce signe diacritique est utilisé par l'Académie française. Le problème viendrait de cette académie qui l'utilise, sans pour autant l'ajouter à sa liste de signes diacritiques.
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Michel Vernet Le Mercredi 20 septembre 2023 15:19
Je souhaitais juste faire une remarque concernant la présence du barbarisme « élu.e.s »(sic) dans la dernière phrase. En effet, cette graphie est à proscrire car elle incorrecte, en plus d'être imprononçable, et doit donc être évitée en toute circonstance. L'Académie française (y compris les femmes) et le gouvernement ont condamné sans réserve cette forme d'écriture. Cette dernière ne sera donc jamais enseignée dans les écoles, et doit être bannie de toute communication émanant d'un service public. De même, une circulaire a été émise le 5 mai 2021 pour interdire ce type d'écriture à l'Éducation nationale, et une autre émise le 21 novembre 2017 pour condamner l'emploi de cette écriture dans les documents administratifs. La phrase en question doit donc être modifiée comme suit :
« (...) et demandera notamment aux élus d’inscrire ce chantier dans leurs priorités. »

Je signale également que le terme « élus » est au genre non marqué en français, et inclut donc les femmes. De même, un mannequin, un professeur ou un ingénieur peuvent également parfaitement être des femmes, tout comme une recrue, une vedette ou une personne peuvent parfaitement être des hommes. Parler de « masculin » et de « féminin » est d'ailleurs grammaticalement discutable, comme le montre l'argumentaire suivant de l'Académie française :
« Il convient de rappeler qu'en français, comme dans les autres langues indo-européennes, aucun rapport d'équivalence n'existe entre le genre grammatical et le genre naturel.
Le français connaît deux genres, traditionnellement dénommés « masculin » et « féminin ». Ces vocables hérités de l'ancienne grammaire sont impropres. Le seul moyen satisfaisant de définir les genres du français, eu égard à leur fonctionnement réel, consiste à les distinguer en genres respectivement marqué et non marqué.

Le genre dit couramment « masculin » est le genre non marqué, qu'on peut appeler aussi extensif en ce sens qu'il a capacité à représenter à lui seul les éléments relevant de l'un et l'autre genre. Quand on dit « cette ville compte 20 000 habitants » ou « tous les candidats ont été reçus à l'examen », etc., le genre non marqué désigne indifféremment des hommes ou des femmes. Son emploi signifie que, dans le cas considéré, l'opposition des sexes n'est pas pertinente et qu'on peut donc les confondre. »
Je vous invite également à lire l'entretien suivant de l'académicienne Dominique Bona, qui pourfend sans appel l'écriture faussement appelée inclusive : çaise-l-ecriture-inclusive-porte-atteinte-a-la-langue-elle-meme
Je cite :
« Nous sommes quatre académiciennes, et toutes les quatre, nous pensons que la liberté et l'égalité des femmes ne passent pas par le massacre de la langue française. Ce n'est pas en la compliquant, en la rendant pour le moins illisible, qu'on obtiendra un progrès de la condition féminine. La condition féminine n'a rien à voir avec tout ça, et je crois que c'est une mauvaise idée. »
Je signale enfin que l'Université Grenoble-Alpes a été condamnée en justice en mai dernier pour emploi de cette écriture barbare imprononçable :
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De Anne Merrien à Michel VernetLe Mercredi 20 septembre 2023 21:04
Ce n'est pas une idée neuve. Pensons aux tables de conjugaison : je suis venu(e), nous sommes venu(e)s. L'écriture inclusive cherche à modifier les représentations. Quand on lit "les historiens", on imagine des hommes consultant des archives. Quand on lit "les historien(ne)s", on imagine aussi des femmes consultant ces mêmes archives. Dans le communiqué, l'écriture inclusive n'est utilisée qu'une seule fois, cela ne nuit pas à la compréhension du texte.
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De Naon-e-dad à Michel VernetLe Lundi 25 septembre 2023 09:08
La page de radio France que vous mettez en lien est dépubliée (erreur 404). -- Ce qui montre bien que la lutte est chaude, et que le combat n'est pas encore gagné. Les cuistres sont à l'oeuvre. -- Barbared zo, ha pa vefe e lec'hienn radio France!
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Krys 44 Le Mercredi 20 septembre 2023 17:08
C'est accepté quand il s'agit d'un nom espagnol : Nunez .
C'est du grand n'importe quoi . Ils n'ont pas honte ! Discrimination !
C'est tellement pitoyable qu'il vaut mieux l'ignorer et écrire ce prénom comme on le souhaite . En continuant le combat ...
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gregor Le Jeudi 21 septembre 2023 09:23
Il n'y a aucun problème à s'appeler Grégory, Mustapha ou Alba. Par contre Fañch ou Artús, alors là non, c'est une grave atteinte à la république. C'est tellement grotesque.
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Jean-Yves Radigois Le Jeudi 21 septembre 2023 11:50
Nous pouvons noter que la langue bretonne distingue le genre de la filiation non seulement pour les hommes comme en français (garçons (paotr) et fils (mab), mais aussi, pour les femmes avec plac’h (genre) et merc’h (filiation) ce qui n’existe pas en français.
En tout cas un français je préfère, la méthode québécoise, ou l'obligation impose de préciser systématiquement à l'oral et l'écrit. Ex : "les étudiantes et les étudiants sont invités..."
C'est plus lisible même si ça ne résous pas tout à l'oral si le son est identique, car l'obligation donne : "les professeures et les professeurs sont invités..."
Autre conséquence, l'obligation demande de commencer par le féminin pour des questions d'accord, d'adjectif, par exemple. "les étudiants et les étudiantes sont beaux" gène à l'oreille plus que "les étudiantes et les étudiants sont beaux".
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De Pcosquer à Jean-Yves RadigoisLe Jeudi 21 septembre 2023 22:28
Mont a ra pelloc'h c'hoazh ar brezhoneg pa vez graet gantañ : den = personne (homme) ha denez ( personne femme ) neketa! (diwar labour R Hemon ma ne fazian ket...) La marque du féminin est plus importante en langue bretonne ? on peut le penser den= personne homme, denez = personne femme en français personne, hé bien c'est personne en fait! plus de genre en réalité oups! En breton "den ebet!" pe "denez ebet!"a c'hallfe bezañ implijet ma'z eus anv eus ur strollad maouezed
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Naon-e-dad Le Lundi 25 septembre 2023 09:01
@Pcosquer
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Ar ger "Den" a ouien anezhañ. Ar ger "denez" ne ouien ket. Mat.
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Ce qui est certain, à mon sens, c'est que la notion de "personne" n'est pas genrée ou sexuée. En tout cas, c'est ainsi que j'entends les choses. Car cette notion renvoie à quelque chose de plus profond que la corporéité, tout simplement.
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J'en profite pour rappeler ce que j'ai déjà dit dans un post - références à l’appui - , il y a quelques temps : le tilde ~ existait déjà au temps de Molière, précisément dans les textes originaux de ses comédies. Nos procureurs et autres administratifs zélés iront-ils jusqu'à prétendre que le sieur Poquelin (Jean-Baptiste) ne parlait pas français, ne parlait pas la "langue de Molière"? Où l'on voit que parfois l'ignorance et le ridicule se donnent la main, dans la malfaisance.....
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Enfin, bien sûr, le tilde figure sur n’importe quel clavier AZERTY (i.e francophone). Ouzhpenn-se, emañ an tilde war ar c’hlavier AZERTY, da laret eo hini gouestlet d’ar galleg….
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Anne Merrien Le Lundi 25 septembre 2023 12:35
C'est le ñ qui est considéré comme signe diacritique, non le tilde en lui-même.
Que le tilde ait été utilisé sur des a ou des o n'est pas un argument.
Le prénom catalan Martí avait été refusé, alors que l'accent aigu existe en français, mais jamais sur le i.
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