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- Communiqué de presse -
Sur France Culture une heure d'Histoire de Bretagne chaque matin de 9 h à 10 h du 11 au 15 mars
La Fabrique de l’histoire, avec Emmanuel Laurentin, consacre la semaine du 11 au 15 mars à l’histoire de la Bretagne. Le premier invité : Joël Cornette.
Par Maryvonne Cadiou pour ABP le 2/03/19 22:23

La Fabrique de l’histoire, l'émission de France Culture, qui a lieu tous les matins, de 9 heures à 10 heures - qui est vraiment une très bonne et très sérieuse émission ! (1) - consacre la semaine du 11 au 15 mars à l’histoire de la Bretagne.

Le premier intervenant, celui du lundi 11 mars, sera Joël Cornette à partir de 9 heures, qui sera l’objet du Grand entretien de 50 mn avec Emmanuel Laurentin…

Historien et professeur d'Histoire moderne à l'Université Paris 8 (Vincennes Saint-Denis), ses travaux portent sur la France d'Ancien Régime. Mais il se consacre de plus en plus à la Bretagne, ayant dirigé ce livre collectif : La Bretagne, une aventure mondiale, dir. Joël Cornette, éd. Tallandier, mai 2018, 383 p., pour lequel il a dû être invité à France Culture...

Livre pour lequel il a réuni de brillants chercheurs et historiens comme Jean Kerhervé, Christian Bougeard, Roger Dupuy, Donatien Laurent... Il donne aussi la parole à Mona Ozouf et Michel-Édouard Leclerc...

Un peu hors sujet mais jamais tant que ça pour les Bretons

Joël Cornette n'hésite pas à déclarer, sur Le Peuple breton (voir le site) (3 juillet 2018 ) : La séparation administrative de la Bretagne est une absurdité historique.

Le haut-fonctionnaire du Plan, chargé de réaliser ce dernier découpage, qui succédait à des dizaines de projets conçus au cours des décennies précédentes, aurait réalisé le croquis des régions en un après-midi, dans son bureau, sans consulter personne - comme dit Joël Cornette dans l'article - s'appelle Serge Robert. Mais nous ne retrouvons plus sur le net l'interview qu'il avait donnée à L'Express trois ans avant sa mort, où il disait regretter son travail de découpage et citait - curieusement, non la Bretagne - mais la Normandie...

Note

(1) Commentaire de Joël Cornette dans son annonce par courriel de ces 5 émissions et de son passage dans la première.

Voir aussi :
Correspondante ABP depuis février 2007.
[ Voir tous les articles de de Maryvonne Cadiou]
Vos 5 commentaires
Boned ruz Le Samedi 2 mars 2019 23:05
Est-ce que Joël Cornette ainsi que Jean Kerhervé reconnaissent qu'il n'y a jamais eu de traité d'union de la Bretagne avec la France ?... Qu'en est-il ?... Les travaux sur l'histoire de Bretagne ont avancé ces dernier temps ne serait-ce qu'avec les travaux récents des Professeurs Mickaël Gendry et Vincent Béchec qui ne parlent pas d'union justement, mais plutôt d'un rattachement forcé... Petra eo ho soñj deoc'h ? an destagadur an hini eo neketa?
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Maryvonne Cadiou Le Dimanche 3 mars 2019 04:14
@Boned ruz
Vous voulez dire distagadur ? détachement ?
En 41 oui, mais pas en 1532 ! Ne mélangeons pas tout ! Petra me soñj din ? Pour 1532, je ne les ai pas encore assez lus pour vous répondre avec certitude, en tout cas Jean Kernervé s'est spécialisé dans les finances des Ducs, s'est-il exprimé sur 1532 ? Gendry et Béchec dont le récent livre a été relaté sur ABP, je les lirai, mais ce que je peux vous dire que j'ai compris sur ce qui s'est passé en 1532 en cherchant les documents sur Anne de Bretagne et évidemment un peu plus large, c'est que François Ier a longtemps engraissé des nobles bretons - il y avait tout une frange de la noblesse bretonne qui était plus tournée vers la France que vers la Bretagne par intérêt(s) - certains étaient soudoyés même depuis Anne de Beaujeu, régente de Charles VIII. Je ne donnerai pas de noms, ils ont des descendants... Bon, toute cette engeance-là, quand François Ier a jugé qu'elle était mûre à point, qu'il était temps de profiter de leur traîtrise et de leur cupidité, il a convoqué les États de Bretagne à Vannes et a obtenu leur vote mais uniquement oral. D'où pas de signatures bretonnes, et pas de Traité, voilà l'entourloupe, le rattachement forcé dont parleraient MM. Gendry et Béchec.
Comme quoi il y a toujours eu des Bretons pas vraiment bretons... Mais je ne suis pas historienne et ne veux pas m'engager plus loin dans la politique actuelle.
Je vous souhaite de bien profiter de ces émissions et de les réécouter ensuite.
Malheureusement le site radio me m'a pas donné les 4 autres invités, je n'ai pas trouvé...
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boned ruz Le Dimanche 3 mars 2019 23:15
Destagadur = annexion ... disheñvel mik ez eo! ... Prest eo da vont e-maez ar wirionez met 'vo graet gant tud-all d'am soñj ha ne vo ket ganto. Koulskoude setu un" draig" " les plus grandes possibilités coloniales, naturellement, étaient offertes par la Bretagne; Après l'union forcée avec la France, les villes bretonnes furent envahies par des français qui écrasèrent ou même remplacèrent les commerçants locaux, francisèrent les gens qu'ils employaient ou touchaient d'une autre façon. les ports du roi comme Lorient et Brest , étaient des villes de garnison en territoire étranger et le terme de colonie était fréquemment employé pour les décrire" Eugen Weber, la fin des terroirs, Fayard, 1983
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Jacques Le Lundi 4 mars 2019 10:13
@ Maryvonne Cadiou
''Comme quoi il y a toujours eu des Bretons pas vraiment bretons...''
La Bretagne est un pays vaincu et comme toutes les nations vaincues, il nous faut trouver des réponses pour expliquer l'incroyable et au besoin les inventer... et ce phénomène est d'autant plus présent que la nation vaincue est ancienne or les Bretons sont l'une des plus anciennes nations d'Europe...
Il est temps que l'on change de prisme, nous avons été vaincu car l'attaquant était puissant militairement et que le contexte géopolitique (incluant l'aspect religieux) était défavorable...
C'est très con, mais c'est très simple à comprendre... et nous sommes loin d'être une exception...
Vouloir chercher des ''coupables'' est contre productif, des traites existent en Bretagne comme dans chaque pays/nation (le dire est une lapalissade... malheureusement nécessaire)...
Néanmoins, les nations européennes existant avant l'empire romain et toujours existant au 21ème siècle se comptent sur les doigts d'une main...
Et cela n'a pu se faire sans une volonté collective affirmée qui est trop souvent occulté... pire encore en ce qui concerne l'influence et la contribution de Bretons à l'identité européenne d'aujourd'hui...
...Les mythes, l'histoire et le rôle et l'influence des Bretons, étant largement présent dans des films et des documentaires américains et européens, s'en même que les Bretons s'en aperçoivent tant ils sont aujourd'hui déconnecter de leur identité. (Les Bretons étant d'ailleurs souvent présenté sous la forme d'Anglais, de Germaniques, voir de Français... bien plus vendeur commercialement également pour les Bretons eux-même...)
Nous avons été vaincu, acceptons le fait... mais acceptons également le fait que notre histoire est loin de se résumer à cela et surtout que notre histoire est également loin d'être terminée et qu'il n'appartient qu'à nous de reprendre notre place en Europe et dans le monde (sans avoir à nous justifier et surtout pas auprès des vainqueurs d'hier).
Ceci dit : Je m'étonne toujours de voir Joël Cornette invité partout dès qu'il s'agit d'évoquer l'histoire de Bretagne... Joël Cornette est avant tout un spécialiste de la Révolution Française et il est fasciné par cet événement. C'est lui qui avait dit : ''ce qui est bien avec les Bretons, c'est qu'ils ont accepté l'idée de la France sans arrière pensée...'' (je me demande sur quel fait historique, cet historien se base pour étayer son affirmation surprenante...)... Certes depuis il a affirmé : ''... la France est une invention...'' (Reste à savoir si le fasciné de la Révolution est toujours aussi moteur pour associer la Bretagne à l'invention...).
Quand des historiens bretons sont invités à répétition, je pense qu'il est sain de se questionner...
L'histoire de Bretagne tout comme l'histoire du voisin français étant officiellement perçu comme un ''roman'' qu'il faut écrire et réécrire à chaque génération (dixit : Vincent Paillon, ministre de l’éducation qui assumait pleinement l'aspect propagande face à l'aspect historique).
=> Je préfèrerai que dans le mouvement breton nous soyons plus pragmatique et que l'on se pose plutôt la question du pourquoi : Nos professeurs bilingues/diwan militants pour la langue sont autant ignorants de notre histoire et souvent hostiles à son enseignement surtout quand elle diverge du mythe Républicain... et cela au nom de motifs fallacieux comme la lutte contre le repliement, le risque de dérive identitaire et l'ouverture sur le monde et mieux encore le prétendu ''respect'' des programmes Républicains pour ne pas ''handicaper'' l'enfant en terme de notation (dont on oublie bien volontairement que ces derniers n'interdissent en rien cet enseignement)...
Des arguments que paradoxalement ces mêmes professeurs réfutent quand il s'agit de la langue... (pourquoi ce double langage?).
Changer la République n'est pas dans nos possibilités actuelles (car nous ne pouvons pas agir efficacement sur un pouvoir centralisé et localisé hors de nos frontières) mais nous pouvons agir (ici en Bretagne) sur le raisonnement douteux (très en écart avec les pratiques universelles) de nos professeurs militants...
(J'évoque les professeurs car le sujet est l'histoire, mais le phénomène est identique chez nos politiciens progressistes à l'esprit démocratique questionnable. On pourrait aussi poser la question à nos radios militantes bretonnes et brittophones sur la place qu'ils font à l'histoire... et quand ils le font quelle en est leur présentation...).
Trouver des pseudo-traîtres au 16ème siècle est aussi vain que vouloir sauver la République, alors que sous nos yeux l'état d'esprit des militants d'aujourd'hui est le principal frein au retour à la confiance et à l’émancipation de l'une des plus anciennes nations d'Europe.
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Pierre Robes Le Jeudi 7 mars 2019 13:19
La majorité des soit disant ''historiens'' bretons n'ont jamais fait d'étude de droit, ils n'ont donc aucune compétence concernant les traités, l'hommage des Ducs, la justice, ou toutes autres parties du droit public de Bretagne. (1)(2)
ils ne font que répéter bêtement les absurdités, les âneries, et autres balivernes concoctées par leurs maîtres de Paris, et autres écoles coloniales françaises.
(1) droit public de la province de Bretagne par joseph Pellerin 1789 , (sur BNF )
Avocat Breton à Nantes, Député du tiers en 1789, favorable à l’augmentation du nombre de député du Tiers-État et emprisonné par l’horrible génocidaire Carrier à Nantes (au nom des lois de l’Etat français) , transféré à Paris en Prison dans de mauvaises conditions puis libéré après jugement et décédé peu après à Nantes en Bretagne en 1794.
A compléter par les travaux de L. Melennec :
(2) puis lire Le livre Bleu de la Bretagne (gratuit sur le net) par Louis Mélennec, diplomé de droit public et privé, historien
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