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- Communiqué de presse -
PS : après les reniements, le temps du mépris
A l'heure où nous manifesterons demain samedi à Nantes, le PS tiendra au même instant ses universités d'été décentralisées. Avouons que depuis 1981-82 et les lois Defferre, c'est bien la seule chose que le PS a accepté de décentraliser ! Pire, à plusieurs reprises
Par Christian Troadec pour Christian Troadec le 23/09/16 15:02

À l'heure où nous manifesterons demain samedi, le PS tiendra au même instant ses universités d'été décentralisées.

Avouons que depuis 1981-82 et les lois Defferre, c'est bien la seule chose que le PS a accepté de décentraliser ! Pire, à plusieurs reprises durant cette période de plus de 30 ans, le Parti Socialiste n'a eu de cesse de déménager le territoire, de rejeter les réalités historiques, de reprendre plus largement encore d'une main ce qu'il avait accordé timidement de l'autre, allant même jusqu'au charcutage des régions à travers la réforme territoriale de François Hollande.

Au temps des promesses reniées et non tenues vient maintenant s'ajouter celui du mépris.

À l'heure où nous manifesterons en effet samedi à Nantes, l'une des universités d'été du PS, qui se déroulera donc à Brest, n'a en effet pas trouvé mieux que d'inviter pour expert et grand témoin, Hervé Le Bras, (ne prononcez pas le S il ne tient surtout pas à la consonance bretonne de son nom...) celui-là même qui avait déclaré il y a deux ans, au moment où les hauts fonctionnaires de Paris à l’Élysée s'évertuaient à tenter de gommer l'identité de nombreuses régions en France : "Réunifier la Bretagne serait un danger pour la France...".

Voilà où en est rendu le PS. Nous manifesterons à Nantes et le Parti Socialiste, à Brest, tournera définitivement le dos à ses propres engagements de 1981 comme il l'a fait à tant de ses promesses désormais reniées.

Le PS, pris en sandwich, se cale désormais à plusieurs reprises dans les pas de la Droite bonapartiste ou de l'extrême droite nationaliste française lorsqu'il reprend à son compte l'idée nauséabonde de la déchéance de la nationalité.

Nous n'avons plus rien à attendre du Parti de la rue de Solférino. Nous n'aurons plus à accepter de jouer les forces d'appoint d'une formation qui prônait il y a quelques années encore la réparation historique pour la Bretagne.

Nous n'avons pas plus à attendre de toutes les autres formations qui prennent leurs ordres à Paris. Nous devons compter sur nos propres forces pour parvenir à rétablir le peuple breton dans ses droits et l'intégrité de son territoire.

Christian Troadec, maire de Carhaix, candidat à l'élection présidentielle 2017

Voir aussi :
Vos 3 commentaires
Emilie Le Berr Le Vendredi 23 septembre 2016 20:25
A force de génuflexion M. Le Bras devrait changer son patronyme par "Du Genou"
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Luigi Barsagli Le Samedi 24 septembre 2016 07:33
Petit rappel historique concernant l'histoire du découpage régional :
Tout d'abord, rappelons effectivement que la création de Préfets de Région par Vichy est loin d'être anodine et une portée juridique bien plus importante que celles de régions économiques de 1938 ou 1956.
Concernant le découpage stricto-sensu, il est très net que le découpage de 1956 (gouvernement Guy Mollet) n'est rien d'autre qu'un copier-coller de celui de Daladier, du 28 septembre 1938. Ceci est très bien expliqué ici :
Pour preuve le décret est sur Legifrance :
On y voit très clairement que le nom des Régions et le découpage de 1938 est trait pour trait celui qui a été repris en 1956...Région Centre à 6 départements, Région Pays-de-la-Loire a 5 départements etc etc les anecdotes sur le technocrate d'après-guerre Serge Antoine et ses crayons de couleur qui dessine de nouvelles Régions en 1 journée est un mythe complet, il ne peut pas en être autrement. C'est là que l'on s'aperçoit des mensonges énormes dont est capable l'Etat, car il est très facile de voir que le découpage régional avait déjà été entériné une première fois en 1938 !!
Pétain n'a fait que reprendre ce découpage également (après tout les fonctionnaires étaient foncièrement les mêmes), a une époque où l'autonomisme breton était assez fort, le plus fort de l'hexagone en tous les cas. La présence d'un morceau de l'Indre-et-Loire dans la Région de Nantes s'explique aisément par l'existence de la ligne de démarcation (qui séparait une grande partie de l'Indre-et-Loire de l'actuelle Région Centre)...il a juste adapter un peu le découpage de 1938 a ces nouvelles circonstances.
Méfions donc nous particulièrement des anecdotes et autres "bruits de couloirs"...l'anecdote concernant les 13 Régions actuelles, c'est Le Drian qui menace de démissionner pour B4 contre la fusion avec les PdlL ou Hollande qui change de fusions au grès de ses humeurs de la soirée. Je mets ma main à couper que tout ceci est du pipeau, pour faire croire à la fois semblant d'imprévus dans un cas, de concertation et de courage dans un autre. En réalité nous avons eu la carte du magazine Challenges du départ, sans redécoupage des Pays-de-la-Loire « qui allait faire polémique » disait l'article. C'était à n'en pas douter dans les cartons depuis un moment, avant même le départ de Jean-Marc Ayrault et a été beaucoup plus réfléchi qu'on ne le croit dans un contexte de référendum écossais, de possible référendum catalan voire de dislocation belge.
Le but de cette réforme est de casser toutes les identités historiques, de briser tous les repères (les catalans deviennent occitans quand les limousins ne le sont plus), de déplacer le centre de gravité des provinces frontalières vers Paris (Nord, Franche-Comté, Alsace...) et bien sûr de maintenir coûte que coûte les départements, seules collectivités territoriales restées intactes.
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Peri Loussouarn Le Samedi 24 septembre 2016 16:11
La décentralisation.... pfff : tant que la centralisation de nos impôts perdurera, tous les débats sur la décentralisation ne seront que blabla tenus par nos dirigeants jacobins en vue de nous endormir...
Parce que pendant ce temps, nos impôts financent Paris encore et encore et encore...
Lu dans le Figaro cette semaine :
La grande salle symphonique de l'est de la capitale, conçue par l'architecte Jean Nouvel, a vu son coût augmenter de 208% entre l'enveloppe initiale du projet initiale de 2006 et les dépenses réelles en 2015.
Evaluée à 173,1 millions d'euros lors de son préprogramme en 2006, la construction de Philharmonie de Paris a en réalité coûté à 534,7 millions (valeur en 2015), selon un rapport de la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France publié vendredi. Soit une augmentation de 208%. Cette grande salle symphonique dans l'est de la capitale, née de la volonté commune de la Ville et de l'État, a été conçue par l'architecte Jean Nouvel.
La Chambre estime que le déroulement de toute l'opération et les choix de gestion l'ayant accompagnée ont été «générateurs de coûts importants», notamment pour la Ville de Paris et l'État. En revanche, la Région Île-de-France s'est pour sa part «tenue à l'enveloppe» de 20 millions dédiée au projet, écrit le rapport.
conclusion : les parisiens montent (mal) des projets , et nous, on paye les pots cassés !
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