« France 3, la chaîne des régions » , tel est le slogan publicitaire de cette chaîne du réseau France Télévisions. Les évènements du moment, graves sur le plan démocratique et sur le plan humain (pour les personnels de la chaîne et les travailleurs du secteur audiovisuel en région), prouvent à l’évidence que ce slogan est largement usurpé.
La décision autoritaire du PDG de France Télévisions de supprimer une partie des journaux régionaux pour les remplacer par des jeux télévisés constitue un véritable sabotage des chaînes régionales. Les rares émissions en langue bretonne sont également menacées sur la tranche du mercredi matin qui intéresse les enfants.
La recentralisation des programmes de France 3 est une remise en cause de l’information de proximité et du droit à la diversité culturelle. La démocratie est sacrifiée sur l’autel de la rentabilité.
La décision de la direction de France Télévisions obéit bien à une logique : pour mémoire, la station de France 3 Iroise a été fermée arbitrairement deux semaines en décembre 2005 pour soi-disant permettre la prise de congés des salariés.
Le réseau de radios, France Bleu, a également « recentralisé » ses programmes, l’information de la tranche de midi a cédé la place à une émission de divertissements unique pour l’ensemble des radios dites décentralisées.
Ces décisions nous éloignent encore plus d’un véritable service public de radio et télévision, couvrant les cinq départements bretons, car il n’y a pas de véritable « chaîne des régions » en France, contrairement à ce que connaissent depuis fort longtemps tous nos pays voisins.
Les élus de l’Union démocratique bretonne du Conseil régional de Bretagne apportent leur soutien aux personnels de France 3 en lutte contre leur direction parisienne et demandent instamment à la direction de France Télévisions de revenir sur sa décision de démantèlement du service public régional.
La Présidente du groupe U.D.B – Gauche alternative Naïg Le Gars