Pascal Dazin Président de « l’Alphabet du Respect des Enfants »
LE PEN ET LE GLAIVE ou UNE SOCIETE MALADE DE SA JUSTICE
On parle actuellement de « lepénisation » de la droite. Sans doute.
Sans doute, le fait de légiférer sur les bienfaits de conquêtes coloniales procède-t’il de cette dictature de la pensée unique, qu’elle soit d’ailleurs de ce qu’on appelle « la droite » et « la gauche » , qui ne sont plus séparées à présent que par des discours chargés le plus souvent de séduire tel ou tel lobby influent.
Une levée de boucliers de gauche s’indigne contre cette dérive droitière. On croirait que l’avenir politique et social dépend de cette bataille de députés, pourtant tous réunis voici quelques mois pour laisser passer une bavure légale de plus…
Pourtant, ce texte ne représente quasiment rien, au prisme de ce qui existe déjà et dont personne n’ose parler, de peur de déplaire au dieu de l’idéologie dominante.
En effet, tous les enfants de France ont le devoir d’apprendre, en classe de troisième, que les juifs eurent le sort qu’ils ont eu parce qu’ils n’avaient pas été jugés. C’est-à-dire que pour le ministère de l’Education Nationale de la République Française, les juifs auraient au moins pu être jugés.
La lepénisation de notre société (bien réelle) n’est rien en comparaison de sa judiciarisation, cent fois plus perverse et dangereuse, et dont personne n’ose dénoncer l’existence.
Il ne fallait pas juger les juifs. Ils étaient comme tout le monde. Les manuels officiels de l’Histoire de France distillent en l’occurrence un redoutable poison en guise d’instruction.
Et s’ils avaient été jugés, la corporation judiciaire, éminemment collaboratrice et irresponsable (comme l’histoire le prouve, avant, pendant ou après la Révolution Française), les aurait condamnés. Par conformisme. Comme ils ont condamné, condamnent et condamneront sans doute s’il n’y pas une radicale réforme du pouvoir judiciaire, tous ceux que l’idéologie et le sens des affaires des auxiliaires judiciaires, leur commande de condamner, dans l’intérêt supérieur de leur lobby libéral et non punissable.
Un texte de loi qui impose de penser que la colonisation avait du bon est une connerie de type le péniste : ça fait du bien de lire Céline, même si cela n’apporte rien. Mais un livre d’Histoire de France de l’école républicaine qui laisse penser qu’il aurait fallu juger les juifs est une insulte, un cancer métastasant l’esprit des enfants. Avec ce type de crime contre l’Histoire, on apprend aux enfants qu’un juge est un secours naturel, alors qu’il n’aurait dû rester qu’un ultime recours.
Pascal Dazin
Président de « l’Alphabet du Respect des Enfants »