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Licorne invisible
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- Chronique -
Bretagne, une nation invisible ?
La Bretagne est une nation invisible. C'est la conclusion d'un des rares livres de niveau universitaire qui ait eu pour ambition de comprendre ce qui se cache derrière le signe Bretagne.
Par Christian Rogel pour ABP le 13/12/12 9:07

C'est la conclusion d'un des rares livres de niveau universitaire qui ait eu pour ambition de comprendre ce qui se cache derrière le signe Bretagne, brandi dans tous les sens possibles depuis des siècles.

Le livre, paru en anglais en 2007, sera disponible d'ici quelques mois en français grâce à Coop Breizh. Ce qui suit, n'est pas une évaluation, mais un choix parmi les riches et stimulants points de vue exposés, en balayant des siècles d'histoire.

Sharif Gemie est un professeur d'histoire de l'Université de Glamorgan au Pays-de-Galles, d'origine égyptienne, qui a fréquenté la Bretagne et s'est étonné du nombre de macarons Bzh qu'il voyait sur des voitures au Croisic, alors que la plaque portait le chiffre 44, celui d'un département réputé étranger à la Région Bretagne, du moins au yeux de l'administration.

Universitaires et mouvement breton

Seul le travail de Michel Nicolas, professeur en cultures et langues régionales à l'Université Rennes2- Haute Bretagne, et docteur en sciences politiques, pourrait être comparé, mais, celui-ci est centré sur les événements et les évolutions politiques dans le détail. (Histoire de la revendication bretonne : des origines aux années 1980 – Coop Breizh, 2007 et La Bretagne revendiquée : des années 1980 à nos jours – Skol Vreizh, 2012).

Après avoir vertement critiqué Maryon MacDonald (We are not French) et Françoise Morvan, contestant que la première ait usé de ses compétences d'anthropologue et que la seconde puisse convaincre que des tendances fascisantes auraient leurs sources vers 1830, il récuse l'universitaire rennaise, Jacqueline Sainclivier, qui n'imagine pas que la société bretonne puisse agir en tant qu'elle-même, avec une autonomie, même limitée, tout en produisant un «déluge de statistiques et de données empiriques» .

Pointant la «pauvreté des écrits nationalistes» , il désigne Morvan Lebesque (Comment peut-on être breton?) et Erwan Vallerie (Nous, barbares locaux), comme ayant écrit des œuvres polémiques et provocatrices, mais, «indispensables pour comprendre vraiment cette région» .

Il faut préciser ici que nationaliste n'a pas la même charge politique et émotionnelle qu'en France, car, en Grande-Bretagne, personne ne trouve ridicule ou honteux que Sir Sean Connery se proclame nationaliste et indépendantiste écossais et la Reine n'a pas estimé que c'était un empêchement à son anoblissement.

Plus d'un Britannique se définirait comme nationaliste, au sens de soutenant la nation britannique, sans réfuter que l'Ecosse et le Pays-de-Galles soient elles-mêmes des nations composantes de la première, ayant donc droit à l'autogouvernement.

En voulant définir «une frange universitaire du mouvement breton» , il cite, pour sa rigueur, Jean-Jacques Monnier, qui, précise-t-il tout de suite, n'a pas de poste universitaire.

Il indique ensuite des personnalités «avec un pied dans l'université et un autre dans le mouvement nationaliste breton» : Alain Croix, Michel Denis (✝2007), Jean-Yves Guiomar et Ronan Le Coadic.

La formulation est incorrecte et ces personnalités sont tout juste régionalistes, selon les critères d'ici.

Comment est vue la Bretagne ?

Selon Sharif Gemie, elle a trop souvent été définie par ce qui lui manquerait : la richesse, la civilisation, les moyens modernes.

Ses habitants ont souvent été vus en bloc, comme rebelles, ignorants, ensorcelés par les prêtres, subjugués par les nobles, etc. Il est même arrivé que l'adhésion à la République soit très sous-estimée.

A l'inverse, les Celtistes du 19ème ont rêvé une Bretagne idéalisée, réservoir de pureté primitive, ce qui est aussi entré dans les clichés que véhiculaient les gens de l'extérieur (Romantiques et post-romantiques).

Il compare le celtisme à l'orientalisme, dont Pierre Loti a été un des chantres et s'amuse que l'Union démocratique bretonne (UDB), de gauche, ait encensé cet écrivain pour ses romans «bretons» , car l'orientalisme lui paraît de droite, et même d'extrême-droite.

L'orientalisme et le celtisme lui apparaissent avoir pour point commun une certaine défiance du peuple.

Mais, alors que l'orientalisme nie toute valeur politique aux peuples concernés, le pouvoir français a récupéré les fondamentaux du celtisme (civilisation celte/gauloise) pour l'annexer à sa légende nationale, rendant impossible la construction d'un myhe national breton efficace.

L'échec des nationalistes bretons

Sharif Gemie recherche les causes de l'impuissance politique du mouvement breton et pointe la méfiance vis-à-vis du peuple qui a rendu celui-ci sceptique sur les actes des «Breiz Atao» , qu'il n'exonère pas de leur attitude collaborationniste et de leur manque de flair dans l'appréciation des intentions de Pétain.

Les grands problèmes de la Bretagne

Il estime que les profondes fractures politiques et sociales de la Bretagne sont un frein à la production d'une image complètement positive.

Il pointe aussi que toute la politique bretonne a toujours été faite par des hommes, qu'ils soient Chouans, Bleus, bretonnistes ou autres.

La méfiance des femmes pour les options régionalistes ou nationalistes ne seraient donc qu'un des effets du machisme politique breton séculaire.

Finalement, sa courte conclusion met l'accent sur une certaine manière de vivre en communauté, qu'il voit opérer lors du Festival des Vieilles Charrues, à Carhaix-Plouguer.

Ce serait cela, la «nation invisible» .

Comme Sharif Gemie est un vrai universitaire, il ne se risque à faire aucune prophétie.

Sharif Gemie, Brittany, 1750-1950 : The Invisible Nation, Gwasg Pryfysgol Cymru = University of Wales Press, 2007. 20 pages de bibliographie.

Traduction française en cours.

En 2007, Sharif Gemie avait présenté une contribution à un colloque du CRBC, à Quimperlé, intitulée : Walter Scott et Jacques Cambry : deux écrivains régionaux. ( voir notre article )

Il a participé aussi à un livre édité par les Presses de l'Université de Rennes. ( voir notre article )

Christian Rogel

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 2058 lectures.
Christian Rogel est spécialiste du livre, de la documentation et de la culture bretonne.
[ Voir tous les articles de de Christian Rogel]
Vos 46 commentaires
Jack Leguen Le Jeudi 13 décembre 2012 13:30
Pourquoi ce livre coute t-il 127 euros et de plus en occasion ?
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Christian Rogel Le Jeudi 13 décembre 2012 14:24
@Jack Leguen
C'est étrange, car, j'ai acheté ce livre en 2008 dans une librairie pour 30 €.
Sur les libraires en ligne comme Barne & Noble, Abebooks ou Alibris, le prix varie de 55 à 62 €.
Comme quoi, il faut toujours utiliser un comparateur de prix.
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Christian Rogel Le Jeudi 13 décembre 2012 15:09
En fait, les prix que j'ai cités sont en dollars, donc plus proches de 40-50 €.
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Yann LeBleiz Le Jeudi 13 décembre 2012 15:24
Intéressant!
Mais la nation bretonne est-elle vraiment invisible ou seulement cachée?!
Les écossais, gallois ou autre catalans et basques, jouissent d'une reconnaissance par un simple fait qu'une autre nation n'a jamais poussé le vice à prétendre qu'ils n'existaient pas!
Or, c'est exactement le cas de la nation bretonne, l'Etat français nous interdit très officiellement le droit d'exister en pleine violation des valeurs européennes sur les droits de l'homme!
L'Etat français n'a jamais fait mystère sur son refut de signer l'intégraliter des textes sur les Droits de l'Homme et les Libertés Fondammentales!
Dans sa pervertion, il y a une forme d'honnêteté!
Si l'attitude de l'Etat français est choquante vis à vis des valeurs européennes actuelles, ce qui est presque plus choquant encore, c'est l'ignorance voir le manque de revendication des associations et partis politiques bretons vis à vis de ces droits!
Cela à la rare exception de la Charte sur les Langues minorisés, qui n'est qu'un arbre cachant pudiquement la forêt de nos droits violés!
Nous agissons, nous les bretons, comme si les droits de l'homme n'avaient de valeurs que pour le reste de l'humanité, mais pas pour nous!
Nous sommes dans une situation incroyable ou en Bretagne nous pouvons voir :
- des militaires bretons de l'armée française n'hésitant pas à mettre en opération de guerre le Gwenn ha Du à la place du Tricolore sur leur manche d'uniforme,
- et l'UDB et nos artistes bretons, être d'une complaisance incroyable avec ceux qui agissent très officiellement contre nos droits légitimes!
Il y a une forme de schizophrénie, voir de mazoschisme dans notre attitude!
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Paul Chérel Le Jeudi 13 décembre 2012 15:33
Merci pour cet article mais il ne me donne aucune envie de lire ce livre, ni en anglais, ni en français. J\'aurais préféré un titre comme \"Bretagne, une nation rendue invisible\" qui expliquerait mieux cet effacement. Le fait même que cet ouvrage d\'universitaire ait choisi une période entre 1750 et 1950 montre qu\'il néglige une grande partie de l\'âme et des coutumes ancestrales du peuple breton au moment précisément où la Bretagne était une VRAIE nation. S\'arrêter ensuite à 1950, élimine une partie du réveil breton, d\'accord un peu machiste, mais dans un contexte plus moderne qui n\'est plus uniquement régional mais revendiquant liberté voire indépendance. Ce n\'est plus la Bretagne BCBG du 19ème siècle. Paul Chérel
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Christian Rogel Le Jeudi 13 décembre 2012 17:35
@ Paul Cherel
Ce livre est à lire absolument, même si certains des points de vue ne seront pas acceptés par tous.
Ce qui en est dit est un choix parmi de nombreux thèmes qui ne se limitent pas aux dates indiquées : il y a des mentions de faits d'avant et d'après.
Son étude du Celtisme en Bretagne mis en parallèle avec l'orientalisme est la seule de son genre et on ne lit pas pour retrouver dans le détail tout ce qu'on pense.
S'il donne envie à des historiens d'aller plus loin, tant mieux.
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eugène Le Tollec Le Jeudi 13 décembre 2012 17:42
Yann LeBleiz
et oui!
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Mathieu Glemarec Le Jeudi 13 décembre 2012 18:02
"Il faut préciser ici que nationaliste n'a pas la même charge politique et émotionnelle qu'en France, car, en Grande-Bretagne, personne ne trouve ridicule ou honteux que Sir Sean Connery se proclame nationaliste et indépendantiste écossais et la Reine n'a pas estimé que c'était un empêchement à son anoblissement."
Mais en France ce terme n'est pas grossier : le nationalisme est français historiquement ! C'est l'alpha et l'omega de la pensée politique française qui cependant le passe en contrebande sous le vocable "républicain", "laïciste" et équivalents. En France, ce qui est interdit, c'est la défense de la communauté ethnique, le nationalisme ethnique.
Plus généralement cet ouvrage étranger n'offre aucun intérêt, la pensée nationaliste lui échappant totalement et pour cause : elle est en langue bretonne. Goulven Pennaod, Olier Mordrel, Léon Fleuriot et de nombreux autres intellectuels ont forgé le nationalisme breton qui n'a rien de commun avec le régionalisme breton dont il est ici question en réalité. Mais leurs écrits sont très souvent de langue bretonne que l'on retrouve dans des revues précises, etc. Il y a au moins un demi siècle que cette distinction est actée ! Le "mouvement breton" signifiant "régionalisme", l'Emsav étant disparu.
"Sharif Gemie recherche les causes de l'impuissance politique du mouvement breton et pointe la méfiance vis-à-vis du peuple qui a rendu celui-ci sceptique sur les actes des «Breiz Atao», qu'il n'exonère pas de leur attitude collaborationniste et de leur manque de flair dans l'appréciation des intentions de Pétain."
Encore une fois, erreur ! Déjà, il confond "nationalisme breton" et "mouvement breton". L'Emsav, nationaliste, n'existe plus depuis au moins 30 ans. Le courant régionaliste existe, diffus, limités à des groupes (édition, universitaires, marketing). Si l'expression politique bretonne est "impuissant", ce n'est pas pour des raisons ontologiques mais parce que le peuple breton veut être assimilé à la France depuis au moins un siècle. Pourquoi y'aurait-il des partis forts au sein d'un peuple faible ? C'est un non sens.
En outre les nationalistes bretons étaient anti-Vichyssois, ce qui rend l'analyse encore plus erronée. Les nationalistes bretons ont recherché l'appui de l'armée allemande, via les officiers en poste à Rennes et Paris ainsi que l'Abwehr, pas de Vichy ou de Pétain.
"La méfiance des femmes pour les options régionalistes ou nationalistes ne seraient donc qu'un des effets du machisme politique breton séculaire."
Machisme breton ? Décidément, il accumule les erreurs grossières ! En Bretagne, la faiblesse politique est sociologiquement due à la faiblesse des hommes ! Cf le chercheur et psychiatre Carrer ! En Bretagne, c'est justement le matriarcat qui explique en partie la faiblesse politique du peuple : les sociétés où les hommes s'affirment (Corse, Euskadi) sont bien plus combattives. Les hommes en Bretagne sont très efféminés et les femmes compensent cette désertion.
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Goffin-grohan Alexandre Le Jeudi 13 décembre 2012 19:22
Décidément le mythe du fascisme breton est encore bien encré dans les meurs de certains. Ainsi donc quelques crétins à la botte de l\'occupant arrivent encore et tjrs à caché les actes de résistance bien plus nombreux que ceux de la collaboration. Cela me fait penser à Léon Degrelle fasciste wallon qui rêvait de la \" Grande Bourgogne \" et qui s\'est contenté d\'un pied-à-terre ( confortable...) en Espagne.
Soyons sérieux, si notre société est ancestrale ment matriarcale ( et c\'est tant mieux ) ce n\'est pas pour cela que tout à coup nous descendants de guerrier ou soldats ( voir 14-18 et autres boucheries ) courageux sommes devenu faibles.
Balivernes! Par contre parler de nation invisible n\'est pas erroné. Alors que les Écossais, gallois et autres Irlandais ( du sud pas du nord...) peuvent mettre librement en exergue leur appartenance à une nation au sein du royaume pas si unis que ça nous Bretons ne sommes que des sujets de la république.
Dommage. Mais continuons notre combat identitaire. En revendiquant le retour de Nantes sur le territoire breton, la reconnaissance de notre langue et en restant une communauté d\'hommes et de femmes qui n\'ont pas de honte à revendiquer leur nationalité comme ces militaires qui arborent en opération le Gwen a du.
Belge de nationalité, fils d\'une Bretonne originaire de Kemper et d\'un père irlando-écossais je ne me sens pas faible, ni inférieur à qui que ce soit, au contraire je suis ouvert au monde grâce à mon appartenance à la \" Communaute des Bretonnes et Bretons \"qui est et restera indépendante de la république en esprit et en pensées...
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Loïs Le Jeudi 13 décembre 2012 19:27
Désolant comme d'habitude de voir Bretons et étrangers couper les cheveux en quatre, au mépris des réalités. La Bretagne, "nation invisible"? Qu'il viennent à Notre-Dame des Landes, et il saura que non. La Bretagne, "nation efféminée" ou "nation machiste" ? Ni l'un, ni l'autre; comme toute vision manichéenne, elles ont leurs failles. La Bretagne est un pays où les femmes ont traditionnellement une situation importante - sans aller jusqu'au matriarcat - , comme dans d'autres pays, et moins que dans certains (Russie, ex-bloc de l'Est...), mais ce n'est pas là qu'il faut chercher la raison de la faiblesse politique des Bretons (quelle faiblesse? 4 ministres au gouvernement et une grande pénétration des échelons républicains), mais plutôt dans l'esprit sans concession des nationalistes et leur individualisme forcené qui les pousse à s'éclater en chapelles aussi groupusculaires qu'elles sont microscopiques.
Il y a encore des gens qui disent là-au-dessus que la pensée Bretonne est celle qui est bretonnante. Archi-faux. Le coeur ardent des luttes de la Bretagne, là où se trouvent tous les fronts actifs, est un territoire qui parle bien plus français que Breton, et depuis longtemps.Et les chouans, de l'est-Morbihan à la Mayenne, du Perche au pays de Tiffauges, parlaient eux aussi français (ou gallo) mais traduisaient par les armes la défiance Bretonne aux exactions de la République et des tenants de la Liberté ou de la mort.
Enfin, la dimension des expatriés échappe totalement à l'ouvrage. Elle n'est pourtant ni négligeable, ni anecdotique, quand bien même les expatriés n'ont pas de prise directe, le plus souvent, sur les Bretons. La première diaspora du monde est un élément clé dans la compréhension de l'esprit de la nation Bretonne, même quand certains expats ne sont plus en contact avec la terre mère depuis des siècles.
Bref, sans intérêt. Ce qui importe vraiment à la nation Bretonne se passe en Loire-Atlantique et en Haute-Bretagne en général, sur les champs (Notre-Dame des Landes, agroalimentaire), dans nos usines (PSA) et sur nos cotes (Chantiers et pêche). Le découpage de cheveux en quatre, laissons cela aux penseurs retirés du monde. La Bretagne, l'avenir de la nation, c'est mettre les mains dans le cambouis, c'est maintenant.
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SPERED DIEUB Le Jeudi 13 décembre 2012 21:09
Lois vous parlez de notre Dame des landes il serait intéressant de faire un sondage dans l\'ensemble du mouvement breton ,car une partie non négligeable est favorable à ce projet ,ce n\'est donc qu\' un thème partiellement mobilisateur sur le plan breton ,d\'autant plus que des mouvements qui n\'ont rien à faire de la cause bretonne y participent ,je n\'y suis pas favorable non plus
Vous parlez de la chouannerie elle n\'était pas spécifique à la Bretagne mis à part sur quelques aspects La Rouérie par exemple Cadoudal même pas sur ???. Le Finistère département le plus bretonnant n\'a quasiment pas connu la chouannerie ,les bretons étaient au départ bien plus favorables à la révolution que les français dans leur ensemble ,elle a d\'ailleurs commencée à Rennes ,le traumatisme de la révolte des bonnets rouges devait être encore dans les esprits pour preuve les cahiers de doléances .Maintenant les concepts centralisateur et destructeurs des identités l\'ont emporté ,cela a été un moyen pour renforcer le pouvoir colonial francilien qui aurait pu justement être menacé suivant la tournure des évènements ,la preuve il était prévu initialement que toutes les langues de l\'hexagone auraient été enseignées ,le breton aurait pu être privilégié étant donné que les premiers révolutionnaires ont mis en avant le celtisme par opposition à la référence franque de la noblesse et latine du clergé ,au point que c\'est de là qu\'est parti la celtomania excessive symbolisée par exemple par des personnages comme La Tour d\'Auvergne
Très souvent les révolutions dévorent leurs enfants ,il semble que c\'est encore actuellement l\'histoire se répète au moyen orient le printemps arabe étant suivi de l\'hiver islamique de part la mise en place de régimes encore plus despotiques que ceux qui avaient été renversés
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SPERED DIEUB Le Jeudi 13 décembre 2012 22:18
voici un lien par rapport à mon commentaire précédent
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Christian Rogel Le Jeudi 13 décembre 2012 22:50
@ Divers commentateurs
L'article ne contient qu'une fraction des appréciations de S. Gemie qui suit scrupuleusement les règles de l'historiographie.
Et, en Grande-Bretagne, où les professeurs sont sur des sièges éjectables, on ne badine pas avec ça.
Ce qui est dit est accompagné de références à des sources.
Quant à réfuter ce qu'il dit, simplement, parce qu'il est étranger, c'est oublier, que, soit, il répète ce que disent les textes, soit il reflète une image, dont les Bretons ne peuvent prétendre ne jamais y avoir une part de responsabilités.
Par exemple, il montre que les autorités n'ont pas étudié en détail le PNB d'avant la guerre et cite les rapports des préfets qui disent qu'il n'a aucune influence (Rennes, 1935 : "une poignée d'agitateurs").
Plus d'un millier de renvois vers des textes et 20 pages de bibliographie ne peuvent pas être récusés si facilement.
Pas facile de se mettre à son niveau.
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Patrick Chevin Le Vendredi 14 décembre 2012 05:04
Une nation est un groupe humain constituant une communauté politique, établie sur un territoire défini (…) et personnifiée par une autorité souveraine. Mots associés: État, Puissance... Pell ema Yann d'e gezeg...
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Paul Chérel Le Vendredi 14 décembre 2012 10:28
@ Christian Rogel
Petite anecdote en marge de l’invisibilté organisée.
Conformément à la législation, j’adresse ma lettre (mensuelle) d’information des Bretons au titre du dépôt légal à la bibliothèque NATIONALE de France et à la bibliothèque TOUT COURT de Rennes-Métropole. Sans obligation, j’adresse également la dite lettre à la bibliothèque MUNICIPALE de Brest, à la médiathèque de Lorient via la MAIRIE (qui ne la retransmet pas), à Maripol à Saint-Nazaire et à la nouvelle Fondation Fouéré qui entreprend une conservation de l’écrit breton. On remarquera que les mots NATION et NATIONAL sont soigneusement évités car, probablement interdits en et pour la Bretagne.
Il n’en va pas de même au Pays de Galles ; ma lettre est expédiée au titre des échanges de presse à “NATIONAL Library of Wales” (Bibliothèque NATIONALE du Pays de Galles) qui m’envoie d’ailleurs en échange sa publication Planet.
Je maintiens donc l’idée d’une invisibilté orchestrée qui n’existait pas avant la révolution. Le titre, traduit en français, du livre de S. Gemie est “Bretagne, 1750 - 1950, L’(notez l’article défini) invisible nation” qui est ou se veut un constat, peut-être incomplet, partial et partiel, mais vous avez intitulé votre article en mettant un point d’interrogation dont la présence ouvre la porte à l’ambigüité. Il est peut-être temps de la lever. Le petit Larousse distingue assez bien communauté humaine et communauté politique; de laquelle parlons-nous ? Paul Chérel
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eugène Le Tollec Le Vendredi 14 décembre 2012 11:33
Renan a dit le 11Mars 1882
" Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis".
La Bretagne avec ses bretons constitue bien Une Nation qui existe de part son passé sz culture son patrimoine immatériel,son identité.
Mais cette Nation est invisible de fait (par manque de reconnaissance et parce qu'elle n'est pas dans son espace de vie ,son état.
La reconnaissance doit être républicaine et française.
Cet état souverain doit nous laisser vivre notre vie.
Nation invisible aussi ,par la propre action des bretons en totale soumission depuis Plus de 200 ans (toutes élites confondues sous obédience d'état central)
Cet état a fait du breton ,un commis à son service.
Pouvons nous toujours être un esclave?
Je ne suis pas le sujet de mon préfet,d'un président de CG ou de CR,ni d'un cheffaillon d'administration centrale.
Je suis élément de l'âme de mon peuple!et je ne parle que français,espagnolailleurs ou anglais selon et je suis breton!
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Pierre CAMARET Le Vendredi 14 décembre 2012 12:24
Attention : Tout n'est pasux . Tout n'est pas juste .
Pour moi une Nation est avant tout un territoire . Period .
Pour d'autres , c'est peut etre autre chose . Je me souviens ici ou ailleurs un breton de LA , avait dit qu'importe les PDL ou B4 . Je vis tres bien , ma bretonnitude en LA.
Donc la Bretagne serait une patrie spirituelle , sans frontiere.
Ce n'est pas mon engagement .J'ai besoin , d'un territoire , d'une frontiere .
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eugène Le Tollec Le Vendredi 14 décembre 2012 12:54
Ce que le breton ne veut pas comprendre
c'est que l'on peut être breton par raisonnement "à multiple niveau.
Ici? par origine? je raisonne breton ,en France je raisonne français,par éducation française,dans le monde je raisonne en langue "commerciale". et de mise "à la portée du Monde".
Mais ma trame est bretonne ,l'astuce intellectuelle est de savoir oeuvrer,comprendre et accepter dans ces niveaux.
Cela fait partie d'une culture industrielle "à l'export", qui devrait être une culture de tout les jours dans la compréhension de tous ,que nous n'avons plus ou pas.
Cela fait aussi partie de notre invisibilité conservatrice.
Nos diverses vérités nous tuent,nos "oui mais permanents" sont une catastrophe.
Nos qualités et défauts sont le patchwork de notre manteau d'invisibilité
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eugène Le Tollec Le Vendredi 14 décembre 2012 13:09
J'ai dit ,un jour à un préfet
"Monsieur ,il y aura toujours des frontières(même dans la P... d'europe que vous nous construisez pourquoi parce que vous voulez mettre les peuples dans la même égalité et la même unicité,la france veut encore vendre au monde ces théories révolutionnaires,mais Monsieur le Monde s'en fout"
Une nation est la transcendance d'un clan, d'une ethnie,d'un peuple premier et là nous sommes dans le schéma des vrais devenirs et des pas de progrès.
L'histoire reconnaît et a reconnu les nations.
Une nation ne doit pas mourir par l'homme
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BTFZ Le Vendredi 14 décembre 2012 13:49
\"Les hommes en Bretagne sont très efféminés et les femmes compensent cette désertion.\" Retournez à vos études de sociologie, cela vaudra mieux. La perte de virilité est générale dans la jeunesse européenne, où le type \"métrosexuel\" à tendance \"bobo\" fait des ravages. Cela n\'est pas plus vrai en Bretagne qu\'ailleurs.
Et c\'est vrai que le jeune européen à la vie de consommateur-jouisseur-individualiste fait souvent pâle figure face au mâle communautaire africain plein de haine et d\'envie.
En fait, il nous faudrait une bonne guerre pour redresser la barre. Réapprendre à se battre.
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Labous ar Vro Le Vendredi 14 décembre 2012 14:34
A lire les différents commentaires sur ABP, on a l'impression que les Bretons sont soumis à leur maitre avant tout chose.
Je pense qu'on a surtout une phénomène d'aliénation, les Bretons se croient Français, ou on leur a fait croire avec tant de convictions, brimades et autres qu'ils ont fini par intérioriser cette aliénation, qui n'est pas sans conséquences sur l'estime de soi, voir l'alcoolisme, le taux de suicide, la consommation de drogue en Bretagne significatifs d'un mal-être.
Si l'Emsav revenait aux fondamentaux: l'identité bretonne à travers l'histoire, la culture, la langue. On n'aurait plus cette invisibilité mais on redeviendrait des êtres humains à part entière, revendiquant nos droits les plus élémentaires : être nous mêmes : Breizhiz penn kil ha troad !...
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JBB Le Vendredi 14 décembre 2012 15:41
@Labous ar Vro.
Pas faux !
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eugène Le Tollec Le Vendredi 14 décembre 2012 16:34
J'ai dit et écrit
"Revenir aux fondamentaux "
C'est un des axes de réflexion pour reformer la pensée bretonne,sinon la reformater!
Ces fondamentaux ne sont pas dans tout ce qui nous imprègne depuis 220 ans.
Labous ar Vro
Pourquoi,en Bretagne ,un mal être?
L'analyse de toutes les causes est très instructive(vie en société - en famille - vie au travail- pas d'issue - vie affective - non réussite- Désespoir permanent - peur de la lutte et d'aller plus loin - peur de sortir de son cocon ou simple peur de la vie d'adulte,peut être simple atavisme ou état d'apathie (je connais un tas de gens ,de jeunes qui sont dans ces situations.
Dernier point
OUI quelque part les bretons sont soumis grâce au travail fait fût un temps par leurs propres élites, onsieur ,comment voulez vous effacer 220 ans de lavage de cerveau!
Quelle est votre recette? pour revirginiser l'âme d'un peuple ,d'une Nation!
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Labous ar Vro Le Vendredi 14 décembre 2012 17:40
@eugène Le Tollec
je n'ai pas de solution toute faite, ce serait plus facile, mais la main mise de l'occupant est totale: contrôle des média, contrôle de l'enseignement (même les écoles Diwan n'enseignent pas l'histoire de Bretagne mais doivent respecter le programme national).
Qu'est-ce qu'on a en face pour résister ? Des moyens associatifs, toujours et encore, la lutte est inégale, seuls des sursauts de prise de conscience permettent de contrer momentanément le lavage de cerveau comme vous dites...
Et pendant ce temps là notre culture dépérit de plus en plus, notre langue survit plus ou moins, mais le plus grave c'est cette constante: on se revendique de moins en moins Breton, et comme partout en ce moment c'est la morosité, on accepte ce décalage permanent entre la richesse qui s'accumule pour une minorité et la pauvreté qui s'étend pour la majorité.
C'est un constat mais si j'avais la solution je vous la donnerai volontiers...
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Mathieu Glemarec Le Vendredi 14 décembre 2012 17:41
"«Les hommes en Bretagne sont très efféminés et les femmes compensent cette désertion.» Retournez à vos études de sociologie, cela vaudra mieux. La perte de virilité est générale dans la jeunesse européenne, où le type «métrosexuel» à tendance «bobo» fait des ravages. Cela n'est pas plus vrai en Bretagne qu'ailleurs."
L'Europe rattrappe un tout petit peu les Bretons féminisés dominés par leurs femmes, c'est tout. Prenez n'importe quel couple breton, c'est la femme qui commande.
Reprenez vos études de sociologie de TERRAIN et vous reviendrez.
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Christian Rogel Le Vendredi 14 décembre 2012 18:04
@ Mathieu Glémarec
Sociologie? Il s'agit d'histoire et la remarque sur le fait que les discours politiques ont, en Bretagne, mis en avant les valeurs masculines ne relevait pas de la sociologie.
Brizeux : "Ni zo bepred Bretoned, Bretoned, tud kalet, D'ar brezel, paotred taer , Ha paotred mat ha seven d'ar gêr."
"Nous sommes toujours Bretons, Des Bretons qui sont des durs-à-cuire, A la guerre, des hommes pugnaces, des hommes bons et doux à la maison."
Ce thème des vertus guerrières célébré à longueur de poèmes a été utilisé aussi bien par les bretonnistes que par le pouvoir au 19ème et plus tard.
Rien à voir avec le comportement individuel des gens concernés. Brizeux jouait avec la menace de la Chouannerie : ne faites rien qui déplaise aux Bretons, sinon, gare !
Pas sûr que ces rodomontades n'aient pas fait sourire, même si elles plaisaient aux hommes bretons.
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Patrick Chevin Le Vendredi 14 décembre 2012 18:19
N'eus nemed digareziou ganeoh, hag ivoul ebed... Pennou-galleg ma'z oh!
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BTFZ Le Vendredi 14 décembre 2012 19:22
@ Mathieu. "L'Europe rattrappe un tout petit peu les Bretons féminisés dominés par leurs femmes, c'est tout. Prenez n'importe quel couple breton, c'est la femme qui commande."
Les choses sont un peu plus compliquées, en fait. Avant tout, pas de généralité. Il s'agit avant tout d'une équation personnelle plutôt qu'une généralité absolue, et dans laquelle la personnalité de chacun des époux entre fortement en ligne de compte.
Ensuite, le fameux matriarcat breton est souvent "caché" sous des apparences qui préservent la fierté virile de l'homme, qui n'est donc pas lésé au yeux de la communauté (voir propos de Naig Rozmor à ce sujet, e brezhoneg, dans la série a-hed ar c'hantved).
On se situe par ailleurs plutôt dans une logique de partenariat que de domination au sein du couple, dans lequel chacun à des tâches bien précises (en gros, surtout autrefois: l'homme à l'extérieur et la femme à l'intérieur). Partenariat gagnant-gagnant et non domination dans le cadre du respect entre époux.
Enfin, le terme "féminisation" est très peu adapté. Mes grands-pères étaient tous décorés de la croix de guerre et je ne crois pas que ce terme leur correspondait. Des hommes très rudes qui avaient tué à la baionette. On est très éloigné du métrosexuel là, non. Et ils ne constituaient pas des exceptions.
Mais il est vrai qu'il serait bon de retrouver des vertus guerrières, lesquelles sont totalement déconsidérées de nos jours dans nos sociétés ou la lutte physique n'a plus que rarement court (à part, il y a quelques années à Berven ou à Plélo le samedi soir, coups de boules assurés, mieux que dans un western de John Wayne !)
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eugène Le Tollec Le Vendredi 14 décembre 2012 19:47
Labous ar Vro
Des hommes et des femmes tentent et tenteront toujours d\'amener ce sursaut...
Mais je pense que le sursaut doit être général dans ce pays.
Ce que nous a donné la révolution(structure - philosophie- éléments de management de société - philosophie d\'état,etc) est à bout de souffle ,nous vivotons dans les derniers relents de quelque chose qui s\'est voulu définitif pour le peuple et les peuples de France,ailleurs des philosophies déviés et déviantes se sont écroulées(je maintiens que la force de l\'homme est la plus puissante),mais pour cultiver cela ,il faut avoir une foi totale,la foi d\'une croyance en soi.
Cette force nous ne l\'avons plus ( certains diront même l\'église semble ne plus avoir la foi dans l\'homme).Comment pouvons nous resemer l\'étincelle de cette volonté de dépassement ?
Où est notre transcendance?
Vous savez ,je m\'interroge,j\'interroge quelques amis religieux.
Est-ce que les futures générations sont si apeurées de leurs devenirs qu\'elles restent en \"apathie\".
Je disais ,un jour ,que j\'ai retrouvé le même phénomène chez les indiens du Mexique (yucatan), les éléments du synchrétisme religieux - la totale soumission,on aurait dit des \"décérébrés\"- plus aucune aptitude au sursaut.
Ils ont été ,ils ne sont plus qu\'une ombre.
Un commentaire parle pour les bretons d\'une \"effeminisation\" de cette société La françaiseet la bretonne dans son ensemble(quoique à l\'allure où elle se liquéfie,en croyant tout accepter,tout connaître,tout vouloir dominer,gagner)
Mais là nous sommes dans le propre de l\'homme.
Par contre ,pour la Bretagne ,il faudrait ,un grand challenge si elle veut subsister!
Revenir à nos fondamentaux(énorme travail de nos éducateurs et de chacun vers son voisin,la communauté)
Avons nous encore cet élan et cette dignité.
Un cercle de philosophes bretons s\'est mis en place ,là est le fond de leurs réflexions ,redonner la foi à ce peuple.
J\'ai commmencé à le dire aux gens de certaines associations bretonnes,il faut diffuser ce message.
L\'homme ne peut rien faire sans travailler (je ne rentre pas dans toutes les déclinaisons de cette phrase);
LE BEURRE ET L\'ARGENT DU BEURRE SE GAGNE COMME LE RESTE,à la sueur de son front!
ça c\'est un énorme oubli de la société!
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Mathieu Glemarec Le Vendredi 14 décembre 2012 20:07
La féminisation des Bretons est conccomitante de la perte de leur État, sur le plan psychologique. Ils ne peuvent plus s'affirmer pour ce qu'ils sont. Mais, les temps antérieurs étant durs, parce que le pays était exclusivement agricole, les hommes l'étaient tout autant. Tout ceci est devenu plus net après 14-18. La destruction de la société bretonne antique, catholique, bretonnante et paysanne, a abouti à la constitution d'une classe moyenne urbaine acculturée où l'homme n'a plus aucune place pour affirmer ses qualités. Le breton déjà castré en tant que peuple s'est attendri avec les progrès du confort, et la femme jadis puissante est devenue seule détentrice de l'autorité réelle, psychologique.
Aujourd'hui un breton ne fait pas de politique, n'a pas de religion, n'est pas syndiqué et se soumet à sa femme. Lorsqu'elle a parlé, l'homme ne bronche pas. Le breton ne s'affirme pas, ne parle pas en public - sérieusement s'entend - et ne trouve un peu d'entrain qu'avec de l'alcool, pas étonnant, et encore pour s'effondrer dans des histoires de bistrot ou autres stupidités du moment. Parler politique, histoire, culture, économie avec des Bretons, ils détalent. Parler leur équipe de France, OM ou PSG et ils ne s'arrêtent plus.
Après soixante huit, c'est devenu la règle : glorification de la "féminitude" et voilà un nouveau genre de bonhommes, les femmes à poigne ! Et les femmes en général sont conservatrices lorsque tout va bien pour leur progéniture. Le blocage est absolu.
Les hommes bretons ne sont pas méchants, ils sont résignés et fatalistes. Ce n'est pas comme ça qu'on survit dans ce monde.
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BTFZ Le Vendredi 14 décembre 2012 22:04
@Mathieu. Force est de constater que vous n'avez pas complètement tort.
Pour compléter le tableau, je rajouterais volontiers le discours sans saveur aucune d'une partie grandissante du clergé socialisant pratiquant "l'autrisme" le plus niais à outrance, à l'image d'un Mgr Gaillot, et finissant ainsi de châtrer tout ce qu'il y a de masculin chez le breton.
Où sont les abbés Perrot et autres "personed" virils (kapapl !) que nous avons pu connaître, dignes descendants des "saints" qui guidèrent nos pères jusqu'en Armorique tout en "chassant" mâlement le dragon ?
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Patrick Chevin Le Vendredi 14 décembre 2012 22:05
Puisque vous en êtes réduits aux épitaphes, en voici une, qui date de plus de deux ans, tirée du forum BroVreiz :
Aux assassins de leur propre langue.
Race de nains serviles
Fils de la pute Albion
Avortés de votre île
Aux grèves de Léon
Mercenaires fébriles
Romains, Francs et Godons
Esclaves doux, dociles
Du sabre, du goupillon
Colporteurs d'évangiles
Quémandeurs de pardons
La marque indélébile
De la superstition
Fait de vous d'imbéciles
Porteurs de chapeaux ronds
Et vos langues stériles
Propagent le poison
Vaniteux, inutiles
Ivres que de boisson
C'est là tout votre style
Et vive les Bretons!
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Ar Vran Le Vendredi 14 décembre 2012 23:39
Opale ! Chomit sioul . Ça part en live ou quoi ?
Vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ?
Pour les pessimistes, je vais vous donner une indication.
Bien sûr que la conscience "bretonne" des Bretons diminue à cause de la main mise de la France, pour autant la messe est-elle dite ?
Vous croyez tous que la France éternelle a triomphé et que la Bretagne en tant que nation va disparaître dans les méandres de l'histoire..... C'est aller un peu vite en besogne, cela aurait pu être le cas si la France avait pu démontrer qu'elle était le phare de l'humanité ! Or que constate-t-on ? Sur une population terrestre de plus de 7 milliards d'habitants, il n'y aurait que 60 à 65 millions d'individus (au plus) qui serait d'accord avec cette France éternelle, avouez que même si on enlève les classiques incompris, 65 millions par rapport à quelques millards, cela est loin de constituer une majorité, j'oserai même affirmer que dans ce cas, on a affaire à une MINORITÉ !
Concrètement, cela signifie que le temps de l'arrogance française est fini, comme sa façon de gouverner. Pour nous Bretons, le meilleur ennemi de la France, c'est non seulement la mondialisation, mais l'Europe!
Plus l'Europe avance, plus la France en tant qu'état-nation arrogant se défait.... Mais attention cela ne veut pas dire la fin de la Bretagne, au contraire.... Le seul bémol est que notre Bretagne ne ressemblera pas forcément à ce à quoi beaucoup d'entre nous auraient souhaité dans leurs rêves. Mais cela il faut s'y préparer et travailler maintenant pour REconstruire la Bretagne pour dės demain et laisser de côté les lamentations....
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Patrick Chevin Le Samedi 15 décembre 2012 01:10
Le malheur des autres... On a déjà vu le film... Surtout quand les autres, c'est encore nous!
Ar brezoneg eo an dra nemeti a laka kemm, asamblez gand ar hornig bro leh ma vez/veze graet gantan, Breiz-Izel heh ano ha neked ar vreutagn he femp depatamant e ve'... Sed ahe ar Vroad!...
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Pierre CAMARET Le Samedi 15 décembre 2012 02:59
Le seul point positif et quelqu'un le disait l'autre fois .La Bretagne , malgre toutes les repressions , existe encore .... mais tres tres fragilement .
Tant de choses ont ete essayees.
Le seul moyen , actuellement est le bulletin de vote des bretons , et des elus competents .
Le bulletin de vote des Bretons ???? tellement conditionne , par les habitudes , depuis toujours et les influences locales .
Des elus competents ??? pouvez vous etablir une liste , avec ceux qui sont actuellement en place .
Quelqu'un avait propose , un groupe Breton a l'Assemblee comprenant TOUS les elus de Bretagne ????Pouvez vous imaginer un Depute Breton PS donnant l'accolade a un Depute Breton UMP ( Il aurait le choix, maintenant ). Si on en est pas encore la , cela signifie tout simplement que le fait d'appartenir a un parti francais , est plus fort que la conscience bretonne .
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Argad Le Samedi 15 décembre 2012 07:49
Cela devient du délire le plus comple, les commentaires de ce post sont édifiants.
Féminisation des bretons, bah voyons je me rase les aisselles tous les jours,éloge du breton abbé nazillon Perrot mec viril, c'est d'ailleurs pour ça qu'il est mort puceau, et j'en passe...
On est mal barré avec des yann ar lue comme vous...
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modérateur Le Samedi 15 décembre 2012 10:52
Ne vo ket bet degemeret un addispleg e-enep al lezenn
(Commentaire supprimé)
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modérateur Le Samedi 15 décembre 2012 10:55
Ne vo ket degemeret un addispleg a-enep al lezenn
(Commentaire supprimé)
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eugène Le Tollec Le Samedi 15 décembre 2012 12:08
Pierre CAMARET
Dans la formation d'un groupe breton à l'assemblée cela voudrait dire que ces députés (ps- ump- centre- vert)raisonneraient que breton sur des problèmes bretons . Bien sur la gymnatique intellectuelle est hors de la portée des mannequins actuels,j'ai dit aussi qu'étendre cette restructuration à lensemble des régions (provinces),ce serait le début de l'abandon du jacobinisme et de la bipolaritation actuelle.
Mais cela aussi est hors de l'ententement de nos élites d'état ou azrrivant à l'état.
Cela pourrait être un des outils pour aider la Réunification.
Ce groupe pourrait aussi apparaître que par un vote local exclusivement breton, normand, basque occitan.
Les députés doivent représenter le peuple ,pour moi le peuple n'appartient pas aux socialistes ,ni à la droite.
Le peuple est.
Mais le peuple de Bretagne doit être réinvesti dans sa destinée tout comme les autres peuples de France.
Un Breton de sensibilité socialiste peut bien serrer la main d'un breton de sensibilité centriste ou de droite!
(MAIS NOUS N'AURONS JAMAIS UNE SEULE SENSIBILITE BRETONNNE)
cela ne dépend que du niveau intellectuel de tolérance et d'acceptation!
J'appelle cela de la "bonne tenue"
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BTFZ Le Samedi 15 décembre 2012 14:09
\"éloge du breton abbé nazillon Perrot mec viril, c\'est d\'ailleurs pour ça qu\'il est mort puceau, et j\'en passe...\".
Propos choquants s\'il en est, mais surtout diffamatoires (\"nazillon\").
Lorsque j\'utilise le mot \"viril\", je me réfère à la vertu qui consiste à associer au genre masculin des qualités comme la force ou le courage, na mui na maez ! Une référence au sens antique du terme, celle qui faisait distinguer aux Spartiates les hommes « vrais » des « trembleurs » qui cédaient lors d\'un combat et perdaient ainsi cette virilité.
Cette qualité fut, de Sant Paol Aorelian à Perrot, une constante remarquable du clergé breton mais tend, à mon sens, à disparaître... sous le poids d\'une idéologie d\'importation récente via la France, entre autres. Ce clergé post-68 qui passe son temps à s\'excuser et à s\'aplatir pour tout et n\'importe quoi... \"à la française\", dirais-je (une spécialité au plus haut de l\'Etat !).
L\'héritage de Perrot mérite donc vraiment mieux que les insultes d\'extrême-gauche de certains breizhoù honteux en phase d\'alignement complet sur le programme de certains partis politiques français, le plus souvent par repentance honteuse et refus d\'assumer la véritable nature de notre pays et de la lutte des nôtres. On rejoint là, effectivement, ce fameux concept de \"féminisation\", bien que je lui préfère celui de \"dévirilisation\", car j\'ai trop de respect pour les femmes pour les assimiler à la faiblesse. De Boudicca à... Nolwenn Leroy ou Clarisse Lavanant (pourquoi pas, ce sont bien elles nos bardes des temps nouveaux !), elles sont souvent admirables de courage face à l\'adversité et la veulerie des hommes.
Perrot ? \"Pour ha trichin a vefe da reiñ dezhañ, moarvat !\". Mais c\'est tellement facile de le critiquer de nos jours : surtout quant il s\'agit de donner des gages à ses maîtres. Je le préfèrerais toujours à un besancenot, en ce qui me concerne. Chacun ses modèles, que voulez vous \"Argad\" ? Et oui, je me sens plus proche du \"kure\" de Sant Fragan (et éventuellement du \"person\" de Skrignec) que du postier de Neuilly. L\'appel du sang, sans doute. Enor dezhañ !
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Patrick Chevin Le Samedi 15 décembre 2012 15:40
Au Breizhistan, rien de nouveau, le quinquabéisme a flingué l'hirondelle...
Demain, le néant... pe eur burzud ?!
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Mathieu Glemarec Le Samedi 15 décembre 2012 17:46
"Féminisation des bretons, bah voyons je me rase les aisselles tous les jours,éloge du breton abbé nazillon Perrot mec viril, c'est d'ailleurs pour ça qu'il est mort puceau, et j'en passe..."
Parler comme un français sur un saint homme comme l'Abbé, c'est Yann Sohier qui ici même et en tant que communiste aurait hurlé en lisant de pareilles déjections anti-bretonnes.
Je citerai simplement le testament de l'Abbé pour clore le bec à cet énergumène visiblement inculte qui ajoute à cela son fiel anti-breton aux accents marxistes :
"MES DERNIERES VOLONTES
Ecrit à Grandpré, commune de Belval, le 11 juillet 1918
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, ansi soit-il !
Chers Bretons,
vous que j’aimais tant et que j’aimerais toujours, je vous demande une prière pour que je puisse être reçu par nos vieux saints au paradis du bon Dieu malgré que je sois un grand pêcheur.
C’est pour Dieu et la Bretagne que j’ai défendue toute ma vie que je me meurs au pays des français. Je meurs pour la plus grande gloire de Dieu et de la Bretagne Mon plus grand souhait, avant de quitter cette terre, est de revoir mon pays, de Rennes à St Mathieu-fin-de-terre, gouverné comme autrefois par des Bretons, et par des Bretons seulement. Chaque homme maître en sa maison, chaque peuple maître en son pays!
Chers compatriotes, Bretons sincères et courageux comme vous l’êtes, vous lutterez jusqu’à ce que vous voyiez le jour heureux de la liberté rayonnant sur la Bretagne pour votre plus grand bien, celui de la foi et de vos enfants.
Les anglais ont fait beaucoup de mal à notre peuple quand nos ancêtres durent fuir la Grande Bretagne et descendre sur les côtes sauvages de l’Arvor. Plus de mal encore nous ont fait les Français durant ces quatre cents dernières années et notamment dans les trente années que nous venons de voir s’écouler.
Les anglais ne cherchaient qu’à détruire les biens terrestre de nos ancêtres. Les français, après avoir supprimé nos droits les uns après les autres, inspirés qu’ils étaient par l’esprit du mal, firent tout ce qui était en leur pouvoir pour nous ôter les plus précieux trésors qui nous venaient de nos aïeux à travers les siècles: le breton et la foi.
Ah chers compatriotes, croyez-moi, sachant tout cela, vous ne vous protégerez jamais assez de la méchanceté de nos voisins les plus proches, et, au nom de Dieu, ne cessez de lutter tant que vous n’aurez pas reconquis l’un après l’autre, les droits que nous avons perdu.
Les droits de la Bretagne comme les droits de chaque peuple sont sacrés et ils ne peuvent être supprimés à moins de réduire d’abord tous les Bretons au silence.
Sainte Anne, grand-mère de notre sauveur Jésus-Christ, mère de la vierge et mère de notre pays, bénissez les Bretons et faites que vive la Bretagne à jamais.
Yann Varri PERROT
gouere 1918"
Le saint Abbé, tué par un bandit et terroriste communiste, dans le dos !
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Christian Rogel Le Samedi 15 décembre 2012 21:31
@ Patrick Chevin
Vous ne pouvez pas ignorer la définition du trolling et vous persévérez . Il y a des règles pour le bien-vivre en communauté.
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Michel NICOLAS Le Lundi 17 décembre 2012 10:56
Bonjour,
Quelques précisions sur mon identité professionnelle :
Ce que je ne suis pas :
-professeur de science politique
-professeur à l'Université Rennes1
-professeur émérite (titre qui ne peut s'appliquer qu'aux professeurs retraités)
Ce que je suis :
-docteur d'État en science politique
-professeur en cultures et langues régionales à l'Université Rennes2 haute Bretagne
bien à vous
Michel NICOLAS
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Christian Rogel Le Lundi 17 décembre 2012 15:06
@ Michel Nicolas
Merci d'avoir signalé l'erreur. Je viens de la corriger selon votre indication.
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JBB Le Dimanche 23 décembre 2012 22:51
Les bretons virils... le bretons féminisés... les hommes... les femmes... Bravo ! Ça continue ! Diviser pour régner !!! On parle de la Bretagne et des bretons ! Ce qui englobe 5 départements, des hommes, des femmes, des ancêtres, des enfants, des hétéros, des homos, des curés et des instituteurs, des bretons (bretonnants ou non) d'origine et d'autres de cœur et/ou d'adoption, et basta ! Si on continue à monter les uns contre les autres, ce n'est plus la peine... la France à gagné !
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