30 JANVIER 2003 - 30 JANVIER 2012
Après la « grande frousse du 21 avril. 2002» chacun se souvient de floraison de dépôts de proposition de loi concernant la reconnaissance du vote blanc comme étant un suffrage exprimé.
Les parlementaires de la majorité et de l'opposition, « bons petits soldats, » ont été utilisés, une fois de plus, pour troubler « l'eau » et lancer des débats pour « abuser la galerie. »
Cela s'est déroulé aussitôt que l'annonce, « prématurée,» ait été faite par Jean-Pierre Abelin du dépôt, qui ne le fit que plus tard, d'une proposition de loi concernant la reconnaissance du vote blanc. Avant même qu'il ait pu s'exécuter, Thierry Mariani, dit Thierry « marionnette, » le devança, en compagnie d'une cinquantaine de cosignataires, le 24 septembre.
A la suite de cela et pour brouiller le débat et les responsabilités, 5 autres propositions de loi ayant, presque à la virgule prés, le même texte, furent présentées avec souvent les mêmes signataires, certains figurant même, mascarade, sur plusieurs.
Tout cela pour arriver au scandaleux et indécent débat, véritable imposture démocratique, du 30 janvier 2003 dont il faut préciser qu'il était le premier depuis 1852 sur le sujet. Il se déroula devant une petite trentaine de députés et une loi fut votée « séparant, au niveau de leur comptabilisation, les votes blancs des votes nuls. » Elle n'a jamais été inscrite en deuxième lecture et reste aujourd'hui lettre morte.
Curieusement, depuis cette date une dizaine de propositions ont été présentées par des parlementaires ignorants que cette loi existait et qu'il leur appartenait seulement d'en demander, courageusement, l'inscription en deuxième lecture et de faire état des amendements éventuellement souhaités!
Le 14 juillet 2011, jour symbolique pour la République, un Groupe d'études, "véritable guignolade," a même été mis en place pour savoir… « pourquoi les Français ne votent plus et portant également sur le vote blanc ? »
Pour s'informer utilement il aurait suffi à ce Groupe d'études fantôme de lire avec attention le rapport n°564 de janvier 1993 dont le rapporteur était Gérard Vignoble.
Pour bien démontrer l'état de la déliquescence de nos institutions, le manque d'intérêt des parlementaires pour les travaux sur le sujet et leurs convictions profondes, il est bon de savoir que le député finistérien Jean-Jacques Urvoas indique sur son blog « qu'il va défendre une proposition de loi, émanant de l'initiative de Bruno Gaccio (NDLA : qui a découvert l' intérêt de cette expression seulement en 2011 !)et de Guy Carcassonne. Elle vise à dissocier les bulletins blancs des bulletins nuls. A défaut d'être pris en compte dans les suffrages exprimés, les premiers seraient comptabilisés à part…
Sic ! (voir loi votée le 30 juin 2003)
Pour le 10° anniversaire en 2013 - cela quel que soit le Parlement en place - parions que le dossier concernant la reconnaissance du vote blanc sera toujours au même point…mort !
A moins que….