L?Union démocratique bretonne (UDB) observe avec satisfaction que, face à la décision du Recteur d?Académie de réorganiser la filière bilingue en Ille-et-Vilaine, la détermination des parents des élèves bretonnants de la cité Emile Zola à Rennes a payé. En effet, le tribunal administratif, auprès duquel un recours avait été déposé, a relevé que la décision du Recteur traduisait « la méconnaissance du principe de continuité éducative posé par l?article L 311-1 du Code de l?éducation? » . Cette décision obligeait en effet les élèves à changer d?établissement et aurait constitué un préjudice tel que certains élèves auraient quitté la filière bilingue.
Il serait heureux que le jugement du tribunal administratif fasse jurisprudence, quand on sait le nombre de cours de breton dans le secondaire, les écoles maternelles et élémentaires qui ne sont pas reconduits d?une année sur l?autre.. Les 3 heures d?enseignement du breton en primaire ne sont jamais assurées en continuité de la maternelle au CM2.
Cette décision du tribunal administratif est un nouvel épisode de la guerre hypocrite que mènent les pouvoirs publics contre la langue bretonne. De plus en plus souvent, la demande des familles en terme d?enseignement du breton se heurte aux restrictions gouvernementales et à la mauvaise volonté de ceux qui sont en charge de l?Education nationale en Bretagne, Recteur, Inspecteurs d?Académie? Dans le premier degré public, sur les 32 demandes d?ouverture de postes, seulement 13,5 ont été accordées. Et seules deux des neufs demandes d?ouverture de filière bilingue dans le second degré seraient satisfaites, dont l?une ? à Belle-Isle-en-Terre ? arrachée aux forceps? . L?Etat ne respecte pas les engagements pris lors de la signature de la convention additionnelle au contrat de plan Etat-région sur le bilinguisme français-breton (2002-2006)
Face à cette situation, l'UDB demande que soit mis rapidement à l?étude, dans le cadre du droit à l?expérimentation, un véritable plan de transfert de compétences à la Région Bretagne en matière de politique linguistique et d'enseignement du breton. C?est en effet aux Bretons et à leurs élus qu?il appartient de décider de l?avenir de la langue bretonne. Dans l'attente de cet indispensable transfert de compétences, la mobilisation de tous ? parents et enfants, personnel enseignant et non enseignant, élus attachés à la Bretagne - demeurera nécessaire. L'UDB continuera de s'y associer.
Ronan Divard
Porte-parole de l?Union démocratiqu bretonne
Mouezh Unvaniezh Demokratel Breizh
Herve ar Gall
Porte-parole délégué à la Langue bretonne
Mouezh UDB evit ar brezhoneg