L'Union démocratique bretonne a présenté des candidats à l'élection sénatoriale du 21 septembre, dans les Côtes-d'Armor et le Finistère, consciente des difficultés inhérentes à ce type d'élection pour des « formations non gouvernementales » . En effet, un mode de scrutin « censitaire » , favorisant les partis de gouvernement, fait de l'élection sénatoriale une singularité hexagonale, élection au service d'une institution bloquant objectivement toute tentative de modernisation de l'État.
Claude Saunier, sénateur des Côtes-d'Armor pendant dix neuf ans, ne dit pas autre chose quand il souligne le problème posé par un mode de scrutin qui « provoque un décalage redoutable entre la composition du Sénat et la réalité sociale et politique du pays » et conclut que « la présence d'une autre Chambre est nécessaire » . Point de vue honnête et réaliste tant du point de vue sociologique que démographique. Il est tout de même significatif qu'en 2008 le Sénat ne compte que 20 % de femmes ! Et la représentation de l'organisation moderne du territoire, appuyée sur les régions et les communautés de communes et d'agglomérations, autant et davantage que sur les communes et les départements, n'est pas non plus prise en compte.
Cependant, les résultats du 21 septembre révèlent de façon claire l'ancrage de plus en plus évident de la Bretagne à gauche. Le basculement de l'Ille-et-Vilaine, le maintien à gauche des Côtes-d'Armor et du Finistère, en sont les signes évidents. Le message est clair. Une majorité d'élus locaux rejette une politique anti-sociale, dévastatrice en matière d'aménagement du territoire.
L'Union démocratique bretonne et les Verts - les deux seules formations à réclamer la transformation du Sénat en une Chambre des Régions, élue au suffrage universel - réalisent, compte tenu de la nature de l'élection et d'un mode de scrutin défavorable, des résultats encourageants dans la perspective des futures échéances, tant européenne que régionale.
Pour l'Union démocratique bretonne, la porte-parole Mona Bras