Par les médias nous apprenons qu'un nouveau commandant vient de prendre ses fonctions à la base de l'Ile Longue avec la volonté, selon ses propres déclarations, de communiquer avec les civils (et leurs associations ?).
AE2D est membre, depuis sa création, de la commission d'information auprès des sites nucléaires militaires des ports de Brest et de l'Ile Longue. L'occasion nous est donnée de rappeler qu'une communication réelle et sincère, suppose avant tout de respecter son interlocuteur et ses opinons, de prendre en compte ses propositions (ex : exercices de sécurité civile, à Brest, avec participation de la population concernée). Elle n'est pas compatible avec des attitudes que nous déplorons :
AE2D était présente, sur la voie publique, à l'entrée des fêtes maritimes de Brest 2008, cours Dajot, avec une banderole 'Désarmement nucléaire, à Brest aussi et vite !' pour informer et échanger avec le public à partir de la distribution d'un tract.
Le mardi 15 juillet, nous avons été choqués par une 'descente commandée' des services de sécurité de la fête, qui après avoir coupé les ficelles de la banderole, sans aucune concertation préalable, l'ont 'ramassée', en nous interdisant de la remettre et de poursuivre la distribution des tracts. Intervention suivie d'une 'descente' de police moins brutale, qui a permis de continuer plus sereinement l'information du public !
Est-ce de la transparence ou de la répression ? D'où venait l'ordre ? 'Secret défense' ? Inadmissible en tout cas !
Concernant la sécurité des populations civiles, AE2D prend acte d'initiatives de la Marine auxquelles elle n'a, à aucun moment, été associée :
- nouvelle distribution d'une plaquette sur la sécurité 'Que faire en cas d'accident ?', toujours sans concertation et sans accompagnement, à la population comprise dans le périmètre de danger.
- récent exercice ILO2008, sur la presqu'île de Crozon, qui s'est avéré être un flop.
Enfin, à quelques jours de la commémoration du 63e anniversaire des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, AE2D tient à souligner que la France continue de violer le TNP (Traité de non-prolifération) qu'elle a signé. En effet, par des travaux aux coûts exorbitants, elle prépare l'installation de nouveaux missiles M51, nouvelles armes embarquées par les SNLE (Sous-marins nucléaires lanceurs d'engins).
Ces armes de destruction massive, de puissance équivalente à plusieurs milliers d'Hiroshima, pourront être utilisées pour des interventions et des objectifs éloignés de la notion de dissuasion.