- Communiqué de presse -
Théodore Hersart de La Villemarqué : un archéologue, un homme politique, un barde ?
Onze communications pour essayer de cerner le personnage et mieux connaître sa vie "au-delà du Barzaz Breizh"
Par Fanny Chauffin pour FC le 13/11/15 23:15
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Onze communications pour essayer de cerner le personnage, mieux connaître sa vie "au-delà du Barzaz Breizh"

L'ambiance est studieuse à Kernault. Quelques étudiants, rares, et surtout beaucoup de chercheurs et de passionnés du pays de Quimperlé, de sociétés d'histoire, de Dastum, quelques chanteurs, des retraités amoureux du barde... écoutent.

Sous la tente blanche chauffée qui bouge avec le vent du dernier soleil automnal, on apprend que le barde était un piètre archéologue, selon Patrick Galliou, relevant avec humour ses découvertes un peu rapides sur des sites proches, comme Mellac ou Quimperlé.

Il aurait été aussi un piètre homme politique, échouant ses tentatives avec des scores peu louables dans le Finistère, malgré 180 voix à Nizon... Allant des républicains aux royalistes, changeant de bord, cherchant à convaincre des ouvriers qui n'avaient pas vraiment adhéré à ses discours, il sera un conseiller municipal "discret" selon les termes d'Alain Pennec, professeur d'histoire et ancien maire de Quimperlé.

Le membre de l'Institut brille par ses absences provoquées tantôt par la maladie (sa santé est très fragile et sa femme est également malade) et par ses nombreux voyages à Paris, dans le sud de la France...

Mais son réseau d'amis est grand, international, surtout européen : il correspond avec Jacob Grimm, il reste en contact avec les Gallois où il a reçu le titre de barde, il connaît Chateaubriand, Lamartine, George Sand.

Fañch Postic conclut le colloque par ses adieux à l'Université qu'il va bientôt quitter et au Centre de littérature orale de Kernot de Mellac.

Il rend hommage aux chercheurs, aux anciens comme aux nouveaux comme Nelly Blanchard ou Eva Guillorel. Tout en finesse et en discrétion, l'homme qui a créé Ar Men avec une bande d'amis, qui a installé Kernault comme centre de patrimoine oral, un passionné humble qui travaille sans relâche, continuera probablement après sa retraite, à explorer les pistes infinies que les pionniers du collectage et de la recherche ethnographique ont commencé à tracer au XIXe siècle.

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