Dans un second texte sur la pensée bretonne, Simon Alain établit un comparatif entre les philosophies bretonne et française à partir d'auteurs et d'événements historiques.
Il est utile d'analyser et d'admettre ce qui fait la différence afin de se comprendre et de se respecter. Les divergences de vues entre Français et Bretons revêtent un aspect philosophique que Simon Alain met ici en évidence en réconciliant de nouveau la philosophie et l'histoire. Ce qui nous permet de mieux appréhender la spécificité de la philosophie bretonne, qui tend à mettre en avant la primauté de l'individu sur l'ordre social, quand bien même cet ordre social serait inspiré par la « Raison ». Qui plus est, la raison bretonne, qui naît de l'expérience et de la réflexion sur soi, n'est pas antinomique de l'affect et des sentiments. Il n'est pas surprenant que cette pensée bretonne ait largement contribué à l'émergence de la chevalerie et du romantisme, qu'elle ait intégré du christianisme sa dimension humaniste plutôt que la règle. La philosophie bretonne n'est pas une pensée normative : elle apporte à la civilisation la recherche de l'accord entre la sensibilité et la logique.
Lire l'article de Simon Alain : (voir le site)
Yves Mervin
Cercle Pierre Landais