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- Communiqué de presse -
Université Populaire de Philosophie Bretonne 2017
L’Université Populaire de Philosophie Bretonne (UPPB) reprendra ses activités le samedi 1er octobre 2016, entamant ainsi son cinquième cycle de conférences depuis sa création en 2012. Nous nous intéresserons cette année au dernier texte de René Descartes intitulé Les passions de l’âme
Par Simon Alain pour Université Populaire de Philosophie Bretonne (UPPB) le 10/09/16 18:43

L’Université Populaire de Philosophie Bretonne (UPPB) reprendra ses activités le samedi 1er octobre 2016, entamant ainsi son cinquième cycle de conférences depuis sa création en 2012.

Nous nous intéresserons cette année 2016-2017 au dernier texte de René Descartes intitulé « Les passions de l’âme ». Celui-ci a été publié en 1649 (un an avant le décès du philosophe à Stockholm). Les conférences de cette session 2016-2017 seront publiées comme d’habitude sur le site : (voir le site)

La notion de « passion » s'avère décisive pour une bonne compréhension de l’oeuvre de Descartes. Du grec « pathos », la notion de « passion » désigne initialement « tout ce que l’âme subit du fait du corps » (on pense à « la Passion » du Christ). Cette notion a ainsi un sens initialement négatif (contrairement au sens positif de notre modernité qui y voit une étape obligée de notre développement personnel : il faudrait avoir « des passions » dans la vie).

Chez Descartes, l’action s’oppose à la passion : elle est, au contraire, « tout ce que le corps subit du fait de l’âme ». Autrement dit, il faut savoir selon Descartes convertir nos « passions » (comme la colère ou la tristesse) en « action » (à même de transformer le monde et de nous transformer nous-mêmes).

Issu de sa correspondance avec la princesse exilée Elisabeth de Bohème, le texte de Descartes revient sur la fameuse « relation entre l’âme et le corps », mais aussi sur cette passion essentielle qu’est, selon le philosophe, « la générosité », ou « la grandeur d’âme » (vis-à-vis des autres et de soi-même). Et cela, plus précisément, quand « le corps ne peut (justement) rien » et que « l’âme peut (au contraire) tout (ou presque tout) ».

Nous aurons ainsi l’occasion de souligner, en cette année 2016-2017, combien le titre du livre de Descartes (« Les passions de l’âme ») est génial, car il ne traite pas des « passions du corps » (au sens classique du terme), mais bien de « celles de l’âme ». C’est dire combien, selon Descartes, nous nous laissons trop souvent faire par notre âme...

C’est tout le sens de son message à Elisabeth (en proie précisément à la passion de la tristesse, sans que la princesse ne trouve une véritable "raison d'être" à cet "état d’âme"). La philosophie (ou « l’art de la réflexion ») apparaît alors, pour Descartes, comme la solution idéale, voire la seule voie de « guérison » envisageable.

Les passions de l’âme seraient alors moins, selon Descartes « tout ce que l’âme subit du fait du corps » que "ce que l’âme subit du fait d’elle-même" (et essentiellement lorsqu’elle ne « réfléchit » pas, c’est-à-dire lorsqu'elle ne « fait pas retour sur elle-même »).

Dans la droite ligne de notre relecture des « règles pour la direction de l’esprit » en 2016 et des « méditations » en 2015, nous retrouvons ainsi notre fil directeur de 2012, à savoir que c’est moins la notion de « raison » qui se trouve au cœur des textes de Descartes que celle de « réflexion ».

Pour l’UPPB, Simon Alain

Simon Alain est l'auteur de huit ouvrages publiés aux Editions Yoran Embanner. Il a créé dans le cadre de "Breizh-ImPacte" en 2012 une « Université Populaire de Philosophie Bretonne ».
[ Voir tous les articles de Université Populaire de Philosophie Bretonne (UPPB)]
Vos 1 commentaires
Hoel Le Samedi 10 septembre 2016 22:04
La philosophie comme "voie de guérison", ou comme "voie d'éveille"
"Sola autem nos philosophia excitabit, sola somnum excutiet gravem." (Seneca)
"Seule la philosophie nous éveillera, seule elle nous fera sortir d’un sommeil profond."
La philosophie comme force :
Incredibilis philosophiae vis est ad omnem fortuitam vim retundendam. Nullum telum in corpore eius sedet; munita est, solida. Quaedam defetigat et velut levia tela laxo sinu eludit, quaedam discutit et in eum usque, qui miserat, respuit. (Seneca)
Le pouvoir que la philosophie a de briser toutes les violences fortuites est incroyable. Aucune arme ne reste plantée dans son corps ; elle est fortifiée, solide. Elle en épuise certaines et, avec le pli flottant , se joue d’elles comme d’armes légères ; d’autres, elle les fracasse et les repousse jusqu’à celui qui les avait lancées.
Voici des extraits d'un Tractatus politico-philosophicus :
Il a pour but d'éveiller ou de "réveiller".
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