La Commission européenne, dans un pré-rapport sur l’utilisation des fonds structurels européens « pêche » par la France, a récemment mis en évidence qu’une part importante de ces subsides n’a pas été utilisée.
Seulement 150 millions sur 200 millions des fonds Ifop (1) alloués à la France pour la période 1994-1999 ont ainsi été employés. Le même constat s’applique au programme spécifique Pesca pour lequel seuls 20 des 35 millions disponibles ont été consommés. Selon la Commission européenne, cette sous-utilisation des crédits se retrouverait également pour la période 2000-2006…
Selon ce pré-rapport, de nombreux projets sont en fait bloqués du fait de l’absence de co-financement de la part de l’Etat. Ce dernier a par ailleurs favorisé à outrance l’aboutissement des projets portés par les grandes entreprises, au détriment des petits projets portés par des acteurs locaux, entraînant notamment le blocage de nombreux dossiers d’installation de jeunes pêcheurs.
Le même document déplore le centralisme français, réticent à déléguer ses compétences, notamment en direction des Régions
On sait que l’Etat français n’a aucune politique ni ambition maritime. Est-ce une raison pour ne pas utiliser des crédits européens qui sont vitaux pour les régions maritimes comme la Bretagne ? Une telle situation ne peut qu’encourager l’UDB à plaider en faveur d’une régionalisation des fonds structurels européens sans passer par la case « Paris » .
Ronan Divard Porte-parole de l’Union démocratique bretonne /Mouezh Unvaniezh Demokratel Breizh (contacts : ronan.divard [at] wanadoo.fr ; 02 98 07 01 32 ; 06 32 29 30 84)
(1) (Instrument Financier pour l’Orientation de la Pêche qui sera remplacé en 2007 par le Fond Européen pour la Pêche ou FEP)
UNION DEMOCRATIQUE BRETONNE – UNVANIEZH DEMOKRATEL BREIZH BP 80 722 – 44007 NANTES / NAONED Cedex 01