Les écoles Diwan de Pornic et Savenay vont fermer : il faut en tirer des conclusions.
Sur décision du CA de Diwan, réuni à Carhaix le 7 septembre, les écoles Diwan de Pornic et de Savenay sont fermées, faute d’avoir recruté des enseignants !
Le SNEIP-CGT déplore
Par Bertrand Deléon pour CGT-SNEIP le 9/09/13 23:51
Sur décision du CA de Diwan, réuni à Carhaix le 7 septembre, les écoles Diwan de Pornic et de Savenay sont fermées, faute d'avoir recruté des enseignants !
Le SNEIP-CGT déplore ce choix de la direction et de la présidence de Diwan. Une délégation avait rencontré la direction de Diwan sur ces sujets et proposée des solutions concrètes. La pénurie d'enseignants n'est que le fruit de négligences, voire de choix délibérés de la direction pédagogique de Diwan : les années passées, plusieurs enseignants ont été remerciés ou sont partis sous la pression. Nous les retrouvons dans les autres filières où ils poursuivent sereinement leur carrière.
Il apparait également que les écoles en danger pourraient devenir des annexes d'écoles mères. Là encore, la CGT a attiré l'attention de la direction de Diwan, s'attirant ses foudres !
L'incurie des dirigeants du réseau de Diwan a conduit à cette situation catastrophique. Diwan a fait ses preuves, obtient le meilleur taux de réussite au baccalauréat... Or, ce défaut de gestion met ici par terre des années d'efforts communs, au détriment de l'engagement des parents, des enseignants et de tous les gens de bonne volonté dans le réseau.
Dans un communiqué, la direction de Diwan avait accusé le SNEIP-CGT d'être Cassandre sapant le travail de Diwan. Force est de constater aujourd'hui malheureusement que nous avions raison dans nos analyses. La direction de Diwan est responsable de ce gâchis et se doit de réagir au plus vite si on veut éviter d'autres désillusions.
Pour le SNEIP-CGT,
Philippe Legrand Secrétaire général SNEIP-CGT,
Bertrand Deléon, responsable CGT Diwan premier degré.
La CGT vous invite à prendre votre place dans l'action et l'activité syndicale, à vous
investir, à vous y épanouir. La CGT ce n'est pas les « autres », qu'ils soient responsables
ou délégués, élus ou mandatés. La vraie force de la CGT, c'est l'action conjuguée et
cohérente de ses 650000 adhérent(e)s pour améliorer la situation de toutes et tous. Tous
les salariés se retrouvent « Ensemble pour Agir ».
Kelaouet oa bet an holl e oa un diouer a skolaerien adal miz Even gant renerezh Diwan e karg ar c'hentan derez ha dibabet oa bet digerin skolioù nevez memestra, e pep lec'h e vez un diouer a skolaerien (Divyezh ha Dihun ivez) ha n'eo ket simpl tamm ebet an afer. Klask an den koupabl n'eo ket an doare bravañ da lakaat an traoù da vont war raok / la direction en charge du premier degré avait annoncé dès mai/juin que la rentrée serait difficile et que vu le manque d'enseignants, il serait plus sage de ne pas ouvrir de nouvelles écoles, le CA avait voté l'ouverture quand même. Au lieu de chercher des boucs émissaires (Dihun et Divyezh ont aussi d'importants problèmes de recrutement), il vaudrait mieux se relever les manches et aider les personnes qui souhaitent devenir enseignants, métier difficile avec études longues et un salaire pas toujours motivant.
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HUBERT CHEMEREAU Le Mardi 10 septembre 2013 09:14
Le 44 est la dernière roue de la charrette. Pourquoi c'est le département qui subi une débretonnisation intense qui doit être sacrifié au bénéfice d'écoles en b4 ?
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Yannig BARON Le Mardi 10 septembre 2013 14:24
Tout cela est lamentable... Il n'y a pas d'enseignants bilingues...comment y aurait-il ? s'il y a des masters enseignement bilingue il n'y a pas la marche précédente, à savoir des licences enseignement bilingue, soit l'étape intermédiaire indispensable après le BAC ou les formations intensives... Il y a une licence bilingue en Corse mais pas en Bretagne...cherchez l'erreur... Il n'y a pas d'enseignants bilingues... mais il y a des centaines qui sont en classe, au lieu d'être en poste comme au Pays Basque et en Alsace, c'est à dire qu'il enseignent la moitié de leur temps en français... En Bretagne nous marchons sur la tête... Yannig BARON
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Fab Le Mardi 10 septembre 2013 15:01
Diwan mise sur la quantité plutôt que sur la qualité. Il faudrait renforcer les écoles existantes avant d'en ouvrir d'autres. Il faudrait aussi que Diwan gagne en sérieux en arrêtant de faire de la politique, en refusant telle ou telle personne suspectée de ne pas faire dans le politiquement correct, bien que munie de toutes les qualités nécessaires à la fonction de professeur. Ne parlons pas du laïcardisme qui règne dans cette filière et qui nuit à son image.
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Jo Pevedic Le Mardi 10 septembre 2013 15:42
C'est bien triste cette affaire ! Il y a les arguments de la CGT. Pressions insupportable de l'encadrement pédagogique au risque de perdre des jeunes enseignants !? Espérons que ce ne soit pas vrai… Une école Diwan qui ferme, c'est surtout une première (mise à part peut être une école à Pont l'Abbé dans les années 80 ?). Ca mérite une autre réaction qu'un communiqué d'une organisation syndicale, d'ailleurs fort courageuse tant l'omerta semble prévaloir par ailleurs. Et Diwan, son CA, son bureau, la direction à Landerneau, qu'est ce qu'ils disent ? Ils distribuent uniquement des coupures de presse ! Pas de radio, pas de TV pour secouer le cocotier. Vu les lieux d'implantations des écoles, on peut également s'interroger : n'est-il pas dogmatique de vouloir monter coûte-que-coûte des écoles Diwan en Loire-Atlantique ? A part Nantes et Rennes, les postes en Bretagne orientale n'attirent que très peu les jeunes enseignants ! Est ce que la CGT et les autres organisations syndicales seraient prêtes à discuter avec la direction pour d'autres critères d'affectation ? J'imagine qu'à Diwan les critères sont aussi rigides qu'ailleurs et que c'est aux jeunes sortants de Kelenn de prendre les postes que personnes ne demandent, soit en pays gallo, sur des écoles nouvelles, non conventionnées. Si en plus des élèves, les kuzull doivent désormais chercher des enseignants avant d'ouvrir, on n'est pas sortis de l'auberge. Comment se fait-il qu'aussi peu de jeunes sortants de Diwan aient envie de poursuivre l'aventure, de transmettre à leur tour, d'entrer à Kelenn ? Est ce qu'il n'est pas temps de susciter cette envie, autrement que par des campagne de comm' aussi ridicule qu'inutile ? de modifier en profondeur Diwan, devenue simple association de gestion depuis 2004, ça ne bouge plus depuis l'élection de Le Drian à la région administrative… Or il semblerait que les conditions de travail sont toujours aussi rudes et l'encadrement pédagogique ne parait ni accueillant ni très novateur (je me souviens de la proposition de trilinguisme proposé par M. Treger, balayé d'un revers de main !). On entend souvent les mots "ouverture, ouvert sur le monde" — c'est devenu un gimmick de la langue de bois — qui cachent mal un système qui parait sclérosé qui se replie sur lui-même.
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yann pourlet Le Mardi 10 septembre 2013 18:36
Les "jeunes sortants de Kelenn" ont le concours de Prof des Ecoles ou le ratent. Dans le premier cas, ils ont sur un poste "Education Nationale" et payés par elle, donc dans une école qui a au moins cinq ans d'existence. Sinon, il vont sur un poste Diwan, donc souvent dans une école plutôt nouvelle. Pour les sortants de Diwan, ils ont comme ceux qui sortent de n'importe quel bahut, ils n'ont pas toujours envie d'être profs, même si certains le deviennent, il y en a plus d'un. Le coup du Master est catastrophique. Il n'y a pas besoin de ça pour être Prof, mais ça empêche des candidatures.
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Bertrand Deléon Le Mardi 10 septembre 2013 18:54
Alors, pour cela, Fanny, il ne faut pas les virer les enseignants... Et tout cela remet en cause le fonctionnement de Diwan, dans lequel peut-être le poids de bénévoles qui ne connaissent pas suffisamment l'école et celui de professionnels dans l'erreur ou la négligence devient de plus en plus problématique. J'ai été directeur d'école, je ne me suis toujours pas remis de ce que j'ai pu voir... Il manque pourtant pas grand chose pour faire de Diwan une école où chacun se sente bien. Ca s'appelle de l'organisation. Diwan a fait ses preuves mais arrive à un tournant. Il faut l'admettre.
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HUBERT CHEMEREAU Le Mardi 10 septembre 2013 20:20
Jo Pevedic écrit : n'est-il pas dogmatique de vouloir monter coûte-que-coûte des écoles Diwan en Loire-Atlantique ? si cette réflexion est insupportable, elle révèle une mentalité " breizhizeliste" qui se traduit par la fermeture décidée par le CA de Diwan de 2 écoles du 44 et surtout pas ailleurs! Si il y a une dynamique en 44 pour l'ouverture de nouvelles écoles c'est qu'il y a une demande sociale sans parler que ce département a une importante histoire linguistique bretonne dans sa partie ouest. Cette mentalité "breizhizeliste" se double d'un clientélisme b4 car on ne touche pas a des écoles en b4 même en zone gallo comme en 22 ou 35, mieux le CA a soutenu la création d'une école à Fougères . Faudrait pas fâcher les politiciens de la région b4 - on tape sur le plus faible c'est pas terrible .
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Louis Le Bars Le Mercredi 11 septembre 2013 22:02
Il est étonnant de se retrouver avec ce communiqué sans autre information. Une ouverture à Fougères, des fermetures à Savenay et Pornic pour cause officielle de "manque d'enseignants bretonnants", il y a effectivement une grosse question qui se pose d'emblée.
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Yvon Bordiec Le Jeudi 12 septembre 2013 11:16
On dira ce que l'on voudra mais c'est quand même un très mauvais signal envoyé par Diwan en direction de tout l'enseignement bilingue. On peut fermer une école d'un mouvement de menton alors que l'on connait les difficultés rencontrées par tous ceux qui veulent en ouvrir notemment en Loire Atlantique. Y-aura-t'il de nouveaux candidats à l'ouverture en Loire Atlantique ?. D'autre part, vu de l'extèrieur cela donne une impression de mauvaise gestion, mauvaise prévision, dissention interne et....
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yann le meur Le Jeudi 12 septembre 2013 17:26
en fait, on connait tous des enseignants qui ont quitté diwan parce qu'ils en avaient assez de mauvaises conditions matérielles et de parents intrusifs... mais il ne faut pas le dire pour ne pas désespérer yann Breizour..
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yann le meur Le Jeudi 12 septembre 2013 20:38
mais on connait aussi des instits en filière bilingue du public qui demandent un poste en monolingue par fatigue et lassitude.. le métier d'instit en filière bilingue relève parfois plus du sacerdoce que d'une activité professionnelle normale...
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Olier Biguet Le Samedi 14 septembre 2013 17:18
Combien d'instits passé par Diwan / Kelenn retrouve -ton aujourd'hui dans le publique bilingue (divyezh), dans le privé bilingue (dihun) ou en monolingue français (une instit dans le Maine et Loire, par exemple)? Pourquoi ces instits ont-ils été viré ou sont-ils partis? Diwan estime qu'ils ne sont pas compétents et ils vont travailler dans d'autres écoles.
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alain le coz Le Samedi 14 septembre 2013 22:10
Il faudrait cesser de tirer contre son camp en permanence,de colporter des rumeurs pour le plaisir de faire de l'agitation systématique ou de faire de la paranoia Tout ne fonctionne pas parfaitement à Diwan mais ils doivent faire avec les moyens du bord et les contraintes qui leur sont imposées. les choses sont malheureusement simples Pourquoi est il difficile de trouver des enseignants à Paris ou en Loire atlantique ? 1) il est très difficile pour un jeune bretonnant originaire de basse Bretagne(et je parle en connaissance de cause) de travailler ou a fortiori de créer une école dans une région ou il ne connait personne, ne peut pas s'appuyer sur un réseau d'écoles proches ou un milieu associatif dense. Ceci sans parler des conditions matérielles difficiles(logement, transport ...) 2) Par ailleurs il faut savoir que chaque année l'état n'octroie que deux postes au concours à Diwan contre plus de 10 en bilingue publique.Ce qui veut dire qu'un étudiant qui passe par la fac a plus d'une chance sur deux d'avoir le concours un étudiant de kelenn a au mieux une chance sur cinq. Même s'il est intellectuellement plus satisfaisant d'enseigner à Diwan, il y a parfois des choix douloureux à faire 3) pour paraphraser Churchill on pourrait dire que "Diwan est le pire des système à l'exception de tous les autres ". C'est facile de critiquer mais qui fait mieux ?
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alain le coz Le Samedi 14 septembre 2013 22:24
Par ailleurs curieusement un "journaliste" exerçant sur un site d'information breton qui n'est pas l'ABP a tenté de contacter sur Face Book d'anciens enseignants de Diwan pour les pousser à dénigrer leur ancien employeur et n'étant pas parvenu à ses fins est aller jusqu’à censurer les réponses qui ont été adressées sur son site quel est son but uniquement faire du "buzz?" ou bien ...
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Per-Jakez Le Mardi 24 septembre 2013 00:30
Bon, en attendant quoi l'école serait sauvée. On ne saura pas si le CA a pris ses précautions pour que l'affaire ne se reproduise pas en 2014 (et que faire pour Pornic?).