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- Communiqué de presse -
Breizh-Impacte et l'Institut culturel reçus à Paris pour parler de la politique linguistique
Le 17 mai, Yannig Baron, président de Breizh-ImPacte, et Jean Pierre Le Mat, administrateur de l\'Institut culturel, ont été reçus par Xavier North, délégué général à la langue française et aux langues de
Yannig Baron pour Breizh Impact le 4/06/13 15:56

Le 17 mai, Yannig Baron, président de Breizh-ImPacte,et Jean-Pierre Le Mat,administrateur de l'Institut culturel, ont été reçus par Xavier North, délégué général à la langue française et aux langues de France(DGLFLF). Cette rencontre s'inscrivait dans le cadre des auditions souhaitées par le Comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne installé par la ministre de la Culture et composé de 10 membres parmi lesquels le député breton Paul Molac, le conseiller régional d'Aquitaine, militant béarnais David Grosclaude, la linguiste Henriette Walter... Voici le compte-rendu de cette entrevue envoyé par la DGLFLF.

"Yannig Baron anime l'ONG Breizh-ImPacte, qui milite pour une politique linguistique qui ne limite pas ses préoccupations au bilinguisme et aux langues régionales (breton et gallo), mais tient compte des autres langues parlées sur le territoire. Le projet de Breizh-ImPacte est énoncé dans les Propositions pour l'enseignement des langues adoptées par le Conseil culturel de Bretagne. Il s'agit d'un enseignement intégré des langues qui donne à la région la compétence linguistique jugée aujourd'hui nécessaire à son développement.

Il consiste à généraliser l'introduction d'une troisième langue chez les enfants bilingues, selon diverses modalités :

- Voie bilangue - En plus du français, une des langues bretonnes et une langue étrangère, de la maternelle au lycée ; introduction éventuelle d'une 4e langue en quatrième ; enseignement de l'histoire et de la culture bretonnes tout au long du cursus.

- Voie multilingue semi-immersive - Une langue bretonne et le français ; immersion au cycle 1 de maternelle ; ensuite principe pédagogique "un maître, une langue" ou "un maître, une classe", avec pour objectif la parité d'objectifs et non la parité horaire ; introduction de la 3e langue dès la moyenne section de maternelle.

- Voie multilingue immersive - Programme immersif actuellement pratiqué, avec introduction de la 3e langue dès la moyenne section de maternelle, suivant les principes de l'enseignement intégré des langues.

Le niveau visé chez les élèves de CM 2 est (pour l'anglais) le niveau A2 du cadre européen des langues. Un vaste plan de formation des maîtres est nécessaire, en particulier pour le breton.

Pour le Délégué général Xavier North, ce schéma, qui utilise les langues et cultures régionales comme ressources pédagogiques dans toutes les disciplines, rejoint l'idée que tous les jeunes Français soient initiés à la pluralité des langues, idée qui commence à prospérer à l'heure actuelle, si on en juge les débats en cours au Parlement. Son originalité et son intérêt propre sont l'introduction d'une 3e langue.

Jean Pierre Le Mat est administrateur de l'Institut culturel de Bretagne. Il met en relief les décalages qui se font jour entre les savoirs consignés dans les manuels scolaires et les savoirs partagés des citoyens... L'enseignement de l'histoire est un des terrains où ces décalages sont le plus sensibles.

Xavier North souligne que cette question se pose pour nombre de sujets (histoire de l'esclavage, etc. ). On perçoit une demande de réécriture permanente du passé, mais ici nous n'avons pas vocation à nous prononcer sur les programmes scolaires. Il est en revanche légitime de s'interroger sur les liens de l'histoire avec les langues régionales et leurs productions culturelles, pour en dégager une proposition plus forte qu'une simple autorisation donnée aux enseignants de recourir le cas échéant aux langues régionales... Il s'agit de faire partager les trésors d'une culture à tous, pas seulement aux habitants d'une région particulière.

L'accord se fait sur l'évidence que l'enseignement de la langue sans la culture n'a aucune efficacité. A cet égard, la chanson représente un élément particulièrement mobilisateur, comme le montre le site Langues de France en chansons. Les langues ne doivent plus être enseignées de manière cloisonnée et successive, mais simultanément, en "paquet-cadeau", et en lien avec l'histoire et l'économie de la région".

Ce que nous avons demandé, c'est la prise en compte des "propositions pour l'enseignement des langues de Bretagne" qui avaient été votées à l'unanimité du Conseil culturel de Bretagne le 14 mai 2011, en y ajoutant l'enseignement de l'histoire et de la culture bretonnes. C'est la seule manière de sortir de l'impasse actuelle. Il semblerait que le message soit passé.

S'il fallait une conclusion qui résume nos souhaits, on pourrait dire qu'il nous faut réclamer non pas la seule ratification de de la Charte europénne mais aussi la modification de la Constitution permettant la prise en compte de l'immersion, le vote d'une loi traitant tous les aspects d'une politique linguistique qui ne peut plus se limiter aux seules langues locales et le transfert des compétences et des moyens correspondants à la Région.

Voir aussi :
Breizh-ImPacte est un pacte de reconnaissance des besoins vitaux de la société bretonne, un laboratoire d'idées et de projets collaboratifs à construire pour une Bretagne belle, prospère, solidaire, dans une Europe et un Monde plus unis.
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Vos 1 commentaires
eugène Le Mardi 4 juin 2013 17:34
y-a-t-il un calendrier des réponses et actions résultantes? (actions d'état, et non celles d'un sous fifre )
Y-a-t-il un engagement?
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