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- Reportage -
Ai'ta interpelle la direction départementale de la Poste à Quimper
Depuis 8 heures ce matin, Ai'ta piquetait devant l'entrée de l'administration départementale de la Poste rue Sadate à Quimper. Deux militants s'étaient même enchaînés pour bloquer l'ouverture de la grille.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 4/07/12 14:05

Depuis 8 heures ce matin, Ai'ta piquetait devant l'entrée de l'administration départementale de la Poste rue Sadate à Quimper. Deux militants s'étaient même enchaînés pour bloquer l'ouverture de la grille. Aucun incident ne fut déploré. La police est passée tôt le matin et un agent des renseignements généraux est resté sur place toute la matinée, engageant des discussions amicales avec les militants ou la presse.

Après de nombreuses lettres restées sans réponse, le groupe de militants pour l'officialisation de la langue bretonne dans les services publics et dans la signalisation routière a fini par obliger l'administration à répondre.

La directrice étant en déplacement à Paris, ce n'est que vers 10 heures que la direction est venue inviter les porte-paroles d'Ai'ta dans ses bureaux. S'en est suivie une heure de dialogue.

Ai'ta a déclaré (voir les vidéos) avoir obtenu deux choses : un inventaire, par la poste, de ses employés parlant le breton et la diffusion interne de directives autorisant les employés de la poste à répondre en breton si on s'est adressé à eux en breton.

Deuxièmement, la direction de Quimper a promis de faire remonter à Paris la requête d'Ai'ta pour une signalisation bilingue dans les Postes en Bretagne.

Philippe Argouarch

Document PDF brezhoneg e ti post. Source :Ai'ta
Cet article a fait l'objet de 1354 lectures.
logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 16 commentaires
Alwenn Le Mercredi 4 juillet 2012 22:11
"la direction de Quimper a promis de faire remonter à Paris la requête d'Ai'ta"
A paris ? Et pourquoi donc à paris ? Qu'est-ce qu'il y a à paris ?
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Michel Prigent Le Jeudi 5 juillet 2012 04:53
On ne peut qu'être impressionné par l'opiniâtreté des militants d'Aï'ta à défendre l'existence de la langue bretonne dans l'espace public.
Objet de plaintes pour des motifs dérisoires, interpellés parfois par la police...ils sont toujours là.
Il serait incongru que la justice les traite comme ces délinquants multi-récidivistes (15,20...condamnations) qui courent en liberté comme le relate les faits divers de la presse quotidienne.
A moins de considérer que la contestation citoyenne est une atteinte "aux dogmes sacrés" de la République "une et indivisible", monolingue, "monopeuple" assimilable à un délit d'opinion.
Dur, dur pour un jacobin de se conformer aux standards démocratiques de l'UE !
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Ar Vran Le Jeudi 5 juillet 2012 11:04
Bravo, un bon point pour Ai'ta.
Attention à ne pas oublier que même si les différentes postes de Bretagne seraient d'accord pour mettre une signalisation bilingue, tout se décide à Paris (en raison de la centralisation) et que là-bas les "responsables" ne sont pas forcément et/ou considèrent cela vu de Paris comme un problème sans intérêt sans compter le formatage jacobiniste de certains cadres.
Afin de faire pencher la balance du côté d'Ai'ta, il serait intéressant d'en avertir les mouvements dits régionalistes de France pour qu’eux de leur côté relaient cette demande et face pression également.
Il semble également important qu'Ai'ta fasse un communiqué de presse relatant leur rencontre avec la Poste de Kemper et qui mentionne qu'ils resteront vigilants.
A suivre donc...
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Yann LeBleiz Le Jeudi 5 juillet 2012 11:45
@ Ar Van
"pour mettre une signalisation bilingue, tout se décide à Paris (en raison de la centralisation)"
Il faudrait surtout que les associations bretonnes et les médias soient clairs.
Que ce soit Paris qui décide de la mise en place de la langue bretonne en Bretagne, c'est une VIOLATION des Libertés Fondamentales, donc des droits de l'homme!
TOUS les Pays entrant dans l'UE doivent signer les textes pour éviter ce genre de dérive.
La France n'a jamais fait mystère de son refus de signer ces textes! (Les droits de l'homme, c'est pour les autres...!)
A chacun de prendre ses responsabilités, ou au moins de s'informer ou d'informer sur l'ensemble des textes que REFUSE de ratifier l'état français.
Allez au hazard :
1) Le Pacte international sur les droits civils et politiques, Article 27.
2) La Convention des droits de l'enfant, Article 30
3) La Convention européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales, Protocole additionnel n°12
Etc...!
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Ar Vran Le Jeudi 5 juillet 2012 12:39
@Yann Le Bleiz
Même si je suis d'accord avec vous, le problème est qu'actuellement tout est décidé de Paris. Je sais cela est scandaleux mais c'est comme cela. Bien sûr on pourrait alerter (je crois même que par le passé cela a déjà été fait) les autres pays de l'UE, l'ONU et tutti quanti, mais aucun pays ou organisation ne bougera car la France fait encore partie des grands pays.
Par conséquent, même si cela est scandaleux, il vaut mieux appliquer la politiques des petits pas en interne (càd dans le cadre franco-français) pour faire avancer un peu la cause bretonne que d'attendre un quelconque réveil venant de l'étranger.
En revanche et là est la nuance, il faut continuer à ce que l'union européenne se fasse par l'abandon progressif de la souveraineté française au profit d'un gouvernement européen. L'exemple du dernier sommet européen est là pour le signaler. Car je reste intimement convaincu que pour le bien de la Bretagne, il vaut mieux être gouverné par Bruxelles que par Paris...
Mais attention quand même à ne pas considérer comme inutile tout combat pour la bretagne sous prétexte que tout est régit de Paris car il peut y avoir des failles. Je pense à l'exemple de la constitution de l'équipe nationale de foot bretonne où rien d'un point de vue légal français ne pouvait s'opposer à la création de cette équipe. Il y a sûrement d'autres domaines où cela est possible. charge à nous de les indetifier pour s'engouffrer dedans. (exemple; qu'est-ce qui s'oppose à ce qu'une ville de basse bretagne ayant un nom breton ne soit plus dénommée que sous sa graphie bretonne au dépend d'une mauvaise francisation: cf. Quimper et Kemper ???)
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Yann LeBleiz Le Jeudi 5 juillet 2012 14:43
@ Ar Van
On est d'accord.
Ce que je voulais pointer c'est :
Je suis généralement assez choqué par le manque de rappel du milieu breton sur les textes internationnaux.
On se limite à la revendication sur la très médiatique "Charte sur les langues minoritaires" et une fois évoqué cette charte, c'est comme si on avait tout dit!
Et on oublie le reste, c'est à dire les Libertés Fondammentales, les droits de l'enfants, etc...etc...!
Or, tous ces textes ont un volet linguistique!
Nous bretons avons le droit international et européens pour nous! Et visiblement, 95% des militants semblent l'ignorer!
Comme s'il n'y avait aucun texte international, ni européen, ni commission sur les Droits de l'Homme, ni rien de rien en dehors des frontières de la Bretagne et de la France!
Si la France ne ratifie pas ces textes, c'est clairement pour VIOLER NOS droits... Et nous, nous ignorons ces textes... !!!
Hors si ces textes sont OBLIGATOIRES pour tous pays entrant dans l'UE, c'est qu'il doit y avoir une raison!
Notre ignorance est presque complice de l'Etat Français!
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Michel Prigent Le Vendredi 6 juillet 2012 06:35
Ceux qui ont suivi les actions de communication de Bretagne réunie et du collectif de « l’appel de Carhaix" ces 5 dernières années, savent que les instances internationales ont été informées du non-respect par la France des droits internationaux de l'Homme, de l'enfant, des minorités, des langues minoritaires, et même au dépôt d'une plainte pour insultes grossières et propos humiliants.
Un juriste expérimenté, Mr Lévèque s'est rendu à l'ONU à Genève pour y déposer un volumineux dossier de 27 pages plus les annexes dressant la liste de toutes les discriminations subies par l'identité bretonne en Loire-Atlantique.
La même démarche a été effectuée à Bruxelles où les responsables de BR ont rencontré le président de la commission (des régions je crois), un catalan qui a dit comprendre parfaitement les doléances des bretons.
Le collectif de Carhaix à déposé plainte d'abord en France auprès de Mr Louis Schweitzer (ancien Pt de Renault) alors Pt de la "Haute autorité contre les discriminations" pour demander réparations des insultes et propos scandaleux envers les bretons contenus dans la chanson du prétendu humoriste Béranger. Mr L. Schweitzer a répondu que cette requête n'était pas de sa compétence en s'appuyant sur la Constitution qui nie l'existence d'une identité bretonne.
L'affaire fût donc portée à la cour de justice européenne qui éluda la plainte pour le même motif arguant qu'elle n'avait pas pouvoir d'interférer dans la constitution française fusse t'elle contraire aus règles communautaires de l'UE.
C'est d'ailleurs ce que répondit à un interlocuteur l'interrogeant sur le statut des langues régionales françaises, un gros ponte de l'Europe en visite en région B4 il y a 2 ans en s'appuyant sur un argument ahurissant: la commission européenne n'avait pour mission que de contrôler les pays signataires de la Charte des langues minoritaires !!!
Aucune sanction n'était prévue pour les pays qui ne l’avaient pas signée.
Il y eu aussi, en 2009, le rapport d'une experte de l'ONU, Mme McDougall dénonçant (pour la nième fois) en termes bien sentis, le traitement discriminatoire de la France à l'égard des droits de ses minorités. Aucun mé(r)dia français n'en fit écho.
La France pays souverain intégriste n'entend pas se laisser dicter sa conduite en matière des Droits de l'homme et des minorités...Non mais !
Résultat de toutes ses démarches et réclamations..; Rien, l'UE se couche devant l'outrecuidance du coq gaulois.
Il y a fort à parier néanmoins qu'il chantera moins fort sous peu lorsque lui aussi devra faire la manche auprès de Mme Merkel devenue la vraie patronne de l'Europe...un peu d'humilité ne nuit pas.
Une petite victoire quand même, Bretagne Réunie est devenue membre de droit de l'"Agence des Droits Fondamentaux de l'UE" regroupant les nations sans état, européennes.
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Yann LeBleiz Le Vendredi 6 juillet 2012 10:21
Michel Prigent merci pour votre texte.
Comme le but est de faire en sorte que les bretons connaissent les droits que l'Etat français leur refuse officiellement :
=> ONU : La Convention des droits de l'enfant, Article 30
« Dans les États où il existe des minorités [...] linguistiques [...], un enfant [...] appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d'avoir sa propre vie culturelle, [...] d'employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe.).
La ratification de ce texte est OBLIGATOIRE pour tous les pays entrant dans l'UE.
L'Etat français refuse sa ratification malgrè les rappels réguliers de l'ONU et de l'UE!
On comprend l'origine de la "difficulté" régulièrement évoquée par l'Etat français pour ouvrir des écoles bilingues, former des professeurs, réaliser des livres scolaires et des émissions de télévision pour les enfants!
Les actions réalisés sont faites à minima pour éviter les foudres de la communauté internationnale (et ça marche), mais ne répondent pas au besoin.
L'Etat français a donc OFFICIELLEMENT une politique DISCRIMINATOIRE envers les enfants bretons (Et c'est ce modèle qu'évoque la Turquie pour justifier sa politique face aux Kurdes).
S'attaquer à des enfants, c'est beau, c'est officiellement "R"épublicain français!
Donc, je ne comprend pas les associations qui n'évoquent jamais ce texte!
Ignorance? Oui, car quand je pose la question, peu de professeurs ont connaissance de ce texte!
=> Cet exemple s'éloigne légèrement du terrain d'Aï'ta, mais il y a aussi des textes pour légitimer votre action!
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Prof bi Le Vendredi 6 juillet 2012 11:03
Oui, la convention des droits de l'enfant protègent théoriquement les langues maternelles minorisées
MAIS combien d'enfants sont effectivement élevés en breton à la maison ???? Sur 14000 scolarisés cette année combien ont été élevés en breton par leur MERE ??? Extrêmement peu, moins d'un pour cent.
Le breton est en phase post terminale : il n'y a plus de terreua sociétal, c'était il y a trente à 40 ans encore la langue des champs et déjà plus de la maison.
Devant cette réalité il est difficile quand même de se servir de l'innocence des enfants pour faire avancer notre cause : nous somme bien dessous dans la réalité. Le seul segement où la langue bretonne se tient à peu près c'est dans les salles de classe bilingues où les élèves sont tenus de répondre en breton à leurs professeurs. Je me demande même si il existe un autre métier pour être vraiment breonnant aujourd'hui que celui de prof ou instit bilingue !
A noter : cette année pour toute la Bretagne, il n'y a eu que 4 titularisations bilingue après stage un an après concours pour l'enseignement privé.
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Pierre CAMARET Le Vendredi 6 juillet 2012 11:34
Michel PRIGENT .
Merci pour tout cela ..... que j'ignorais
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Alwenn Le Vendredi 6 juillet 2012 12:21
Si il est évident qu'il ne suffira pas que la france signe les traités internationaux relatifs aux droits humains pour que le breton redevienne une langue présente en dehors de l'école dans l'espace public, il faut quand même que la france signe ces textes, car ne pas les signer lui permet de mettre un maximum de batons dans les roues et de freiner au maximum la progression du breton dans les écoles et ailleurs (media).
Même chose pour la Réunification.
Il faut noter que Urvoas et Jung, dans leur livre : "Langues et cultures régionales : en finir avec l’exception française", font la liste des textes non signés par la france (le livre est disponible gratuitement sur internet, et à faire connaître) :
"La France au banc des accusés
La France fait figure de citadelle assiégée pour son traitement si particulier, et de fait sans équivalent dans le monde occidental, de la question des langues régionales. L'incongruité d'une position consistant à s'ériger en défenseur implacable de la diversité culturelle chez les autres tout en en prohibant les manifestations les plus inoffensives sur son propre sol apparaît de plus en plus patente aux yeux d'une opinion publique internationale chez qui l'incompréhension le dispute à l'irritation. En l'espèce, la position française dans ce domaine laisse bel et bien transparaître une indéniable duplicité qui a l'inconvénient de ne plus tromper personne.
Une norme internationale contournée ou ignorée
Des ratifications qui n'engagent à rien
...
Ce sont deux socialistes qui l'écrivent !
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Yann LeBleiz Le Vendredi 6 juillet 2012 12:33
@ Prof bi,
"il est difficile quand même de se servir de l'innocence des enfants pour faire avancer notre cause "
Vous avez raison, ce texte sur les droits de l'homme est fait pour les hommes, et les bretons n'en font pas parti!
L'Etat français a donc raison de ne pas ratifier, l'EU et l'ONU on tord de demander cette ratification!
Allez, encore un petit effort, on supprimera les profs qui n'ont plus de raison d'être "Le breton est en phase post terminale : il n'y a plus de terreua sociétal" comme vous dites!
Bonne nouvelle, la France pourra bientôt ratifier ce texte et entrer dans la conformité des valeurs européennes!
On expliquera aux enfants des écoles bilingues qu'il ne faudra pas parler breton à leurs propres enfants à la maison (reconstituer la "terreua sociétal"), comme certains professeurs réussissent déjà très bien à leurs faire comprendre que dans la cour de récré comme dans la rue on parle français!
(même si c'est plus par manque de vision et de motivation que par idéologie jacobine)!
J'espère que votre évocation à la titularisation de 4 professeurs n'est pas un regret, ou alors je ne vous comprends pas!
Oui, les droits de l'homme, c'est pour les autres!
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Prof bi Le Vendredi 6 juillet 2012 14:05
à Le Bleiz
Personnellement je trouve dangereux ces textes internationaux qui se veulent contraignants pour les Etats. Il me semble qu\'il n\'y en avait pas avant la fameuse \"Déclaration des Droits de l\'Homme\". Cela me semble être l\'invention de francmçons pour contraindre les communautés nationales à renoncer à leur souveraineté. Les exmples sont multiples. Couplé à des sanctions économiques on contraint à beaucoup de choses revêtues du sceau des \"Droits de l\'Homme\".
Il faut sans doute se servir de tout bois mais je voulais quand même souligner dans quelle vraie situation se trouve notre langue : dans presqu\'aucun foyer breton il n\'y a de mère qui parle uniquement breton à ses enfants .
Il reste un droit théorique, soit.
Aïta part d\'un bon sentiment : porter la revendication sur la sphère publique. Mais le lobbying aussi bon soit-il ne remplacera pas l\'abscence de breton à la maison qui délégitimise ces revendications.
Bref la question est : ne fait-il pas compter d\'abord sur nous-mêmes plutot que sur un arsenal de lois et conventions internationales, utilisons-nous toute les possibilités offertes par les libertés individuelles, par ce qu\'il y a de concret dans chacune nos vies la marge de liberté incompressible. Concrètement avez vous des carnets de chèque en breton au CMB et au CA ? écrivez vous vos adresses en breton, êtes vous client chez des gens parce qu\'ils parlent breton ? lisez vous en breton ? Etes vous abonné à plusieurs revues en breton ? Scolarisez vous vos enfants en breton ? Enregistrez-vous les émission de TV ezn breton lorsque vous ne pouvez les voir ? Avez vous des cartes de visite en breton ? Ecrivez vous dans cette langue ? Quelle radio écoutez vous dans votre voiture ? La liste paut être très facilement allongée encore et encore. Au bout du bout, ou bien vous divorcez parce que vos proches trouvent que vous allez trop loin (et alors on voit pas comment l\'UE recollera votre couple combien meême l\'UE vous soutiendrait dans votre démarche linguistique !) , ou bien vous aurez fait exister la langue bretonne dans son tissu le plus vital : la famille.
Je n\'ai pas la solution : sans doute que la langue bretonne ne vaut pas un divorce (à ma connaissance la plupart des présidents de Diwan ont divorcé...), mais si on est sérieux, si le combat breton est plus qu\'un hobby, il faut au moins être cliar dans la tête : compter sur soi-même d\'abord, tendre vers l\'objectif avec prudence quand même et revendiquer à tous les niveaux sans rien en attendre comme cela on n\'est pas déçu. Il n\'est pas besoin d\'espérer pour entreprendre !
J\'ai personnellement toujours regretté qu\'il n\'y ait plus d\'association de promotion concrète de la langue au niveau de la famille et de la sphère privée et publique. Il y a des choses qui sont possible. Dans tous les domaines de la vie. Mais il semble que la vraie vie pour la pluspart des militants patentés, en réalité elle se passe en français. Par exemple j\'aimerai monter des projets financiers en breton genre groupes cigalle, sci, achats de bâtiments locatifs. Avec internet les distances sont raccourcies, il y a des possibilités mais en fait nous sommes tous rattrappés par notre vie professionnelle et familiale nos engagements militants et il ne reste pas grand temps pour créer le \"Terreau sociétal\".
Concrètement là je cherche un assureur bretonnant. Il y a un potentiel mais il ne se concrétise pas !
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Yann LeBleiz Le Vendredi 6 juillet 2012 16:12
@ Prof bi
"Personnellement je trouve dangereux ces textes internationaux"
Que répondre, tellement c'est décalé???!!!
Heureusement que les 280 pays de l'ONU et leurs 4 milliards d'habitants ne pensent pas comme vous!
A si : "Arrêtez d'être français! Ouvrez les yeux pour voir le monde!"
Le monde n'est pas parfait, mais jetter le bébé parce que l'eau du bain n'est pas claire, ce n'est évidemment pas la bonne solution.
Vous parlez de chéque. Le CA 29 a des chéques en breton, le CA22 est favorable il faudrait les motiver un peu (source l'un de leur Directeur).
J'ai toujours eu un bon accueil en utilisant mon chéquier en breton (et rédigé en breton), tant en Bretagne qu'en France!
Pas besoin de divorcer pour se réaproprier la langue, je connais des personnes ayant une femme française ou européenne qui apprend ou parle breton à leurs enfants!
Moi-même, ma femme (non bretonne) apprend le breton avec la ferme intention de permettre à nos futurs enfants de la pratiquer, mais également sa propre langue.
L'idée que les enfants pourront parler breton à leurs propres enfants, bien mieux que nous ne pouvons nous-même!
Vous dites : "Je n'ai pas de solution".
Et ben, si vous commencez par apprendre à vos élèves a parler breton dans la cour de récré et dans la rue, vous aurez déjà fait beaucoup!
Naturellement, un gamin ne sait pas que c'est "plouc" de parler breton dans la rue!
C'est généralement son prof bilingue qui le sait et lui transmet ce genre de frustration! (Pratique incroyablement étendu!)
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Vincent Le Floc'h Le Dimanche 8 juillet 2012 13:59
La dame avoue que Aï'ta est précurseur "en France". "Même dans certaines banlieues il n'y a pas de revendications particulières" ; Non : La Poste a déjà pris les devant en pratiquant la signalétique bilingue français/arabe ! Donc pas de revendications ! C'est mathématique : ils se payent notre tête.
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Le Gall François Le Lundi 9 juillet 2012 14:11
Décidément, la mauvaise foi de cette responsable de la Poste crève les yeux et les tympants. \\\"Il n\\\'y a aucun bureau de Poste avec un signalétique bilingue en France !\\\". [censuré], à commencer par le bureau Guy Moquet à Paris, pas très loin de chez moi.
Sinon, le journal La Provence parle d\\\'un bureau de Poste bilingue français-arabe. Tout une page, avec des photos.
La mauvaise foi de La Poste : \\\"Non, le breton, vous comprenez, ça pose problème, il faut revoir toute notre charte graphique, on ne peux pas prendre cette décision ici, il faut que ça remonte à Paris...\\\" Mais devant la langue arabe, bizarrement, il n\\\'y a plus de problème.
Cette pauvre postière finalement me fait plus pitié qu\\\'autre chose, elle est prise dans un système pourri qui ne laisse aucune place pour l\\\'identité bretonne, à telle point quelle ment à temps et à contre temps pour justifier un système sur lequel elle n\\\'a aucune prise, malgré ce quelle essaye de faire croire aux gentils petits breizhoù.
Allez Ai \\\'ta ! Ne les lâchez, [censuré] jusqu\\\'à ce la breton ait enfin toute sa place en Bretagne !
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