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- Rapport -
Diwan : un esprit de réseau et d'éducation populaire pour les écoles en breton
Bénévoles et salariés, ensemble pour la bonne marche de Diwan
Par Fanny Chauffin pour ABP le 6/11/11 0:22

Parents tout nouveaux à Diwan et bénévoles depuis trente ans, venant de Ploudalmézeau, Crozon, Bannalec, Auray, Vannes, Saint Herblain, Lannion ... ils ont passé leur samedi au lycée de Carhaix pour une journée studieuse consacrée au fonctionnement de Diwan, aux relations entre le siège de Landerneau et les écoles, à la communication interne et externe, aux meilleures façons de mutualiser les savoirs et de travailler en réseau. Lancée par Serge Guégo et François-Gael Rios, tous deux co-présidents de l'association bretonne, les participants étaient ensuite répartis en groupes de travail.

"Diwan, c'est aussi redynamiser la langue bretonne, ce doit être un principe à réaffirmer partout. Les écoles Diwan sont avant tout une initiative de parents d'élèves", martèlent deux enseignantes. Et d'ajouter : "Aller à Diwan pour un parent, c'est un investissement et un effort déjà, car c'est souvent une école qui est plus loin que l'école du quartier". Un président d'AEP souhaiterait un meilleur partage de l'investissement des parents : "On souhaiterait que tous les parents s'investissent un minimum, si tout le monde donne du sien, tout le monde y gagne"...

L'enquête menée récemment auprès de 160 nouvelles familles montre que les trois motivations principales des parents qui mettent leurs enfants à Diwan, ce sont le bilinguisme (25%), la langue bretonne (23%), la culture bretonne et l'ouverture culturelle, et la convivialité qui régne dans les écoles. L'école de Brest accueille les parents avec un livret où ils s'inscrivent à différentes rubriques : "Randorade, vie de l'école, fêtes d'été ...", et ils mettent alors des croix dans les cases, bien conscients qu'il faudra donner un coup de main pour la bonne marche de l'école.

Et si le message à donner aux nouveaux parents n'était pas simplement : "je m'engage pour la langue bretonne et Diwan, et je suis heureux ?" propose un administrateur du CA. Les écoles sont d'abord des lieux d'apprentissage, conformes aux programmes, mais aussi des lieux de vie en breton qui ont un impact culturel par rapport aux autres écoles en français.

Il faut se préparer aux échéances à venir : la manif du 31 mars à Quimper, la redadeg en mai. Il faut aussi aider les futurs projets de nouvelles écoles et annexes ainsi que d'un nouveau lycée dans les cinq départements bretons. La toute nouvelle présidente du comité de soutien de Landivizio (projet d'école) découvrait l'immense tâche à accomplir, et en même temps une solidarité de réseau qui continue sa route, avec un tissu associatif dense et des milliers de bénévoles qui travaillent dans l'ombre pour la réussite du seul système éducatif qui forme des enfants bilingues de la maternelle au bac.

Un système éducatif né, en mai 1977, dans une petite maison attenante à la mairie de Lampaul Ploudalmézeau avec Denez Abernot, le premier instituteur et ses cinq petits bilingues précoces. Ils sont 3000 enfants et jeunes aujourd'hui, avec 460 salariés dans les écoles, dans 41 écoles primaires, 6 collèges et un lycée de 260 élèves.

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1414 lectures.
Youtubeuse, docteure d'Etat en breton-celtique à l'Université Rennes 2 / Haute Bretagne, enseignante, militante des droits humains à Cent pour un toit Pays de Quimperlé, des langues de Bretagne avec Diwan, Aita, GBB, ...., féministe, enseignante, vidéaste, réalisatrice, conteuse, chanteuse, comédienne amateure, responsable depuis vingt ans du concours de haikus de Taol Kurun, des prix littéraires Priz ar Vugale et Priz ar Yaouankiz, ...
[ Voir tous les articles de de Fanny Chauffin]
Vos 12 commentaires
paotr arrepublik Le Dimanche 6 novembre 2011 08:54
pourquoi l'article en breton est différent de celui en français ? Et beaucoup plus optimiste en français qu'en breton... Peut-être que les bretonnants connaissent une réalité beaucoup moins radieuse que celle rêvée par certains...
quid des instits qui ont quitté diwan ?? comme personne ne parle des instits du bilingue public qui deviennent instits monolingues...
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fanny chauffin Le Dimanche 6 novembre 2011 11:10
Mettre une traduction mot à mot d'un article n'a pas beaucoup d'intérêt et deux textes différents poussent les bretonnants et les apprentis bretonnants à avancer dans leur connaissance de la langue. Plus pessimiste ? Pas sûr. Et les bretonnants en savent déjà beaucoup, pour la plupart, sur le fonctionnement des écoles bilingues.
Pour ceux qui quittent DIwan, dans tout système éducatif il y a des enseignants qui changent de voie, et il faudrait un rai travail d'enquête pour faire cesser les rumeurs des départs que ce soit à diwan et dans le bilingue public.
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paotr arrepublik Le Dimanche 6 novembre 2011 20:02
les rumeurs !!!!
le rapport de Broudig malgré des erreurs et des approximations en grand nombre a été le premier à lever le tabou et tous les enseignants dans le bilingue public ou a diwan savent que un certain nombre de leurs collègues quittent le systeme, souvent fatigués d'un métier qui devient un sacerdoce usant...
un exemple : une promotion d'iufm du milieu des années 2000 , sur 30 stagiaires, 7 ne sont plus dans le bilingue
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Yann Le Bleiz Le Lundi 7 novembre 2011 18:44
"Un esprit de réseau et d'éducation populaire"!
C'est ainsi que les danois ont sauvé leur langue au 19ème siècle.
Réseau et éducation populaire était le leitmotive de Monsieur Nikolai Frederik Severin Grundtvig.
Grundtvig, c'est l'homme qui a redonné aux danois le respect et l'amour de leur langue, à une période ou les gens bien éduqués avouaient leur fièreté de ne parler que la langue allemande dans un pays à 2 doigts d'être annexé!
Grundvig, a aussi donné l'envie au peuple danois de s'instruire pour développer leur pays!
Diwan ne fait que suivre son exemple (peut-être sans même le savoir).
Aujourd'hui, tout le monde a oublié que le danois était, il y a un siècle, une langue en déclin vouée à disparaître, en toute logique!
C'est aujourd'hui la langue d'un pays riche, avec peu de chômage, disposant d'un système social impressionnant et tout ça du haut de ces 5,5 millions d'habitants!
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DOMINIG POULERIGUEN Le Lundi 7 novembre 2011 23:56
Yann je partage votre point de vue sauf au niveau économique car le pays est peut être riche mais a certaines fragilités la pression fiscale et sociale est très élevée .Au niveau de l'agriculture c'est un système très productiviste hyper endetté et très vulnérable à la moindre crise économique pour exemple comble pour un pays herbager il ,n'y a quasiment plus de vaches qui pâturent l'élevage laitier est devenu quasiment hors sol
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Herve Morvan Le Mardi 8 novembre 2011 10:09
Salud d'an holl. Bonjour à tous. Fanny, trugarez deoc'h. @ paotr arrepublik kuzet, gnagnagna... Point très constructif ton truc. Si t'veux savouer pourquoué qu'i's' barrent les profs, vas leur d'mander, ou bin vas d'mander à chacun des 3 Di. P'tèt qu'zétaient point faits pour èt' prof ? Pa'ce'qu'èt prof, c'est point 'cadeau, comme disait ma fi'. Et pis p'tèt tu l'sais déjà l'pourquoué ? Alors dis nous-le, putot que d'dégoizer d'vant ton urzhiater, donnes-donc un peu plus d'blé à Diwan, z'en ont sacrément b'soin, ou bin à la kevridigez brezhon d'ton coin, putot que d' radoter. Et pis t'faches point paotr, c'est point injure, c'est rin qu'des moqueries pour toué et pour moué, et point contre. @ Dominig Pouleriguen, m'en fout des vaches danoises, c'est point l'sujet.
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paotr arrepublik Le Mardi 8 novembre 2011 18:15
les 3 di, je les connais et les apprenants bondissants aussi ! J'en ai même un certain nombre tous les matins devant moi ! les ya ka, faut kon il y a plein dans l'emsao.... mais aussi beaucoup de "militants" qui n'acceptent aucune critique car cela serait faire du mal à la "cause"... l'enseignement en breton a besoin avant tout de professionnels pas de stourmerien. lisez le dernier M madec et ses critiques sur le niveau de breton des enseignants, c'est édifiant ! Evaluer les difficultés ce n'est pas radoter. ma devise ce n'est pas : right or wrong, my country !!!
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DOMINIG POULERIGUEN Le Mercredi 9 novembre 2011 11:50
Hervé s'il est vrai que je suis sorti du sujet initial je n'ai fait que répondre au commentaire de Yann en ce qui concerne le Danemark d'ailleurs globalement je partage son point de vue .Je suis surpris par la brutalité de votre réaction à mon égard ce n'est pas avec ce genre de signaux que les promoteurs de la langue vont attirer les bretons
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Alwenn Le Mercredi 9 novembre 2011 15:07
Hervé a decidé de distribuer des bons et des mauvais points !
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yann pourlet Le Mercredi 9 novembre 2011 16:55
C'est bien joli de dire que l’enseignement en breton a besoin de pro,pas de stourmerien, mais celui qui n'est pas stourmer un minimum, je peux dire d'expérience qu'il a du mal à tenir ! Pour le niveau des enseignants, oui il y a de gros problèmes,surtout dans la mesure où on ouvre sans trop réfléchir et dans la mesure où le recrutement ne prend pas beaucoup le breton en compte
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Herve Morvan Le Mercredi 9 novembre 2011 17:11
Salud d'an holl. Bonjour à tous. La critique est facile... mais' faut pas vous l'dire, surtout d' manière caustique. @Dominig, digarez arc'hanon, moi pas brutal, impoli certes, moi pas avoir cerveau parisien gentillet correct, et j'vois q'ça dérange d' sortir d' ces normes-là,mème sur ce coin d'toile, moi ètre campagnard rustre. Salud @paotr,l'enseignement s'fait avec les profs qu'y'a, et y'en a pas assez; le niveau d' formation s'élève; tu proposes quoi ?
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Yann Le Bleiz Le Mercredi 9 novembre 2011 18:25
Une personne à un jour dit : Sans langue bretonne pas de Bretagne.
Mais plus récemment, il se dit aussi : Sans Bretagne pas de langue bretonne.
En Europe, la responsabilité de l'enseignement des langues minorisés dépend directement de la minorité nationale concernée.
En France, cette responsabiltité dépend de la majorité nationale NON concernée.
C'est donc, à la Bretagne d'obtenir le transfet de responsibilité de l'enseignement et de la formation des professeurs, avec le budget qui va avec, evel-just!
Le CR a fait une demande politiquement correcte en ce sens (il y a quelques années...!).
Mais suite au refus de l'Etat, le CR ne semble pas très motivé pour la renouveller (certainement encore une histoire de politiquement correct).
Une part de la réponse ne serait-elle pas là?
A quand une nouvelle demande de transfert? Et si ça ne suffit pas, une nouvelle, et encore une nouvelle, et si nécessaire faire en sorte que le CR porter le problème au niveau de l'UE.
Nous les avons élus, il serait donc normal d'exiger qu'ils travaillent un peu!
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