Le site du Mémorial aux Bretons a vu se dérouler, pour le 520e anniversaire de la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, dans les plaines de la Lande d'Ouée, ou Lande de la Rencontre, plusieurs cérémonies.
Il y aurait eu 6.000 morts rien que du côté breton et alliés, sur les 11.500 combattants engagés dans la bataille selon les sources historiques.
Côté français, 15.000 hommes engagés dont 5 à 6.000 mercenaires suisses. Environ 1.500 moururent.
Dans L'Almanach de la Bretagne , Bernard Le Nail écrit "Absente des manuels d'histoire de France, la bataille qui se déroula le 28 juillet 1488 près de Saint-Aubin-du-Cormier fut pourtant une des grandes batailles de la fin du Moyen Âge par le nombre des combattants qui y prirent part, par le nombre de ceux qui y laissèrent leur vie et par les conséquences politiques qu'elle allait avoir." https://www.abp.bzh/fetch-anni.php?id=203 (1).
De plus en plus de Bretons sont à la recherche de leur mémoire collective et Saint-Aubin-du-Cormier fait partie de cette mémoire. Le matin le collège druidique Druvidia est venu, pour la quatrième année consécutive, « faire un salut druidique aux combattants, tous ceux qui se sont battus pour la Bretagne, les soldats bretons et aussi étrangers, mais aussi les paysans qui se sont joints avec courage à l'armée de Bretagne avec leurs outils agricoles rudimentaires ; ils ont subi beaucoup de pertes » a déclaré Fañch Michelet-Nicolas, penn druid “Kleze Dir” de Druvidia à l'issue de la cérémonie.
L'après-midi, une petite centaine de personnes, venues de Rennes, Brest et Loperhet, Saint-Malo, Fougères ou encore de Nantes et du vignoble nantais, etc. se sont recueillies sur les lieux de la bataille. Loïk Camus, président de Koun Breizh (2), en chupenn glazig, a lu un texte rédigé par le Comité pour “La Commémoration de la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier comme Journée de Deuil National” (3). Il y eut aussi une cérémonie religieuse menée par le père Brand, curé de Montautour, qui alterna des parties purement liturgiques et des discours. Koun Breizh lut ensuite L'Heure des revenants et des extraits de Patrie perdue de Camille Le Mercier d'Erm (1888-1978), barde Kammermor.
Le Bro Gozh Va Zadoù, inspiré à François Taldir Jaffrennoù (1879-1956) de l'hymne national gallois et adopté en 1903 comme hymne national breton, termina comme il se doit la cérémonie.
L'historien breton de Vitré, Arthur Le Moyne de La Borderie (1827-1901), membre de l'Institut, a fait le récit de la bataille dans le tome IV de son Histoire de la Bretagne, éd. Plihon, Honnay et Vatar, Rennes, 1905-1914 (6 vol.). Réédité par Joseph Floch Imprimeur-éditeur à Mayenne, 1975, puis par la Coop Breizh en 1998.
http://www.chez.com/buan1/buansaintaubin.htm du récit des préliminaires de la bataille.
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(1) Voir aussi ( voir notre article ) ;
(2) Koun Breizh – Souvenir breton 845, Association loi 1901 résultant de la fusion, le 9 octobre 1994 de Koun Breizh et de Bretagne 845, http://kounbreizh.free.fr/association.htm ;
(3) Appel co-publié sur le blog du docteur Melennec http://blog-louis-melennec.fr/ et sur ABP ( voir notre article ). Ce texte a été distribué à l'assistance à l'issue de la commémoration.
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Maryvonne Cadiou / ABP