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<i>Da beleac'h ez in. Da Tichy pe da Coulaigne ? </i>. Où vais-je aller ? À Tichy [?] ou à Coulaigne [?]. On remarque son brassard de brancardier. Par l’abbé Jean-Marie Conseil, août 1915.
Da beleac'h ez in. Da Tichy pe da Coulaigne ? . Où vais-je aller ? À Tichy [?] ou à Coulaigne [?]. On remarque son brassard de brancardier. Par l’abbé Jean-Marie Conseil, août 1915.
<i>Da beleac'h ez in. Da Tichy pe da Coulaigne ? </i>. Où vais-je aller ? À Tichy [?] ou à Coulaigne [?]. Par l’abbé Jean-Marie Conseil, août 1915. Plan plus serré.
Da beleac'h ez in. Da Tichy pe da Coulaigne ? . Où vais-je aller ? À Tichy [?] ou à Coulaigne [?]. Par l’abbé Jean-Marie Conseil, août 1915. Plan plus serré.
<i>Le salut du passant aux morts du 6 juin</i>, par l’abbé Jean-Marie Conseil (Archives diocésaines de Quimper et Léon, 53Z).
Le salut du passant aux morts du 6 juin, par l’abbé Jean-Marie Conseil (Archives diocésaines de Quimper et Léon, 53Z).
<i>La communion des mitrailleurs</i>, [Quermévière ?], 2 septembre 1915, par l’abbé Jean-Marie Conseil (Archives diocésaines de Quimper et Léon, 53Z).
La communion des mitrailleurs, [Quermévière ?], 2 septembre 1915, par l’abbé Jean-Marie Conseil (Archives diocésaines de Quimper et Léon, 53Z).
<i>Les carrières de l'Artois. Un poste de secours</i>, encre par l’abbé Jean-Marie Conseil. (Archives diocésaines de Quimper et Léon, 53Z).
Les carrières de l'Artois. Un poste de secours, encre par l’abbé Jean-Marie Conseil. (Archives diocésaines de Quimper et Léon, 53Z).
<i>Le vieux chasseur du 219e</i>, par l’abbé Jean-Marie Conseil (Archives diocésaines de Quimper et Léon, 53Z).
Le vieux chasseur du 219e, par l’abbé Jean-Marie Conseil (Archives diocésaines de Quimper et Léon, 53Z).
Portrait de l’abbé Jean-Marie Conseil. Archives diocésaines de Quimper et Léon.
Portrait de l’abbé Jean-Marie Conseil. Archives diocésaines de Quimper et Léon.
La mort et le bûcheron, de André Sallé. Photo aimablement communiquée par le Musée de la Résistance en Argoat de Saint-Connan.
La mort et le bûcheron, de André Sallé. Photo aimablement communiquée par le Musée de la Résistance en Argoat de Saint-Connan.
- Agenda -
"Artistes de Bretagne dans la Grande Guerre" au musée de la Résistance en Argoat de Saint-Connan
Encore un peu plus d'un mois pour découvrir une autre exposition des ½uvres d'artistes bretons pendant la Grande Guerre, jusqu'au 30 novembre. Celle-ci dans les Côtes-d'Armor. Dans ce lieu de l'Étang Neuf
Maryvonne Cadiou pour ABP le 22/10/14 2:58

Mise à jour le 25 octobre : La statue La mort et le bûcheron, texte et photo.

Encore un peu plus d'un mois pour découvrir une autre exposition des ½uvres d'artistes bretons pendant la Grande Guerre jusqu'au 30 novembre. Celle-ci dans les Côtes-d'Armor.

Dans ce lieu de l'Étang Neuf, à Saint-Connan, dans le jeune musée dédié principalement à l'histoire de la résistance en Argoat, cette année les deux guerres se côtoient...

Sandra Le Nouvel, présidente du musée de la Résistance de Saint-Connan, a saisi, avec le comité de pilotage, l'opportunité de l'appel à projet pour le centenaire de la Grande Guerre pour réaliser la première exposition temporaire du musée.

Cinq artistes bretons, acteurs et témoins de la guerre, sont mis à l'honneur. Dans cette exposition faite main de A à Z, de grands panneaux explicatifs et des objets de la Grande Guerre : équipement du poilu, affiches, matériel militaire, cartes postales, photographies (dont un étonnant reportage sur le front, numérisé d'après plaques de verres).

Une exposition temporaire : les artistes bretons en 14-18...

L'exposition des artistes bretons qui ont illustré la guerre de 14-18 se tient donc jusqu'au 30 novembre.

L'histoire du lieu ( voir l'article ) mérite d'être mise en avant, car le maquis de Coat Mallouen, longtemps ignoré sauf localement, faute d'avoir un lieu propre où y être évoqué, est moins connu que ceux de Saint-Marcel (en 56) et Saffré (en 44).

Entre Art et Histoire, l'exposition aborde la Première Guerre mondiale par le prisme d'une génération d'artistes, anciens poilus des tranchées, qui ont dû se reconstruire dans la France d'après-guerre.

Jean-Marie Conseil, André Augustin Sallé, Jean-Julien Lemordant, Camille Godet, Jeanne Malivel, Mathurin Méheut, : une sélection d'½uvres d'art rarement exposées et d'objets historiques venant des collections de Musées bretons et parisiens ou de collections particulières, est présentée au Pôle de l'Étang Neuf.

Toujours de nouvelles ½uvres à voir

Par souci de protection et préservation de certaines oeuvres fragiles à la lumière, le musée les présente par roulement. Ainsi il y a en quelque sorte un renouvellement de l'exposition...

Les artistes exposés

Nous plaçons en premier dans la liste les deux artistes les moins connus, du moins en Bretagne.

- André Augustin Sallé

" André-Augustin Sallé est le fil conducteur de notre exposition, faisant le lien entre l'art et le musée ".

Né à Longueau (Picardie) en 1891, il est mort à Paimpol (Bretagne) en 1961. Sculpteur de renommée internationale, il fut mutilé de guerre.

Son lien avec l'exposition, Comment ? Sa femme était originaire Saint-Connan. S'étant fait construire une maison à l'Étang Neuf, en Saint-Connan, il y vint terminer ses jours. Il a aussi, d'après sa page wiki, oeuvré à l'église du bourg.

Son imposante statue La mort et le bûcheron (ph. 11) est le clou de l'exposition ! Elle a une histoire (source le Musée de Saint-Connan au tél.). Voir ci-dessous.

- Jean-Marie Conseil

Né à Cléder en 1884, tué à l'ennemi le 4 septembre 1916 dans la Somme, il a laissé de nombreux documents écrits, dessins, peintures et lettres du Front (en breton à ses parents, ou en français à son frère).

Prêtre seulement depuis 2 ans lorsque éclate le conflit, le vicaire de l'église Saint-Matthieu de Morlaix a servi comme caporal brancardier dans le 219e régiment d'infanterie.

Ayant été tenté par les Beaux-Arts, il dessinait, peignait et écrivait ce qu'il voyait et ressentait dans les tranchées. Les Archives diocésaines conservent une partie de ces ½uvres et son carnet de route.

Il meurt à 32 ans, en septembre 1916, en tentant de secourir un sergent de sa compagnie. Lettres, croquis et aquarelles sont visibles.

En illustrations 4 à 9 quelques dessins et peintures du site des Archives diocésaines de Quimper et Léon (voir le site)

et le mini site créé Le diocèse de Quimper et Léon durant la Grande Guerre : (voir le site)

- Jean-Julien Lemordant

Né à Saint-Malo en 1878, il étudie la peinture à Rennes puis à Paris. Il est surtout connu pour avoir peint le plafond de l'Opéra de Rennes, oeuvre finie en 1914. Et aussi pour avoir perdu la vue pendant la guerre, en octobre 1915 durant la Bataille de l'Artois - où il a peut-être côtoyé Mathurin Méheut... Il a retrouvé la vue en 1923 (voir le site) pour plus de détails biographiques et reproductions d'oeuvres. À Saint-Connan sont exposés plusieurs de ses dessins à l'encre montrant les ruines et les réfugiés.

- Camille Godet

Né en 1879 à Rennes, le peintre s'engage lorsque la guerre éclate. Il rejoint alors le service des plans et cartes d'état-major. Et croque des scènes de guerre. Des croquis qui, à la fin de la guerre, serviront notamment à la réalisation, par la ville de Rennes, d'une fresque en hommage aux soldats bretons tombés à l'ennemi au panthéon de l'Hôtel de Ville de Rennes.

Voir ce très intéressant reportage de 2012 (article et vidéo) sur (voir le site)  : " En 1918, la mairie de Rennes décide de créer un panthéon local où figurent les noms des Rennais morts pour la France durant la guerre. Camille Godet est chargé de concevoir la décoration ; il se sert alors de ses croquis de guerre et réalise une frise de 26 mètres de pourtour sur 1,60 m de haut représentant tous les corps d'armée. Ce panthéon est inauguré en 1922 ". De grandes toiles du peintre - 144 - sont à Guémené-Penfao : (voir le site) (signées en 1930).

- Jeanne Malivel.

Elle a 19 ans quand éclate la guerre. À Loudéac où elle est née, la jeune femme s'engage en qualité d'infirmière à l'hôpital militaire, entre 1914 et 1916. Là, elle croque et dessine une soixantaine de blessés ou soignants affairés. Son autoportrait ou Blessure légère sont notamment visibles au musée. Les carnets de dessins de l'artiste très ancrée dans la culture bretonne, co-fondatrice du mouvement artistique breton des Seiz Breur, devraient être prochainement publiés.

- Mathurin Méheut.

Né à Lamballe en 1882, Mathurin Méheut se trouve au Japon en août 1914. L'artiste décide alors de regagner la France et s'engage. Jusqu'en 1918, il combat en Artois, en Argonne et dans la Somme. Dans les tranchées ou sur les champs de bataille, il reproduit le quotidien des Poilus. Les brancardiers de la Croix-Rouge et Mon abri, Première ligne la Gruerie sont exposés, prêtés par le musée de Lamballe.

Un catalogue ?

L'équipe du musée aurait vraiment aimé garder une belle trace de leur première exposition temporaire... mais les finances de ce jeune établissement privé non subventionné ne le permettent pas. Mais...

Le cahier spécial de L'Écho de l'Armor et de l'Argoat

Par contre, un moyen de garder trace de l'exposition a été fourni par l'hebdomadaire local (voir le site) qui a publié un supplément spécial, gratuit, disponible au musée depuis le début de l'exposition.

Un “must” : se le procurer !

Fort bien documenté, sur douze pages, soutenu sur les deux pages et demie finales de publicité, l'hebdomadaire fourmille d'informations, d'interviews ; il fait plus que le tour de l'exposition.

Il nous apprend que la Bretonne de l'affiche est un buste de André Sallé, qu'il a connu sa femme à Paris, alors bonne à tout faire dans la capitale comme tant d'autres jeunes Bretonnes et que c'est donc par elle - Léontine, dont les parents tenaient l'Auberge du bourg - qu'il a atterri à Saint-Connan, qui en a si bien gardé la mémoire.

Nous apprenons aussi que la guerre de 14 a suscité d'autres expositions de différentes sources dans la région, dont celles encore en cours :

- Médiathèque de Guingamp jusqu'au 22 novembre ;

- Mairie de Guingamp jusqu'au 30 novembre ;

- Photos de la guerre, par les Archives départementales, qui tourne aux environs (Plésidy, Bourbriac puis Mairie de Guingamp).

La mort et le bûcheron

Au centre du musée, l'imposante statue en plâtre de André Sallé.

Après un coup de téléphone au musée, où une jeune femme (Gaëlle ?) nous éclaira très cordialement sur la sculpture dont ABP ne trouvait pas d'illustration :

" Même si elle a été réalisée après la guerre, elle n'en porte pas moins les marques du traumatisme du sculpteur. Ce bûcheron est adossé à un arbre, c'est un plâtre de 130 x 110 x 130 cm destiné à un concours. Il lui valut d'être le seul sculpteur français lauréat du Grand prix de Rome, en 1924.

L'École des Beaux Arts de Paris, où il était conservé, accepta de le prêter au musée, qui la fit restaurer à ses frais, assez importants pour un petit budget... Elle n'a jamais été moulée... "

C'est avec grande amabilité que le musée par la suite nous fit parvenir et la photo de la statue et son histoire inédite.

Copie de la notice accompagnant l'oeuvre :

Jeune sculpteur valenciennois, né en 1891, André Sallé semble promis à une brillante carrière. La déclaration de guerre met fin à ses études au sein des ateliers parisiens. Incorporé au 87e RI, il est blessé lors d'une attaque le 4 décembre 1914 d'un coup de feu à l'avant bras. Mal remis de cette blessure, son bras reste paralysé et il est réformé le 6 décembre1915.

Après la guerre le jeune homme obtient une place de professeur à l'École des Beaux Arts de Nîmes.

André Sallé parvient à se rééduquer lui-même et à reprendre la sculpture en 1919. Par la suite il obtient prix et médailles, préludes à la récompense suprême, le Grand Prix de Rome, auquel il se présente en 1924, à 35 ans, grâce à une dispense accordée au vu de ses antécédents militaires.

Il s'agit de composer une ½uvre d'après deux vers de la fable de La Fontaine La mort et le bûcheron.

Malheureusement il ne peut mettre la touche finale à son travail en argile car il est hospitalisé pour une appendicite quelques jours avant le concours.

Son ½uvre est néanmoins présentée et c'est elle qui est retenue pour le grand prix.

Le corps décharné du bûcheron, affaissé sur lui-même est représenté avec réalisme et comme déjà atteint par la raideur cadavérique.

Ce choix de représentation renvoie aux souvenirs de guerre de l'artiste et aux images de mort des champs de bataille et des tranchées de 1914.

Elle reste peut-être le chef d'oeuvre de l'artiste, son aspect un peu lâché, dû à l'inachèvement de la sculpture, lui donnant un caractère particulier.

Pratique

Saint-Connan (22) Musée de la résistance en Argoat

Entre Guingamp et Mûr-de-Bretagne sur la D 767

Coordonnées GPS :

48° 25' 07 Nord

-3° 06' 33 Ouest

02 96 47 17 66

Tous les jours, de 10 h 30 à 13 h et de 14 h à 19 h (sauf samedi matin),

Jusqu'au 30 novembre 2014

contact [at] musee-etangneuf.fr

etangneuf.asso [at] orange.fr

Accueil et visite possibles en breton

(voir le site)

Tarifs jusqu'au 30 novembre

- 6 euros adultes ;

- 5 euros tarif réduit ;

- 3 euros enfants 7 à 18 ans ;

- Gratuit pour les moins de 7 ans.

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Correspondante ABP depuis février 2007.
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