Publié le 15/09/17 13:27 -- mis à jour le 00/00/00 00:00
Yvon Ollivier, l'auteur de l'ouvrage remarqué La désunion française a animé un débat samedi dernier à Vannes lors du colloque de BREIZH IMPACTE sur le thème "Quel avenir pour la Bretagne dans le système France ? "
Lors de son intervention, il a fait quelques rappels réalistes accompagnés de mises en garde pour les "naïfs" : "si tout le monde est régionaliste, personne n'est régionaliste" ..ou "notre vote justifie les atteintes à nos droits".
"La France est une démocratie frauduleuse car elle ne part pas du bas".__Yvon Ollivier
Les élus bretons, y compris ceux de la nouvelle majorité, en prennent pour leur grade : "nos élus socialistes bretons se sont couchés à l'Assemblée nationale, ils ont apporté leur caution démocratique à la réforme territoriale de 2014" car d'une façon générale "nos élus apportent la légitimité au système" a déclaré le magistrat
Quelles solutions ? Attendre que le système craque ? Non pas du tout. Pour Yvon Ollivier, c'est à la société civile de réagir et de s'organiser avec "l'esprit du CELIB". "Commençons par le bas. Travaillons à fond sur les communes pour se réapproprier la démocratie. On n'a pas d'autres choix", a conclu le le militant de la cause bretonne et écrivain.
Philippe Argouarch
- L'éradication de l'Alsace jusqu'à son nom par Philippe Argouarch le 14/09/2017
- François Alfonsi : Comment nous avons gagné les élections en Corse par Philippe Argouarch le 12/09/2017
- Jacques Lescoat : La réforme des régions de 2014 avait pour but de détruire les identités régionales par Philippe Argouarch le 10/09/2017
- Fabien Lécuyer : On ne peut pas avancer en Bretagne sans le gallo par Philippe Argouarch le 10/09/2017
- Fanny Chauffin : Les écoles Diwan restent fragiles par Philippe Argouarch le 10/09/2017
- Corses, Alsaciens et Bretons ensemble pour réfléchir à Vannes par Yannnig Baron le 31/08/2017
- Breizh Impacte et le résultat des élections présidentielles en Bretagne par Breizh Impacte le 23/04/2012
- « Breizh-Impacte » inaugure son site : breizhimpacte.org par Jacques-Yves Le Touze le 17/01/2012

Pour appartenir à l'Union Européenne, demande-t-on à la France de se dépersonnaliser, notamment par l'abandon de l'essentiel de sa souveraineté et de sa langue ? Non, car malgré les accommodements (critiqués par ses nationalistes) son existence politique n'est pas niée. Aux Régions non "franciennes" telles la Corse, l'Alsace, la Bretagne etc... : si !
Il ne s'agit donc pas chez nous d'un combat d'arrière-garde comme on le croit encore trop souvent, mais bien au contraire de remettre la Démocratie sur rails en récupérant nos Droits Universels à l'intégrité de notre territoire millénaire et à un "home-rule" - une autogestion minimum - nous autorisant une prise directe sur notre économie et notre culture, comme c'est le cas dans la plupart des démocraties comparables. Démocraties qui ne se parent pas forcément du titre fanfaron et pas toujours vérifié de "Patrie des Droits de l'Homme".
Ceci pourrait être contagieux dans toute les régions de France, d'ailleurs il y a des précédents de tels statuts outre-mer.
Et pour cela, il faut non seulement penser au "dégagisme" de ceux qui - généralement Bretons eux-mêmes - engrangent les voix bretonnes afin de se faire élire, pour ensuite obéir aux injonctions des partis jacobins hexagonaux, à l'intérieur desquels nous resterons de toutes façons d'éternels minoritaires sans influence, mais prévoir une "génération politique de remplacement" (et quelque part salvatrice à condition bien sûr qu'elle en ait les qualités), plus consciente de ses responsabilités démocratiques envers ses électeurs et son pays d'origine.
Beaucoup fonctionnent en effet comme des élus "hors-sol" indifférents aux spécificités pourtant flagrantes de la terre historique qu'ils ont sous les pieds. On se souvient de l'épisode du musée de Pont Aven oubliant la langue bretonne dans sa présentation et ce n'est qu'un épisode mineur.
C'est cette génération qui pourrait être mise en place par la constitution d'une force politique "bretonniste" comme on dit "catalaniste", et non plus globalement jacobine, constituée sur un accord des petits partis bretons compatibles actuels et s'intéressant au concret de la vie des gens pour que l'électeur y trouve peu à peu ce qu'il va chercher dans les partis hexagonaux (lesquels ne sont pas forcément, on le sait, des modèles indépassables).
On en est là : à espérer dépasser le conditionnel politique, comme par exemple les Corses l'ont fait.