Publié le 17/01/15 9:58 -- mis à jour le 00/00/00 00:00
Cela fait déjà 20 ans que Vincent Bolloré, et son groupe du même nom, investissent dans les véhicules électriques. Brique par brique, Vincent Bolloré construit sa Lithium Valley aux environs de Quimper, à Ergué-Gabéric, en un lieu-dit Pen Carn qui veut dire "tête dure" en breton. Personne ne croit que ce nom soit un pur hasard ! Qui se ressemble s'assemble...
C'est vrai que Bolloré, comme il l'a redit vendredi lors de l'inauguration de la nouvelle usine de fabrication du Bluetram, n'était pas obligé d'investir ici. On lui avait même déconseillé. D 'autres endroits étaient certainement plus rentables en termes de logistique ou de coûts de production. Mais rien n'y a fait. Bolloré était bien décidé à réinvestir un héritage familial, qu'il a transformé en une des 500 premières entreprises mondiales, dans ce lieu précis où tout avait commencé : une petite fabrique de papier à cigarette créée sur les bords de l'Odet en 1822. Un retour aux sources en quelque sorte. Mais aussi un hommage à une terre et à un logiciel culturel qui ont bercé son enfance et ont sans doute été un facteur déterminant de sa réussite. Cela s'appelle aussi gratitude.
La nouvelle usine, inaugurée hier, s'étend déjà sur 3000 m2 et va s'agrandir en 2016-2017 pour atteindre 7000 m2. Films plastiques (1996), super-capacités (2008), batteries (2013), et hier Bluetram (la Bluecar est fabriquée à Turin et à Dieppe), Bolloré en est à sa quatrième usine à Ergué-Gabéric. 750 emplois ont été créés et d'autres vont venir.
Si Rennes perd régulièrement des emplois dans l'automobile au combustible fossile, Quimper en gagne dans le véhicule électrique. Nous assistons à une lente mutation. Ceux qui pensent qu'une Bretagne à cinq départements marginaliserait le Finistère se trompent, d'autant plus qu'à Brest se développent une logistique et des usines d'assemblages de composants structurels pour les nouvelles éoliennes offshore sans parler des hydroliennes. La Bretagne fournira un jour non seulement les véhicules mais aussi l'énergie pour les propulser avec une énergie propre issue de l'éolien, de l'hydrolien, et de l'houlomoteur !
Il est vrai que les capacités de production à Pen Carn sont très faibles. Il ne s'agit que de quelques centaines de véhicules par an. Rien à voir avec les chaînes de montage robotisées des grandes enseignes mondiales. Mais, à Pen Carn, on construit un savoir-faire nouveau, basé sur des technologies nouvelles. A Pen Carn, on construit les transports publics et les véhicules du 21e siècle. On y construit et conçoit le futur.
Si les trams fabriqués ne font que 6 m (22 passagers), un autre de 12 m (90 passagers) sera produit en 2016. Un de 18 mètres est même prévu, ainsi que des rames. Le plus ? En plus d'être non polluants, certainement moins polluants que les bus au diesel (à part bien sûr dans la production de l'électricité elle-même pour le moment), les Bluetrams sont dix fois moins chers que les tramways traditionnels, car sans rails et sans caténaires. Environ deux millions d'euros au km au lieu de 20. Et le groupe produit aussi les stations d'arrêts qui, grâce aux supercondensateurs, rechargent le tramway en 20 secondes, plus rapidement que la descente et la montée des passagers !
Philippe Argouarch
Philippe Argouarch

A noter que Bolloré a aussi installé à Ergué le centre de recherche.
bien sûr l'autonomie n'est pas encore là, mais quand vous habitez en agglomération, la majorité des trajets est fait sur moins d'une dizaine de kilomètres et dure moins de 2 heures, ce qui est suffisant pour une voiture proposée en libre service.
En revanche , ce qui me désole (mais je sais actuellement on ne peut pas faire autrement) c'est de voir sur les photos de grands défenseurs de la Bretagne qui sont notre premier ministre actuel et le conseiller de notre président, ancien maire de Kemper)
Peut être que ces grands hommes en ont profité pour manger à l'oeil car c'était Bolloré qui payait.... L'économie locale, kezako?
Je vous remercie pour les explications vu que je n'ai pas de compétences dans ce domaine .Mais comment va t-on produire l'électricité ? les énergies renouvelables suffiront t-elles ? Au cas contraire le recours au nucléaire controversé ,sera incontournable ,ou des turbines à gaz mais là on tourne un peu en rond
Tout ceci commence déjà à aller bien , mais ne se développera véritablement que dans les années à venir.
"Tête dure" se dit "penn kaled" en breton. Pen Carn est plus probablement "le bout du cairn". Il faudrait faire des recherche pour savoir s'il y a eu un tumulus à cet emplacement.
ERAMET Research + Eramet Engineering developpe actuellement dans leur Centre a Trappes, un procede d'extraction du lithium .A partir de ce lithium production des carbonates de lithium, sel utilise dans la fabrication des cathodes des Batteries rechargeables . Ils ont deja une unite éssais et de mise au point ( Pilot Plant ).
Il y a ( avait ??) un accord ERAMET/BOLLORE
- Techniques . Peut etre que la "teneur"du lithium Breton est moins importante que dans celle du lithium Argentin ??.Le Lithium argentin a un cout moins eleve que celui de Bretagne ?? extraction - process.
- Economiques/Commerciaux . Situation financiere de l'Argentine . Peut etre des dettes avec la France , qu'elle peut eponger en exportant son lithium ???
Balance des paiements ????Compensation ????
Je pense que des Techniciens / economistes ont planche sur le probleme et ont decide an fonction des couts et des facilites industrielles