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- Chronique -
Skol ar Sell ou encore un coup d'épée dans l'eau
Il n'y a qu'une seule chose essentielle à transmettre aux jeunes générations : le courage politique. Malheureusement il n'y a plus personne pour le transmettre.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 10/06/20 21:26

Nous avons appris dans la PQR la création de Skol B5, skol ar Sell, un diplôme de formation à Rennes d'une durée de 9 mois pour les futurs cadres bretons venant des 5 départements bretons.

Outre que l'Institut de Locarn offre déjà depuis plusieurs années des formations de ce genre pour allier territoire, entrepreneuriat et leadership, cette initiative est un coup d'épée dans l'eau pour la simple raison que la Bretagne n'a pas besoin de former des leaders de l'industrie... elle en a plein, y compris parmi les jeunes startupeurs qui feront les Brioches dorées de demain.

De quel genre de leaders la Bretagne a t-elle besoin ? Aujourd'hui, la Bretagne a besoin, et c'est urgent, de leaders politiques. Elle a besoin de leaders capables de réveiller Bretonnes et Bretons, capables d'unifier tous les partis et groupuscules se revendiquant de la Bretagne afin de constituer un front commun, un front breton. il s'agit de faire l'unité autour de nos principales revendications : réunification administrative des 5 départements bretons, officialisation de la langue bretonne et une dévolution vers un vrai pouvoir régional. Les élections régionales sont l'année prochaine !

Nous avons besoin de leaders déterminés, intègres, rebelles, rassembleurs, charismatiques, de la trempe des Nicola Sturgeon, des Mary Lou McDonald ou Carl Puigdemont. La Bretagne politique est un nain comparée à d'autres régions nationales européennes. A part quelques rares exceptions comme Paul Molac, il n'y a pas de femmes ou d'hommes politiques courageux en Bretagne. Personne chez nous n'arrive à la cheville de ces Catalans qui ont préféré la prison au déshonneur et au reniement des engagements pris avec leurs électeurs.

Depuis 2015, les régionalistes ne sont même plus représentés au Conseil régional de Rennes. Une honte. Le Rassemblement National, le parti ultra-nationaliste français, y compte 10 députés. C'est triste mais c'est la réalité : en Bretagne, les ultra-nationalistes français sont beaucoup plus forts politiquement que les nationalistes bretons.

logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 11 commentaires
Laer-noz Le Jeudi 11 juin 2020 09:21
La BRETAGNE, n'est pas une nation naine, n'a rien à voir avec...les nains politiques qui l’on conduite aux extrémités actuelles, extrémités toujours reconduites, repoussées plus loin cela est une certitude!
La BRETAGNE est beaucoup trop grande pour tous ceux qui ce sont succédés dans les instances politiques, et autres structures économiques et culturelles, etc.! Ceux-là qui la courtisent, ou plutôt les électeurs qu'ils ont "éteints" ^pour elle, au long de dizaines d'année, de siècles, feront dorénavant comme d'habitude...
Ils sont loin d'avoir la stature, le mental, et les visions nécessaires, vitales, et les capacités d'actions inspirées, pour la BRETAGNE et les BRETONS ! Ils ne sont que les « produits » les participants de l’industrie politicienne parisienne, genou à terre... Avant que naissent de nouvelles générations capables … ite missa est!
Mr Argouarc'h vous ne dites rien qui n'ait déjà été dit mille fois et plus sur ABP? Quand cela était mis en ligne!
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Emilie Le Berre Le Jeudi 11 juin 2020 09:25
"Depuis 2015, les régionalistes ne sont même plus représentés au Conseil régional de Rennes. Une honte. Le Rassemblement National, le parti ultra-nationaliste français, y compte 10 députés. C'est triste mais c'est la réalité : en Bretagne, les ultra-nationalistes français sont beaucoup plus forts politiquement que les nationalistes bretons."
Oui, pendant que les Bretons s'inquiètent de leur ouverture sur le monde, la réalité, sans qu'ils s'en rendent compte, est la mise en place d'un encagement aussi bien physique que mental. Bientôt nous ne serons que dilution homéopathique dans le gloobiboulga global.
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jakez Lheritier-St Nazer Le Jeudi 11 juin 2020 10:10
Bien d'accord avec cette analyse de Philippe .
La question d'avoir des leaders,des "grandes goules bretonnes" avait été posée lors de mes engagements politiques bretons dans les années 1970/1980
On a été renvoyé dans les cordes:par "..il y a plein de gens célèbres dans les cimetières.."
Nous avions proposé pour cela de former un "gouvernement // breton" pour que chaque responsable breton s'exprime ,propose,dans son domaine,réplique face aux ministres et hauts fonctionnaires de l'état français.
Cela aurait formé des leaders.
La création d'un "parlement breton" avec ses objectifs et sa représentation des différentes composantes démocratiques et humanistes de Bretagne et de sa diaspora" me semble aussi
une nécessité.
Un des problèmes du "mouvement breton" est que peu de militants engagés issus du privé durent sur la scène politique bretonne?
Pas de statut des élus venant du privé.
Pas d'entreprises militantes pouvant garantir un emploi de repli pour ces élus venant du privé après leurs mandats.Moi je l'ai été en 1988 par les amis de Frankiz Breizh.cela m'a permis de repartir professionnellement,mais assez stable financièrement pour repartir en élections.
Sachant que les partis "jacobins" dégomment ces militants,auprès de leur employeurs.
Les fameuses sectes et sociétés secrètes républicaines jouent aussi un rôle destructeur sur ce plan là entr'autres.
Sur le dossier du sauvetage du paquebot France en 2001/2008, des élus municipaux nazairiens du PS et du RPR issus d'une loge,nous ont combattu avec de mauvais arguments.
Si j'en ai fait deux fois la triste et douloureuse expérience et je pense aussi à un ami comme Yves Rouger de Concarneau,en son temps et deux autres sur le Finistère et en Loire Atlantique.
C'est indispensable d'avoir une- entente bretonne- avec des porte paroles pour les prochaines élections de 2021-conseils départementaux et régionale tronquée en Bretagne,qui interviennent régulièrement sur les objectifs bretons.
Des réunions préparant ces élections sont en cours,malheureusement avec des clivages en Bretagne d'après mes dernières informations.
Des noms peuvent être proposés :chiche!
Paul Molac,Alan Coraud,Jacky Flippot,C Troadec,G Briand,Yvon Ollivier,.et +....... Côté Hommes
Côté Féminines:J'en connais moins :Danielle Novello,Mme Ollivro.Marie Pol Gouret,....Excusez moi!
J'en ai d'autres en réserve: jeunes,anciens,avec leurs spécialités.
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aime jean Le Jeudi 11 juin 2020 10:29
Tu as entièrement raison : il manque un leader politique !
et un Parti politique RASSEMBLEUR !
Ce parti existe : le Parti Breton !!
Contrairement à ce que tu indiquais récemment : le Parti Breton n'est pas
un parti de droite, que néni !
c'est un parti politique pour rassembler tous les bretons
de droite, de gauche et du centre
pour constituer un Front commun en vue de
propulser la Bretagne vers le recouvrement
de son Indépendance !
A galon
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Boned ruz Le Jeudi 11 juin 2020 15:31
Proposer des noms est intéressant... C'est l'inverse en général! ce sont les élus qui se présentent aux électeurs... C'est aussi le cas des programmes jusqu'à aujourd'hui au moins;aujourd'hui, il est il préférable de tenir compte de l'avis de gens. Pourquoi ne pas imaginer effectivement les leaders d'une future assemblée de Bretagne? Du moins les noms qui semblent réellement liés avec l'avenir de la Bretagne capable de défendre l'identité Bretonne...Des noms qui pourraient se retrouver dans cet avenir politique malgré le doute que fait remarquer Jakez Lhéritier: "Des réunions préparant ces élections sont en cours,malheureusement avec des clivages en Bretagne d'après mes dernières informations. " . Je pense cependant que les Bretons intéressés ont leur mot à dire ... depuis 2013 au moins, les gens veulent une véritable démocratie ( je parle d'une très large part de la population). C'est peut-être ici l'occasion d'interpeller ces dirigeants potentiels et peut-être de les obliger à s'entendre en leur faisant comprendre que telle ou telle personne est perçu par les Bretons intéressés par cet avenir comme un représentant potentiel... Peut-on techniquement proposer quelque chose... Sous forme de participation en imaginant une liste de noms? APB peut-elle proposer quelque chose dont le résultat serait présenté aux personnes concernés???... Les lecteurs d'APB peuvent peut-être donner leur avis ! ce serait déjà un début.
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Bernez Le Jeudi 11 juin 2020 17:33
Déjà, parmi les noms cités, je vois, personnellement un problème avec une personne qui, à mon humble avis, n'étant que, faiblement régionaliste, aurait plutôt sa place au ps.... Là, d'ailleurs, où ont fini plusieurs membres de l'udb...
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André Gilbert Le Jeudi 11 juin 2020 17:48
Demat
voilà un autre nom intéressant
Daniel Cueff, "La Bretagne, un horizon démocratique pour notre République"
livre Daniel Cueff -
En s’appuyant sur le vécu des Bretonnes et des Bretons, Daniel Cueff démontre que la Bretagne peut être un horizon démocratique pour la République à condition que celle-ci lui fasse confiance en lui accordant un cadre différencié pour qu’elle mette en place une institution-oxygène, l’Assemblée de Bretagne à cinq départements.
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Yann D Le Vendredi 12 juin 2020 00:44
Une manière, parmi d'autre sans doute, de se trouver un chef : " Le 27 mars 1793 (24 Ventôse an I), dans la région de Machecoul où des républicains ont été massacrés, Charette accepte de se mettre à la tête de paysans du Marais breton venus chercher son commandement au manoir de Fonteclose. Ces hommes viennent de subir la défaite de Pornic, et ont perdu leur chef, Louis-Marie de La Roche Saint-André, rendu responsable de leur échec. Ils auront du mal à le convaincre de les commander car Charette s'était caché sous son lit en espérant les lasser. Lorsqu'il se décida enfin à sortir, il dit aux hommes qui se trouvaient là : « Soit, mais je commande et l'on m'obéit ». Ceux-ci ne sont armés que de piques et de fusils de chasse et sont peu disciplinés. Au nombre de 4 000, ils retournent ensemble à Pornic et prennent la ville ; Charette fera broder son écharpe d'une devise en lettres d'or : « Combattu : souvent. Battu : parfois. Abattu : jamais. »
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Maryvonne Cadiou Le Vendredi 12 juin 2020 20:21
@ Philippe. Merci pour cette bonne chronique, hélas, si réaliste...
Vous écrivez :
"il s'agit de faire l'unité autour de nos principales revendications : réunification administrative des 5 départements bretons, officialisation de la langue bretonne et une dévolution vers un vrai pouvoir régional".
Le vrai pouvoir régional doit comporter l’exigence de l'autonomie financière = que nos impôts bretons ne servent pas à financer le Groß Paris ou autres JO de 2024 auxquels la France n'a pas pu-voulu échapper.
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Arno Courjal Le Mercredi 17 juin 2020 17:37
"Surprenant cet article sur le création de "Skol ar sell". Que souhaitons nous pour notre pays? que la Bretagne reste une terre de touristes et de "folklore" ( terme utilisé par les français pour parler de notre patrimoine ) ou un pays d'avenir pour nos jeunes.
Il est important au contraire que de futurs(es) responsables bretons(nes) soient formés chez nous, et non à Paris, pour mettre en avant et promouvoir l'économie de notre territoire breton. De plus, comme il est demandé dans l'article, ces futures "Pennabeg" peuvent devenir des chefs de file politiques défendant notre terre, à moins de penser ( ce qui est visiblement l'idée dans l’article et les commentaires) que les leader politiques ne peuvent sortir que de la sphère publique.
Cet article montre encore une foi, qu'au lieu de nous serrer les coudes entre Bretons, nous dévoilons par le biais de cet article et ces commentaires à l'état jacobin français que nous sommes incapable de laisser de côté nos sensibilités politiques! Et vous voudriez qu'un rassemblement se fasse pour les prochaines élections!!!"
Arno Courjal Pêr Loquet
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Boned ruz Le Mercredi 17 juin 2020 23:27
@Arno Courjal... la question qui se pose est la suivante... Sur quel critères ces futures "responsables" seront-ils en mesure de représenter la Bretagne (économiques au moins)? seront-ils aussi formés en langue Bretonne et en Gallo...connaîtront-ils l'histoire de Bretagne ? j'ai des doutes et pourtant!...Où trouver la sagesse d'une représentation d'un peuple si ce n'est dans son histoire et dans ce qui fait sa capacité de création singulière : sa langue...
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