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- Chronique -
Situation du surpoids et de l’obésité en Bretagne
La singularité culturelle du pays breton se décline en d'innombrables traits dont celui de la carte sanitaire. La Bretagne se distingue par exemple par l’un des plus faibles taux d’obésité à l’échelle régionale dans l’ensemble que représente la France.
juliette JT pour Diététicienne Nutritionniste Florence Dupuy le 16/10/18 13:10

La singularité culturelle du pays breton se décline en d'innombrables traits dont celui de la carte sanitaire. La Bretagne se distingue par exemple par l’un des plus faibles taux d’obésité à l’échelle régionale dans l’ensemble que représente la France. Quand même la donnée d’analyse régulièrement avancée est celle de l’Obépi-Roche 2012, nombres d'enquêtes ayant suivi ont confirmé cette tendance des Bretons à relativement bien entretenir leur ligne.

Le communautarisme, un facteur positif de santé

L’obésité, la forme de surpoids la plus aiguë est de nos jours l’un des plus importants fléaux sanitaires au monde. Avec 35 % de la population mondiale touchée par le surpoids contre un peu plus de 50% en France et 13% touchée par l’obésité dans le monde contre 15% en France, aucune communauté n’est visiblement à l’abri de ce qui est décrit comme le mal du siècle.

La Bretagne se distingue donc avec des chiffres en deçà des moyennes mondiales et nationales. En considérant les grands ensembles régionaux de l’ancien découpage, la Bretagne avec 12% termine juste au pied du podium (voir le site) derrière le Pays de la Loire, le PACA et les Midi-Pyrénées, enfermés dans un mouchoir de poche avec des taux entre 11.6 et 11.8%.

De nombreuses signalétiques anthropométriques de la Bretagne expliquent cette place.

Attachés au terroir, les Bretons ont réussi à conserver dans leur vie quotidienne des habitudes héritées des siècles passés et qui freinent l’adoption et la pénétration de nouvelles habitudes plus à risque.

Tout comme le Sud, la Bretagne bénéficie des avantages de sa mer qui permet, par exemple, de manger beaucoup plus de fruits de mer, des protéines animales non encore reconditionnées.

Pour comprendre l’impact du conservatisme des Bretons sur leur santé, il faut se pencher sur les facteurs de risque de l’obésité.

Bref inventaire des facteurs d’obésité pour comprendre mieux l’obésité

Certaines des causes de l’obésité sont à rechercher dans le solde énergétique de l’individu, c’est-à-dire dans la balance dépenses et apports caloriques (voir le site) Si l’individu consomme nettement plus de calories qu’il en faut à son corps pour son fonctionnement, les excès sont stockés essentiellement sous forme de graisse. A l’inverse, en cas de déficit calorique, lors d’un régime diététique ou d’une augmentation de la dépense énergétique (activité physique), l’organisme puisera dans les stocks précédemment générés. Ceci explique que l’alimentation et le sport sont les deux filières d’hygiène à contrôler et moduler pour sa ligne.

Dans le registre de l’alimentation, la qualité est chose tout aussi importante que la quantité. Les macronutriments que sont les lipides et les protéines sont par exemple ceux qui sont les plus riches en calories et aussi ceux qui font le plus maigrir, car ils permettent d’augmenter et soutenir l’activité physique et sont rassasiants. Les fruits de mer et poissons dont regorge la Bretagne font partie des aliments les plus riches en protéines et aussi en gras sains (oméga 3).

Au fil des études certaines qualités d’évaluation du risque se sont révélées ; il s’agit notamment du niveau d’aisance des individus, des catégories d’âge, du niveau d’instruction et aussi des niveaux de sédentarisation. Chacun de ces aspects de vie détermine soit la nature des aliments que nous consommons, soit le niveau de la dépense énergétique.

La pauvreté, un facteur de risque qui bute sur le paradoxe breton

L’enquête septennale INCA de l’ANSES (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) révélait que 80% des Français passent au moins trois heures dans des activités sédentaires et que cela avait son pendant sur l’alimentation. L’enquête remarquait également que la sédentarité des individus était plus significative chez les personnes ayant un niveau d’étude primaire ou secondaire. En d’autres termes, les individus les moins qualifiés, et donc les plus pauvres, sont également les plus sédentaires et plus susceptibles de consommer des aliments de mauvaise qualité. Toutefois, si la Bretagne avec un taux de pauvreté de 11,6% arrive 3e des régions les plus pauvres de France, elle jugule tout de même le carcan de l’obésité. Il semblerait que la culture bretonne, qui accorde une plus grande importance aux activité physiques et sportives (voir le site) , soit plus protectrice.

Des études menées par l‘Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité, il ressort également que pour toutes les régions de France, ce sont les classes d’âges entre de 55 et 75 ans qui font le plus de sport intensément; or la Bretagne avec une moyenne d’âge de 42 ans en 2016 (INSEE), compte près de 10% d’individus dans cette classe d’âge.

Voir aussi :
Juliette, assistante nutritionniste et jeune Bretonne d'adoption
Voir tous les articles de Diététicienne Nutritionniste Florence Dupuy
Vos 2 commentaires
Fabien Renaud Le Mercredi 17 octobre 2018 21:07
3er région où les pauvres sont les plus nombreux ? Je ne connaissais pas cette stat. J'en étais resté au plus faible écart en matière d'inégalités (entre le 1er et le 10e décile).
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Loïc.L Le Jeudi 18 octobre 2018 20:15
Apparemment la Bretagne est donc 3eme en pauvreté; à balancer aussi avec le fait qu'elle est une des régions les plus riches de France en terme de revenu par habitant. Comme quoi il y a des paradoxes bretons.
Mais sinon j'aimerais connaître les chiffres en incluant la Loire-Atlantique. Ça changerait pas mal les chiffres.
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