
Le Conseil Régional de Bretagne Administrative, vient de voter le budget 2018 et notamment la partie recette. Ce budget est établi à 1,5 Milliard d’euros et est à mettre en parallèle avec par exemple le budget Gallois de près de 30 Milliards ou celui de l’Ecosse de 65 Milliards.
Le Conseil Régional de Bretagne Administrative, vient de voter le budget 2018 et notamment la partie recette.
Ce budget est établi à 1,5 Milliard d’euros et est à mettre en parallèle avec par exemple le budget Gallois de près de 30 Milliards ou celui de l’Ecosse de 65 Milliards.
Le vote du budget a donné lieu à une longue litanie d’auto satisfaction sur la capacité de ce budget à s’adapter aux contraintes financières mises par l’Etat français.
Ce comportement de soumission a été bien exprimé par M. Lahellec (Vice-Président) : « il faut faire mieux avec moins ».
Cette maxime est certes bien adaptée à l’Etat français -dont la réforme se fait attendre- et qui est un puits sans fond qui ne rend pas les services attendus.
Mais le Conseil Régional semble prêt à réduire les investissements tout en maintenant 83 élus là où les écossais sont 59 ? Faire mieux, sûrement ! Avec moins, il faut voir !
C’est bien un travail sur les recettes que les élus n’auront une nouvelle fois pas fait.
Ils ne l’ont pas fait :
- en termes d’ambition politique pour une émancipation de la Bretagne
- ni en termes de vision pour la Bretagne en déclinant concrètement une stratégie pour une Bretagne émancipée et réunifiée
-ni même en termes de réparation des inégalités d’interventions financières dont sont victimes les bretons de la part de l’Etat français
Pour le Parti Breton, ce travail sur les recettes doit être réalisé pour que les institutions soient réellement au service de la Bretagne et des Bretons.
Seule une véritable autonomie fiscale, c'est à dire la fin du pillage des impôts bretons par l’État français, permettra aux Bretons de se construire un avenir à la hauteur de leur ambition et de leur potentiel culturel et humain.
Le Bureau National du Parti Breton
Commentaires (21)
Il me semble que les faits et ratios (Md € gérés / nombre élus) mis en avant par le Parti Breton -sans être un absolus- devraient à minima vous interpeller.
Je constate avec regret que vous voudriez que que nous nous embarquions -comme en 14 (ou pour les plus jeunes comme avec Mitterand) -à suivre une stratégie d'échec. Vous voudriez qu'aux simples effets d'annonces de potentats (inquiets pour leur avenir professionnel) nous nous rangions comme un seul homme derrière ce que vous qualifiez d'espoir ou de préservation de l'essentiel.
Vous laissez entendre que dererière toute parole dissidente de cette pensée ce cacherait une collusion avec le FN ( que vous semblez réactiver -comme de juste car tous les partis partis français rêvent d'être opposé au FN pour gagner- alors qu'à mes yeux moins on en parle mieux c'est).
Il me semble pourtant que partout en Europe, loin du chaos, c'est par l'émergence d'un parti nationaliste modéré que les avancées ont eu lieu et non par les représentants locaux des partis espagnols, anglais ou français....
Je crois que le Parti Breton a raison de mettre nos chers (c'est le contribuable qui parle) élus face à leurs responsabilités.
On appelle çà un procès d'intention ,car je n'ai pas parlé de 14 ni de Mitterand .Seulement si les mêmes causes produisent les mêmes effet ,l'histoire ne se répète jamais de la même manière .Pour ma part je ressens une prise distance naturelle et évidente de la majorité comme de l'opposition droite et centre du conseil régional avec les états majors politique parisiens en de plus en plus déliquescents .Au lieu de vous voiler la face, vous feriez mieux ,comme le fait l'udb , d'encourager dans ce sens des élus qui ont un minimum de sentiment breton plutôt que de les stigmatiser systématiquement,
vous en prendre plutôt au FN et éventuellement à d'autres conseillers régionaux qui veulent l'abolition de la Bretagne .Ceci dit en ce qui concerne la faiblesse du budget par rapport à l'Ecosse et autre c'est une évidence ,vous pouvez très bien le dénoncer sans tirer sur ce qui peut devenir sans tarder une ambulance ....A moins que vous voulez remplacer le CR par DAEL mais là ,pour le moment c'est de l'ordre du rêve .Mais donc si vous spéculez sur ce cas de figure je peux comprendre pourquoi vous vous en prenez pas au FN .
Comme chacun le sait les revendications corses sont actuellement portées par un PS ou LERM ou LR :)) Je prends cet exemple français mais j'aurais pu prendre ('Ecosse, le Pays de Galles, Le Pays Basque, la Catalogne etc..
Désolé, mais je trouve -même si je préfère entendre le discours le discours actuel que l'inverse- que le CRB4 n'est pas à la hauteur des attentes. Et le côté faites-nous confiance, j'ai déjà donné... depuis 40ans
Vous ne pensez pas que la stratégie qui marche partout ailleurs en Europe (une force nationaliste modérée) mérite d'être essayée?
"en partie à cause de la tragédie 1931 à 1945"
Vous pouvez expliquer en quoi consistait cette tragédie que vous évoquez...?
Dire que rien n'a décollé, c'est faux... Quand on voit que le mouvement Bleun-Brug (créé par l'Abbé Perrot) réunissait en 1955 environ 60000 personnes et que les scouts bretons en uniforme breton existaient encore jusqu'au début des années 70...
Le problème vient plutôt de la gauchisation du mouvement breton s'accompagnant d'une culpabilisation à l’extrême des citoyens bretons sur fond de réécriture historique de la période que vous citez, par des gens qui voulaient faire de la Bretagne un territoire d'expérimentation du socialisme (mode à parti des années 60). Avec en prime une agressivité et un manque de respect démocratique comme le démontrait il y a encore quelques semaines C.Guyonvarch (ex porte parole de l'UDB) dont les propos ont fortement choqué son ami (de gauche) corse qui a tenu à faire part publiquement de sa totale divergence de point de vu avec ce qu'il venait d'entendre...
@ Joël Riboul
Le nationalisme modéré n'existe pas plus que le nationalisme extrêmiste...
Être nationaliste, cela veut seulement dire que l'on reconnaît : l'existence de nations dans l'organisation de la société humaine sur une base culturelle et territoriale inscrite dans un temps long.
Et les nations existent depuis la nuit des temps, même l'ancien testament (qui ne date pas de hier et qui n'a pas été écrit en Europe) évoque les nations...
Il y une confusion suite au détournement qui a été fait de ce mot par les états à partir du 18-19ème siècle au profit de la création de l' "état-nation" qui prétend que la nation est une simple construction administrative définissant l'identité des personnes (et qui fait que depuis la Révolution les Bretons n'existeraient plus car telle est la décision de l'état... idem pour les Corses, les Alsaciens, les Kanaks, les indiens de Guyane, les Algériens avant 1962... tout ce petit monde serait français de nationalité... un seul est unique peuple)
C'est également sur cette même ligne qu'il a été fait un abus du terme ''nationalisme'' suite au national-socialisme et au fascisme, qui sont pourtant et avant tout des mouvements socialistes effaçant totalement les personnes face à l'état... ces 2 mouvements ne cachaient pas un héritage idéologique issu de la Révolution Française (notamment pour le fascisme). Le national-socialisme a dérivé vers un concept de supériorité raciale principalement sous l'impulsion personnelle d'Hitler (ce parti existait avant Hitler, ce dernier avait même été chargé de l'espionner), une dérive qui n'apparaîtra pas dans le fascisme (contrairement à l'idée reçue) car comme pour la République Française seul l'état avait de l'importance et non l'identité réelle des personnes. C'est cette dérive qui fait qu'aujourd'hui on agite l’épouvantail de la menace du nationalisme comme étant un danger potentiel en oubliant l'origine particulière de cette dérive et en oubliant la dimension socialiste du mouvement (un peu trop d'oubli... mais qui bénéficie pleinement aux état-nations).
Ce nationalisme n'est pas du nationalisme mais un "étatisme"! (2 concepts aux valeurs totalement opposées)
Un étatisme qui est devenu la règle avec la création des Nations-Unis, qui contrairement à l'idée reçue défend les états (état-nation) contre les nations historiques comme l'exemple africain (ou Kurde) le démontre... (depuis 70 ans, on n'a pas vu l'émergence d'un seul pays africain sur une base nationale historique, tous les pays sont issus directement de l'ancienne organisation coloniale imposé aux Africains... L'ONU s'y opposant jusqu'à présent).
En Europe après la dérive vers les états-nations (initialement pour contrer la menace militaire française suite à la Révolution, les guerres napoléoniennes, les empires, 2 guerres mondiales, 1 guerre froide, jusqu'à devenir la base organisationnelle de l'Union-Européenne), les Européens redécouvrent les nations réelles tout en redécouvrant l'Europe (ses identités, sa civilisation) et leur envie pour cette Europe.... Les Européens veulent des identités réelles en non pas des identités administratives... A mon sens, c'est ça qui marche aujourd'hui...
Je vous rejoins, par nationaliste modéré j'entendais un nationalisme qui n'épouse pas en même temps une idéologie extrémiste.
J'emploierai donc "force nationaliste et modérée".
Merci pour votre retour.
A galon vat,
https://abp.bzh/b5-et-s-ils-se-rendaient-a-l-evidence--44372
pour votre information un lien qui vous permettra de suivre les sessions du conseil régional
http://www.bretagne.bzh/jcms/prod_416943/fr/la-session-du-conseil-regional-en-direct
http://www.letelegramme.fr/bretagne/sncf-gerard-lahellec-denonce-un-scandale-27-02-2018-11867470.php