Publié le 13/03/21 21:58 -- mis à jour le 17/03/21 09:55
Près de 5 000 personnes selon les organisateurs et le quotidien Ouest-France se sont réunies place Saint-Corentin à Quimper ce samedi après-midi 13 mars 2021 pour la défense du breton et du gallo. La manifestation était organisée par les trois réseaux d’enseignement du breton : Diwan, Div yezh, Divaskell (anciennement Dihun), les syndicats FSU, CFDT et CGT, et des associations culturelles bretonnes comme Kevre Breiz ou Kelennomp, l’association des enseignants du breton.
Plusieurs personnalités politiques sont intervenues avant le départ du cortège, dont Isabelle Assih, maire de Quimper, Marc Le Fur, député LR des Côtes d’Armor et vice-président de l’Assemblée nationale, Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional, Paul Molac, député du Morbihan qui soutient une loi pour la défense des langues régionales, en ce moment au Sénat, et de retour à l’Assemblée nationale le 8 avril. Yannick Kerlogot, député LREM des Côtes d’Armor a pourtant voté la loi Molac et a déclaré avoir l’intention de la voter quand elle sera de retour à l’Assemblée nationale s’est fait huer sans doute car appartenant au parti au pouvoir dont le ministre de l’Éducation nationale est Jean-Michel Blanquer.
Cela fait des années qu’un tel rassemblement unitaire n’avait pas eu lieu. Tout semble avoir été déclenché par la réduction des options de langues régionales suite aux réformes du ministre de l’Éducation nationale, et récemment par l’échec du contrat État-Région sur l’enseignement et le développement des langues de Bretagne.
Notre mobilisation aujourd’hui est absolument essentielle pour dire à Jean-Michel Blanquer et à ceux qui continuent de bloquer: vous n’êtes pas légitimes, vous ne respectez pas la constitution, vous ne respectez pas la démocratie, vous ne respectez pas la société bretonne__Ronan Dantec
L'État français fait tout pour réduire la pratique des langues historiques de son territoire. En Bretagne, seulement 3% des élèves ont droit à l'apprentissage du breton dans des filières bilingues, dont les effectifs n'atteignent même pas 20 000 élèves. L’Éducation nationale ne produit que 20 enseignants de breton chaque année.
Voir toutes les interventions sur youtube
Note : Cet article a été rectifié le 15 mars. Le député LREM Yannick Kerlogot a bien voté la loi Molac, telle que présentée à l’Assemblée nationale et a déclaré à ABP avoir l’intention de la voter le mois prochain en 2e lecture même si modifiée par le Sénat. Il déclare inciter ses collègues de son groupe parlementaire à le faire.
Philippe Argouarch
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Quand ceux qui parlaient (avec la langue de bois) continuent de le faire, sans aucun résultat, ni aucune action au moins intentionnelle, voilà qui devrait plus que tout discours convaincre enfin un seul Breton de ce qui est inutile, faux et stérile. Quand ceux qui jamais ne parlaient quel que soit le sujet et dont personne en BRETAGNE ne connaissait la voix etc, etc, etc !…
Bref à quoi bon répéter tous les jours depuis des décennies les mêmes observations, les mêmes ! Utiliser la langue, la langue de bois, la leur, n’est pas la langue d’un peuple. Surtout pas la langue bretonne !
En regardant la photo, dans la position des moins croisées je ne vois que des « voisins », un peu obligés (par les élections ?), à un enterrement devant la tombe, une fosse creusée, attendant leur tour de dire un mot bien gentil de la défunte, et un prêtre faisant non l‘éloge du spectre de la langue bretonne, mais l’éloge politicienne d’un action politique en marche ! Aussi.
C’est la co-gestion (co-gérance) politique et structurelle par l’état parisien et vos élus, les élus de ceux qui les élisent, qui permet et est cause depuis des génération que toutes les questions que les vrais Bretons se posent un peu sur tout ce qui concerne la BRETAGNE et les Bretons, et qui ne trouve, ni ne trouvera de réponse à ce train train-là !
Le co-vide sidéral et sidérant en BRETAGNE, en matière de développement général, est une gérance permanente depuis des lustres et bien comprise et bien partagée, par et entre, eux !
Na disonjit an dra-se, biken !
Nb ; Que penser de ceux, de ces Bretons (?) qui ne veulent pas recevoir de commentaires sur leurs articles ? De cette décision ils pourraient peut-être en dire, s’expliquer davantage? Mais répondre aux Bretons (même quand les commentaires « sont autorisé ») n’est pas leur fort ? Répondre de leurs actes et de leurs choix, non plus !
Je doute que ce commentaire passe, mais Philippe Argouarc’h au moins le lira ! :0). C’est peut-être suffisant pour moi.
Pas grand chose. Ils « aboient « en Bretagne et se « couchent » à Paris .Blanquer et les jacobins peuvent dormir tranquilles ... Mais il faut reconnaître que nos politiciens bretons n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre : c’est la société française en général , son administration ,son élite culturelle qui est contre toute langue et culture différente de la parisienne :, le combat est inégal
Quand je vois que les organisateurs de cette manifestation ont permis à ce pantin pitoyable de Loïc Chesnais-Girard de se répandre, avec des phrases d'une platitude abyssale, sur l'avenir de la langue bretonne, je me dis que le combat est perdu d'avance. Si on laisse les grands fossoyeurs de l'idiome de nos pères et mères ouvrir leur bouche pour ne rien dire, si on laisse les petits laquais sans courage s'exprimer, eux qui ne savent rien faire sans l'aval de leurs instances parisiennes, alors je me dis que ce n'est plus la peine de se battre.
A galon
Pas grand chose. Ils « aboient « en Bretagne et se « couchent » à Paris .Blanquer et les jacobins peuvent dormir tranquilles ... Mais il faut reconnaître que nos politiciens bretons n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre : c’est la société française en général , son administration ,son élite culturelle qui est contre toute langue et culture différente de la parisienne :, le combat est inégal
Tiern e peb Amzer
Rien à voir avec la politique , droite ou gauche , et c'est bien là le drame , il est impossible ici de parler linguistique sans que ce soit "mélangé" avec de la "politique" . D'ailleurs pas la "politique" au sens noble du terme !
Que chacun fasse son métier et les vaches seront bien gardées !
Sur le fond je suis d'accord avec vous: le gallo est un dialecte d'oil dont le français est la langue standard, comme l'alsacien est un dialecte de l'allemand ou le vannetais un dialecte du breton. Vouloir mettre sur un pied d'égalité le gallo et le breton c'est rabaisser la langue bretonne au rang de dialecte.
Par contre ce piège dans lequel est tombé la quasi-totalité du mouvement breton n'a pas été tendu par le "régionalisme de gauche" (sans doute visez vous l'UDB?) mais par le jacobinisme de droite. C'est en effet depuis l'octroi par le président français "Diskar Chistr Trenk" de la "charte culturelle bretonne" en 1977 que l'on a commencé à évoquer le gallo comme une des "langues" de Bretagne. L' état redorait son image au plan international en paraissant reconnaitre la diversité des peuples de France en nous faisant un cadeau empoisonné avec le gallo comme cheval de Troie...
(voir le site)
Dans les écrits de Denez, kerbah, iffig, Hervé, et de beaucoup d'autres , c'est ce même discours nationalistes, ignobles et nauséabonds, souvent à la puissance 10!
Je me permets d'écrire ci-dessous 2 phrases d'un même programme politique...
La première se trouve dans une Lettre des préfets du Finistère et des Côtes du Nord adressée au ministre de l'instruction publique de l'époque. M de MONTALIVET (1831): « Il faut par tous les moyens possibles favoriser l'appauvrissement, la corruption du breton, jusqu'au point que, d'une commune à l'autre, on ne puisse pas s'entendre. Il faut absolument détruire le langage breton »... je vous laisse juge...
La Bretagne a donc perdu sa langue... Il reste ce qu'il reste pour lui garder l'espoir de survivre et tenir le coup jusqu'à ce que le droit international devienne contraignant de fait.
La deuxième est de J FERRY au moment de la troisième république, trois quart de siècle plus tard donc « Le monolinguisme devient la doctrine de l'Etat, quiconque s'y oppose devient (idéologiquement) suspect.»; cette opinion est tirée de l'ouvrage collectif «Histoire sociale des langues de France», paru en 2013
Il faut donc comprendre que la Bretagne, ni aucune autre province, n'a le droit de favoriser l'existence de sa propre langue...Elle est alors "suspect" et donc passible de jugement.
Les questions qui se posent sont stupides pour les Bretons mais elles deviennent politiques pour les jacobins:
Ainsi, entre autres peuples, les Bretons ont-ils le droit de conserver leur langue?
Autre question: Le peurunvan a le mérite de permettre l'uniformisation de l'écrit et de permettre aux Bretons de communiquer naturellement d'un bout à l'autre du territoire pour peu que l'on fasse l'effort de l'apprendre. Mais, mais aussi que le Peurunvan devient une opposition à l'état Français dans la mesure ou il offre une échappatoire au jacobinisme ( idéologie révolutionnaire renforcée par le racisme scientifique, et donc par le colonialisme territoriale et extra territoriale)
Et là oups! cela devient très politique.
La question qui se pose alors est celle de la valeur culturelle que l'on accorde ou pas au fait des peuples?
Hum Compliqué hein de ne pas tomber dans un système politique d'opposition...L'un veut détruire, l'autre veut survivre!
Si j'écris cela c'est uniquement pour tenter de faire comprendre la chose suivante: Prendre parti pour ou contre la langue bretonne ne peut pas se faire sans situer le rôle du jacobinisme...Il faut alors assumer son propos. Cela est valable je pense pour toutes les langues du territoire français.