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Photo de la manifestation du 27 septembre 2014 pour la réunification. Les manifestants descendaient la rue du Calvaire, passée l'église Saint-Nicolas.
- Communiqué de presse -
Précisions de 44=Breizh suite à la Breizh Manif et lancement d’un nouveau cycle pour la réunification de la Bretagne
(Ci-dessus, une photo du 27 sept. 2014). Le collectif 44=Breizh tient à apporter des précisions sur la manifestation pour la réunification de la Bretagne du 24 septembre à Nantes. Une condamnation ferme de l'extrême droite et de celles et ceux qui les ont autorisés
Par Jonathan Guillaume pour 44=Breizh le 27/09/16 14:55

Le collectif 44=Breizh tient à apporter des précisions sur la manifestation pour la réunification de la Bretagne du 24 septembre à Nantes.

Une condamnation ferme de l'extrême droite et de celles et ceux qui les ont autorisés

Pour la première fois, l’extrême-droite a pu défiler en cortège et crier ses slogans racistes dans la manifestation. Cette situation est la conséquence du manque de fermeté de Bretagne Réunie face à l’extrême-droite. Si le CUAB rappelait sans cesse que ces manifestations étaient interdites aux groupes d’extrême droite c’était bien pour éviter ce qui s’est produit à Nantes : que notre mouvement y soit associé.

Cette tradition a progressivement été rompue. En 2010, le collectif 44=Breizh initiait la fresque humaine (voir le site) et entamait un cycle de mobilisation commune avec Bretagne Réunie et déjà, l’extrême-droite, représentée par Adsav et Jeune Bretagne, tentait de s’inviter (voir le site)

Les appels au micro de 44=Breizh et la présence des militants antifascistes les repoussaient, mais cela entraîna une condamnation médiatique de personnalités proches de Bretagne Réunie et amenait à l’exclusion de son Conseil d’Administration des militants de 44=Breizh qui y siégeaient.

En 2014, lors d’un rassemblement à Fougères devant la sous-préfecture (voir le site) des militants de Bretagne Réunie apparaissent dans la presse aux côtés d’une personne portant ostensiblement et sans souci un drapeau du groupuscule néo-nazi Adsav.

Même chose en 2015 lors d’un rassemblement contre la création d’un hymne des Pays de la Loire.

Lors des dernières mobilisations, seul le collectif 44=Breizh continuait de refuser publiquement la présence de l’extrême-droite.

Ce laisser-faire aboutit aux conséquences que l’on a vues ce samedi, alors que le contexte politique et médiatique qui voit monter le fascisme impose des positions claires et fermes.

Des choix stratégiques catastrophiques

Comment, malgré des décennies de luttes et de mobilisation, a-t-on pu remodeler les régions en France sans résoudre la question territoriale bretonne ? Cela paraît aberrant et c’est à cette question que nous devons répondre si nous voulons sortir de l’impasse des Pays de la Loire.

Malheureusement, Bretagne Réunie ne se saisit pas de ces propositions. Elle ne développe pas d’objectifs précis ou de calendrier clair. Elle envoie ses forces militantes sur des actions futiles et épuisantes (banderoles sur les ponts).

Lors de sa prise de fonction Jean-Francois Le Bihan développe sa stratégie en 3 points :

1- Sensibiliser les élus ;

2- Sensibiliser la population ;

3- Développer la communication et la veille…

Une « stratégie » floue, sans objectifs précis, complètement à côté des enjeux qu’aurait dû soulever la refonte des régions.

À un moment crucial de la lutte pour l’unité territoriale, Jean-François Le Bihan ne trouvera rien de mieux que de « prendre congé » pour se présenter sur la liste de Le Fur aux élections régionales (leader local Les Républicains).

Puis il reprendra la tête de l’association, comme si de rien n’était.

Pourtant, un cycle s’était ouvert en 2008 avec l’annonce par l’État français d’une refonte des régions intégrant possiblement la réunification ( « comité Balladur » ), et jusqu’à la réforme territoriale de Marylise Lebranchu.

Une stratégie aurait alors dû se mettre en place au sein de Bretagne Réunie. Face à ce manque, le collectif 44=Breizh sortait alors de son rôle d’organisation d’agitation pour proposer des forums de réflexion en janvier 2012 à Saint-Herblain (voir le site) et juin 2013 à Nantes (voir le site) .

L’idée était alors de prendre exemple sur les processus démocratiques en cours dans différentes régions d’Europe, et notamment sur le référendum populaire catalan. Ceci nous amena à lancer les votations de la plateforme Dibab (voir le site)

Une erreur historique a été commise au début des années 2000, en séparant le mouvement des partis politiques, ce qui conduit nécessairement à des confusions qui doivent être éclaircies et réglées pour l’avenir.

Le fait que le mouvement pour la réunification porte une revendication civique de droit des habitants de la Bretagne à décider de son cadre institutionnel et de ses limites territoriales nous semble être la base d’un nouveau mouvement unitaire.

Un nouveau départ !

La tournure désastreuse qu’a prise la manifestation ne doit pas nous décourager. En effet, elle doit marquer un nouveau départ. Les personnes et les mots d’ordre qui nous ont jusqu’à présent conduits à l’échec doivent être abandonnés.

Bretagne Réunie et Jean-François Le Bihan ne peuvent anéantir les efforts de décennies de lutte pour le simple plaisir d’une petite notoriété, d’une place aux élections régionales ou de dîners mondains. Nous, génération désabusée mais toujours motivée, devons nous remobiliser et prendre la relève.

Le cycle dont nous parlions n’est pas encore tout à fait terminé, le droit d’option existe jusqu’au 1er janvier 2019. Il laisse peut-être peu d’espoirs de réussite, mais c’est encore une chance à saisir pour nous permettre de reconstruire l’avenir.

Dans les prochaines semaines, nous travaillerons à une nouvelle stratégie, avec l’ensemble des forces progressistes et démocratiques, pour faire avancer le pays nantais en Bretagne. Nous vous donnerons prochainement rendez-vous.

(voir le site) de 44=Breizh, page du communiqué.

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logo 44=Breizh est un collectif de jeunes militants pour la Réunification de la Bretagne et contre la propagande assimilatrice de la Région Pays de la Loire.
44=Breizh, c’est parce que la propagande « Pays de la Loire » qui inonde notre vie quotidienne, nos lycées, nos lieux de formation, mérite une réponse.
44=Breizh, c’est parce la politique d’acculturation « ligérienne » est inadmissible.
44=Breizh, c’est parce que depuis trop longtemps le peuple breton réclame son unité territoriale, avec beaucoup de promesses et d’espoirs, mais jamais d’actes.
Constitué depuis début 2008, le collectif 44=Breizh vise à regrouper la jeunesse bretonne qui dit non à la partition et à la région « PdL ». Malgré 37 ans de « PdL » et de séparation, nous, jeunes de 15 à 30 ans, réclamons fortement
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Vos 7 commentaires
Léon-paul Creton Le Mardi 27 septembre 2016 17:51
Un nouveau départ? Un nouveau cycle d'un demi siècle comme nous venons de vivre et avons apprécier avec l'udb?
Merveilleux! L'Histoire sans fin d'une certaine gauche en Bretagne heureuse... Ou le formol social et politique!
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Michael PAUL Le Mercredi 28 septembre 2016 10:02
J'ai pendant longtemps été adhérent de Bretagne Réunie, jusqu'au jour ou lors d'une de ses manifestations, des militants d’extrême gauche s'en étaient violemment pris à d'autres militants pour des raisons discutables... je me souviens que même M. Coraud qui tentait de s'interposer avait reçu des coups ! Suite à cet épisode lamentable qui n'avait pas été dénoncé comme il se doit par Bretagne Réunie, j'avais décidé de ne plus renouvelé mon adhésion à cette association ! Sans union aucun avenir possible; personnellement çà ne me dérange pas qu'un militant breton soit de gauche ou de droite, d’extrême gauche ou d’extrême droite à partir du moment qu'il est sincère. Ce qui me dérange beaucoup par contre, c'est de voir une petite minorité qui impose par la force leurs idées, leur vision sectaire et qui s’octroie le droit d'exclure des personnes qui ne penseraient pas comme il faut sur des sujets qui ne concerne pas directement notre juste cause; enfin c'est pas totalement vrai : pour moi qui habite la région parisienne, le "grand remplacement" est déjà effectif; il suffit d'ouvrir les yeux... et aujourd'hui la situation de la Bretagne est celle de la région parisienne il y a 10-15 ans. De plus en plus de personnes prennent conscience du problème, y compris en Bretagne ! Certains veulent voir la Bretagne couverte de mosquées ? C'est leur droit ! Mais qu'ils laissent ceux qui ne sont pas d'accord avec cette vision délirante s'exprimer librement ! Ceux qui sèment la zizanie, la division, et qui régulièrement utilisent la violence physique pour imposer leurs idées minoritaires devraient être exclus du mouvement breton ! Tant que ce nettoyage démocratique salutaire ne sera pas fait, la juste cause que nous défendons n'a aucun avenir ! J'ai lu le droit de réponse de ces soi-disant néo-nazis :
Je l'ai trouvé assez convainquant !
Pour finir de plus en plus de personnes ne tolèrent plus les violences systématiques de ces "anti-fa" qui se comportent comme de véritables fascistes !
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Hoel Le Mercredi 28 septembre 2016 11:53
La présence de gens proférant des propos racistes est effectivement un problème.
L'inefficacité politique du mouvement breton sur la réunification, sur la reconnaissance de nos droits linguistiques, ..., est aussi un problème...
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Jakez Guieysse Le Mercredi 28 septembre 2016 13:15
Pas très amicales, ces reproches à l'encontre de BRETAGNE REUNIE organisatrice de la dernière manifestation à Nantes. Manque de fermeté, incapacité à saisir les opportunités, volonté de séparer le mouvement des partis politiques. Sur ce dernier point, les Bretons non encartés ne peuvent que se réjouir, au vu des positions marxisantes de certains d'entre eux et de leur compromission avec le PS qui détenait tous les pouvoirs pour acter cette réunification.
Quant à la sémantique employée dans ce communiqué de 44 = BZH, celle-ci traduit une vision partisane autant que déconnectée du réel. Ainsi, "Le contexte politique et médiatique qui voit monter le fascisme". Alors, là, on nage en plein délire !
Rappelons que nous sommes au début du 21éme siècle et que le fascisme est bel et bien mort de sa défaite militaire en 1945. Nul ne peut le contester. Comme l'a reconnu d'ailleurs Lionel JOSPIN qui déclara qu'il n'y avait jamais eu de péril fasciste en France, même lors des présidentielles de 2002, contredisant les comportements hystériques des manifestants criant au fascisme. Qu'il s'agissait-là, selon lui d'une posture destinée à orienter les votes. De plus, ce concept politique reposant sur le centralisme étatique n'a jamais eu de défenseurs en Bretagne, y compris chez les Nationalistes les plus radicaux.
En réalité, pour les marxistes, trotskystes et autres dérivés, tout ce qui n'est pas situé à gauche relève du fascisme. Comme le Gaullisme, en son temps a été taxé de "fascisme en chemise blanche" par Jean-Paul SARTRE, l'icône des soixante-huitards . La même punition étant appliquée au "groupuscule néo-nazi ADSAV", j'ai voulu en avoir le cœur net et j'ai consulté leur programme de gouvernement sur leur site. Ou bien, j'ai peut-être mal lu, ou bien je suis un misérable réactionnaire bon pour la guillotine, je n'y ai vu qu'un programme dans la ligne du défunt MOB.
Alors, cessons de dénigrer des organisations qui œuvrent sur le terrain, ou de jeter l'opprobre sur des composantes de l' EMSAV qui ne partagent pas totalement notre sensibilité politique. Occupons-nous plutôt de dresser les murs de notre maison commune, la BRETAGNE. Ensuite, nous aurons tout le temps de nous chamailler sur la couleur du papier peint pour sa décoration.
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Léon-Paul Creton Le Mercredi 28 septembre 2016 18:06
Si Yaouankiz-Breizh est une extrême droite vraiment « Bretonne » je préfère que ce soit elle qui fasse 18 % aux élections en Bretagne que le FN hexagonal qui les a réalisées aux dernières, et qui représente bien autre chose…
Il faut que vous vous imposiez une sérieuse réflexion si vous n’êtes pas capables vous Bretons au service depuis tant d’années du PS, du PC, NPA et autres, de dépasser 5 % depuis cinquante ans !!! Sans oublier ceux qui roulent pour les partis de droite ump, udi, ecolo, qui se trouvaient parmi vous.
Alors au lieu de vous rouler au sol en gémissant et de jouer les vierges effarouchées d’un autre temps, s’il y a une extrême droite authentiquement bretonne, ouvrez donc le débat !...Et une réflexion pragmatique pour ce que vous prétendez défendre !… Á Paris il s'en prive de moins en moins que ce soit à gauche ou à droite!
Vous ne nivellerez jamais la Bretagne et Bretons, c'est d'ailleurs plus que souhaitable!
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Boned ruz Le Mercredi 28 septembre 2016 21:56
Que vous critiquiez l'extrême droite ... c'est normal, que vous critiquiez la droite c'est normal aussi ... Cependant vous oubliez de critiquer la gauche et l'extrême gauche... mettre en avant Marylise Le Branchu est une erreur absolue...Compte tenu de ce qu'elle a fait. En fait, vous êtes comme les autres, pétris d'idéologie et donc irrémédiablement dans l'échec continuel... Vous êtes de gauche et vous vous faites avoir par des valeurs que la gauche n'a jamais eu. La gauche exploite le besoin de vie sociale de l'être humain et, par ce biais, elle a imposé une pensée unique que l'on subit tous les jours. De la même façon, la droite exploite la capacité de l'être humain à vivre seul, à créer, à méditer et de fait, la droite a créer l'individualisme par l'argent et elle détruit toute vie sociale: ces deux idéologies sont néfastes et aliénantes. C'est-à partir de l'être humain qu'il faut réfléchir et non pas à partir des idéologies qui ont toujours trompé les gens; L'enjeu d'aujourd'hui est très bien résumé il me semble par le choix entre l'uniformité et la diversité; les idéologies n'ont plus aucune place. De plus, ces idéologies sont en passe d'être détestées des jeunes... Et je ne parle pas des militants, je parle des jeunes tout simplement: Les avez-vous écouté ?
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Luc Guihard Le Jeudi 29 septembre 2016 08:12
Bon courage dans ce difficile combat pour la réunification, entaché aujourd'hui par la haine et la bêtise de quelques allumés. Notre lutte est juste et nous devons être fiers du chemin parcouru, malgré tout ... Comme le disait Pierre Rabhi :
"L'acculturation commence par la négation des particularismes qui donnaient à chaque groupe humain une identité, une spécificité : langue, coutumes, traditions, habitat, costume, art culinaire... bretons, occitans, germaniques, scandinaves, slaves... Certains auteurs européens ont déploré cette perte d'identité au profit d'une culture hégémonique et totalitaire. Entre monoculture culturale et culturelle, la banalisation et le désenchantement affectent le monde."
Appuyons-nous sur l'intelligence, la fraternité, l'ouverture, parce que la Bretagne que nous aimons, que nous voulons, elle est comme ça !
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