Put your name here

Présentation de livre
Le dernier livre de Michel Treguer : Espèce d'Homme, essai sur l'identité
Michel Treguer n'arrête pas de nous étonner. Il est de la lignée des Morvan Lebesque, de ces intellectuels bretons qui ont parcouru le monde, les civilisations et des idées avant de revenir au port, à la source de leur condition humaine, pour revendiquer leur identité
Philippe Argouarch
Publié le 31/08/07 10:41 -- mis à jour le 00/00/00 00:00

Titre : Espèce d'Homme, essai sur l'identité
Auteur : Michel Treguer
Éditeur : Éditions du Temps
À paraître en septembre Michel Treguer n'arrête pas de nous étonner. Il est de la lignée des Morvan Lebesque, de ces intellectuels bretons qui ont parcouru le monde, les civilisations et des idées avant de revenir au port, à la source de leur condition humaine, pour revendiquer leur identité. Une partie d'eux-mêmes et de leur espèce.

Nous sommes tous contents qu'il soit revenu parmi nous pour nous faire partager ses réflexions, son expérience et ses connaissances des hommes qu'il a pu croiser durant sa longue carrière.

Dans une première partie intitulée 'Énoncé', il expose des faits sur l'identité bretonne. Dans une deuxième partie, il fait le tour des popotes en relatant les positions officielles ou confidentielles des «intellectuels français face au déni du pluralisme culturel, masqué sous forme d'universalisme républicain».

Cette deuxième partie aurait pu s'intituler «Dénoncé». C'est une critique caustique de l'idéologie française à travers ses champions, de Régis Debray à Edgar Morin et Finkielkraut, pour ne citer que quelques-unes de la longue série de rencontres fortuites, occasionnelles ou professionnelles rapportées par l'auteur.

Après avoir démontré avec brio qu'il n'y a pas d'homme sans appartenance linguistique, il dénonce cette France dont «l'hexagone et la nation sont devenus, dès l'ancien régime mais plus encore sous la révolution, les valeurs sacrées absolues, intouchables auxquelles toutes les autres réalités doivent être subordonnées.»
Pour ne pas avoir «à reconnaître l'existence de communautés culturelles sur son territoire, les théoriciens de l'unité française ont choisi de nier cette dimension de la condition humaine, de réduire l'espèce humaine à leur propre bocal, sans toujours mesurer leur crime. Il n'y a rien à leurs yeux entre le citoyen et l'espèce, aucune autre communauté que la nation.»
Tout est dit dans ce paragraphe qui résume plusieurs siècles d'une supercherie tragique.

Michel Treguer montre que derrière l'universalisme français, sa laïcité exacerbée, son principe d'égalité, se cache souvent un nationalisme particulier qui pourrait s'intituler : méthode de fabrication de la nation.
À cela, Treguer n'oppose pas un nationalisme breton mais propose bien une nouvelle définition de l'Homme, un universalisme breton en quelque sorte.

Philippe Argouarch

Voir aussi :
mailbox
imprimer
Cet article a fait l'objet de 2719 lectures.
logo
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Voir tous les articles de de Philippe Argouarch
Vos 0 commentaires
ANTI-SPAM : Combien font 6 multiplié par 7 ?
Cet espace est un lieu de débat. Les attaques personnelles ne sont pas autorisées. Le trolling est interdit. Les lois contre le racisme, le sexisme, et la diffamation doivent être respectées. Les pseudos sont tolérés mais ne sont pas encouragés.
MERCI DE RESPECTER LA LANGUE DE L'AUTEUR de l'article et donc des lecteurs. Les articles écrits en français doivent être commentés en français, les articles écrits en breton doivent être commentés en breton. Cacophonie ? Merci de ne pas mélanger les langues dans le même commentaire, sauf pour la traduction intégrale du commentaire.