Le Comité de vigilance ex-Clemenceau réaffirme avec force son refus de voir ce bâtiment retourner en Asie ou être envoyé dans certains pays d’Europe dont le faiblesse des salaires et des exigences sanitaires et environnementales pourrait être une condition attractive pour le choix d’un chantier de démantèlement.
"Pour le Comité de vigilance, ce chantier de démantèlement de l’ex-Clemenceau doit se faire en France, dans des conditions salariales et sanitaires justes. En tout état de cause, les candidatures à l’appel d’offres doivent impérativement être examinées au regard de l’engagement des entreprises industrielles sur les résultats en matière économique, environnementale et sanitaire."
Brest possède les compétences industrielles et techniques exigées par le démantèlement des navires en fin de vie. Cependant, une véritable filière incluant le désamiantage, le retraitement et la valorisation des matériaux, ne pourra émerger sur le bassin d’emploi qu’avec l’impulsion d’une volonté politique locale, relayée à tous les niveaux de décision, jusqu’au niveau européen.
"A ce jour, on ne peut que constater le grand écart entre le vœu adopté le 27 octobre 2006 au conseil de BMO et l’absence de réponse concrète concernant les objectifs poursuivis, les démarches à engager, les étapes, les partenariats, les financements."
Ce silence de nos élus révèle une faiblesse du pouvoir politique face aux exigences des grands groupes, faiblesse catastrophique à un moment où des choix cruciaux doivent être faits en faveur de l’emploi et de l’environnement, dans des conditions sociales et éthiques respectant les normes européennes.
Yann Masson, Coordinateur du comité
"Le Comité de vigilance :
Université Européenne de la Paix, AE2D, Mor Glaz, Greenpeace, ARAC, SEPNB-Bretagne Vivante, BAGA, Les Verts, L’Autre-gauche-BNC, le PCF, la LCR, l’UDB, Frankiz Breizh..."