Put your name here

connexionS'accréditer | S'abonner | Se connecter | Faire un don
> Logo ABP
ABP e brezhoneg | ABP in English |
- Lettre ouverte -
La déconstruction de navires, une activité nouvelle, créatrice d'emplois
Lettre ouverte à : Monsieur le Préfet de Région, Monsieur le Président du Conseil Régional, Monsieur le Maire de Brest. Le retour du Clemenceau à Brest, après un feuilleton tragi-comique en mai 2006, a suscité
Thierry Gourlay pour UD CGT DU FINISTERE le 3/07/08 7:42

Lettre ouverte à Monsieur le Préfet de Région Monsieur le Président du Conseil Régional Monsieur le Maire de Brest

La déconstruction de navires, une activité nouvelle, créatrice d'emplois

Le retour du Clemenceau à Brest, après un feuilleton tragi-comique en mai 2006, a suscité depuis une série de déclarations, de débats. Il est devenu un élément constitutif de l'image de la rade de Brest, ni plus ni moins choquante que les installations d'un port qui accueille des activités militaires, des activités commerciales et des activités de plaisance.

Derrière cette coque très symbolique, devenue Q790, il demeure une série d'interrogations qui aujourd'hui n'ont pas de réponse, si ce n'est que la déconstruction du Clemenceau aurait été décidée en catimini. Hormis la méthode que nous désapprouvons, cette annonce par la presse relance le débat sur la pertinence d'une filière de démantèlement des navires militaires et civils

Un marché très important se dessine. Ainsi selon la mission interministérielle de déconstruction des navires (MIDN), qui avait été constituée après le retour du Clemenceau en France, quelques 500 000 tonnes de navires devront être démantelées dans les 10 prochaines années.

Où en est-on aujourd'hui ?

Aucune initiative sérieuse dans le bassin brestois ou dans la Région Bretagne n'a été envisagée. Ni le patronat régional, ni les représentants de l'Etat, ni l'industriel DCNS, ni les collectivités locales, n'ont entamé la moindre démarche positionnant Brest dans un marché de portée mondiale.

Des industriels et des régions se sont déjà positionnés vis-à-vis de cette filière : c'est le cas de la région Aquitaine avec la création d'un centre de démantèlement de navire à Bassens (Gironde), Au Havre une entreprise de déconstruction est ouverte sur l'ancien site d'armement des Ateliers et Chantiers du Havre. La capacité serait de 70 000 tonnes par an.

Ces exemples sont les premiers de ce qui peut préfigurer le développement de la déconstruction des navires en fin de vie, porteuse d'emplois, d'activités portuaires, dans le respect de l'environnement et de la santé des salariés.

Nous pensons nécessaire d'engager rapidement des études qui allient construction, réparation et déconstruction à partir des sites existants. Cette complémentarité industrielle doit permettre un dynamisme économique et social.

La déconstruction ne commence pas au démantèlement du navire. Concernant les navires militaires, DCNS est responsable du début à la fin de la vie d'un navire. Brest sait construire et saurait déconstruire dans des conditions optimales. La Marine détient 70 coques retirées du service, qui rouillent au fond des rades et 80 navires de plus de 150T devront être désarmés d'ici 2017.

Nous sommes pour une responsabilisation des constructeurs, dès la conception des navires, qui permette d'assurer la déconstruction, jusqu'à l'élimination des déchets, en passant par une traçabilité des opérations effectuées tout au long de la vie du bateau

Il est temps maintenant d'agir volontairement sur ce dossier créateur d'emplois et symbolique d'actes concrets de développement durable.

Nous souhaitons que la Région s'inscrive dans une expérimentation pour la mise en place d'une filière de déconstruction de navires en fin de vie, civils et militaires, dans une dimension européenne, voire mondiale.

Brest et Lorient pourraient être partie prenante de cette filière multi sites.

La participation des salariés des secteurs industriels concernés, de leurs représentants, des population locales, à la définition de cette expérimentation serait un atout supplémentaire pour sa réussite. Il faut noter qu'en plus de représenter un volume d'emplois très important (le Clemenceau, c'est 100 emplois sur 3 ans). Le démantèlement d'un navire de moyen tonnage (100 T) représente entre 20 et 30 emplois par an. C'est un besoin de métiers qualifiés, voire hautement qualifiés.

La CGT est disponible pour une rencontre de l'ensemble des acteurs.

Christian PELTAIS Secrétaire du Comité Régional C.G.T. Bretagne

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1097 lectures.
Vos 0 commentaires :
Commenter :
Votre email est optionnel et restera confidentiel. Il ne sera utilisé que si vous voulez une réponse d'un lecteur via email. Par exemple si vous cherchez un co-voiturage pour cet évènement ou autre chose.
ANTI-SPAM : Combien font 7 multiplié par 6 ?

ABP

Publier

Nous suivre

2003-2024 © Agence Bretagne Presse, sauf Creative Commons