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- Communiqué de presse -
La Bretagne ayant dansé tout l'été...

La Bretagne tire son épingle du jeu cet été en fréquentation touristique : "mersi bras" aux milliers de bénévoles associatifs, bagadoù, cercles celtiques et autres sans qui rien ne serait

Angèle Jacq pour Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l'Homme le 5/09/13 18:48

La Bretagne tire son épingle du jeu cet été en fréquentation touristique : "mersi bras" aux milliers de bénévoles associatifs, bagadoù, cercles celtiques et autres sans qui rien ne serait dévoilé à grande échelle de notre culture - car c'est cela l'important - mais aussi des retombées sonnantes et trébuchantes, si nécessaires en ce temps de “chom' du” ! Sans oublier la fierté des jeunes Bretons à atteindre la perfection dans l'art d'innover et d'afficher leur identité.

Car sans foi en son pays rien n'est possible.

Car de la foi en ce pays, tous nous allons en avoir besoin ces jours-ci pour bouter hors de Bretagne les lois économiques mortifères venant de Paris qui s'avancent sur le tissu social breton déjà mis en charpie !

L'agriculture malmenée depuis des décennies vers un productivisme qui profitent surtout aux multinationales des intrants, de l'alimentation animale et du machinisme : la part congrue étant réservée aux travailleurs de la terre aux horaires exponentiels jamais comptabilisés. Résultat, la terre et les hommes n'en peuvent plus et l'agriculture est en faillite.

On sait combien compte l'amont et l'aval de l'agriculture. Quand elle va mal, l'agro-alimentaire s'en ressent : d'où le problème des abattoirs, problème aggravé par le manque d'harmonisation des lois sociales européennes.

Et ça va continuer puisque rien n'est amorcé ni prévu à Bruxelles d'être réformé dans ce domaine.

En effet, cela coûte moins cher de faire faire un aller-retour coûteux en CO2 aux porcs élevés en Bretagne pour les faire abattre en Allemagne par des travailleurs de l'Est. Taillables et corvéables à merci ceux-ci sont payés à minima et sans protection sociale digne de ce nom : c'est le servage moderne qui se développe avec la bénédiction bienveillante de Bruxelles et de tous les politiques ! De l'exploitation humaine là-bas. Des chômeurs ici, chômage dont nos gouvernants se rendent complices.

Et puis, ce fut le gros morceau de beurre sur la krampouez : nos transports vont devoir payer, y compris sur leurs propres terres, pour livrer les marchandises ou en ramener là où les camions étrangers en seront dispensés ! Si ce n'est pas vouloir tuer l'économie locale alors c'est à n'y rien comprendre. Quand on sait que dans le même temps développer les énergies renouvelables qui permettraient d'aller vers une économie plus propre, c'est le parcourt du combattant !

Et tout le reste court sur la même pente !

En haut lieu, à grand renfort de communication et de déplacements, on agite le leurre d'une inversion de la courbe du chômage en fin d'année ? à qui fera-t-on croire cette contre-vérité ?

Sans oublier le bruit de bottes en attendant celui des armes.

Pendant ce temps heureusement, d'autres peuples européens mieux servis par une autonomie qu'ils ont obtenu à force de ténacité, marchent vers une maîtrise de leur destin : l'Écosse se prépare à un référendum en vue d'une indépendance. La Catalogne prépare une merveilleuse chaîne humaine qui traversera le pays de haut en bas le 11 septembre prochain, jour de la Diada, leur fête nationale. Car 80% des Catalans veulent être maître chez eux et disposer de leur budget comme ils l'entendent.

Et que d'autres peuples européens prennent le même chemin !

C'est en se serrant les coudes que les Bretons ont su arracher quelques dûs à la centralisation parisienne qui ne sait que les fagociter. L'heure est venue de clamer que trop c'est trop. Les promesses électorales non tenues ne sont plus acceptées. Les réformes de l'Etat - ce tonneau des Danaïdes - qui permettraient les économies nécessaires pour une gestion digne de ce nom sans saigner le peuple, las de payer à fonds perdus, est au fonds du puits. Dans ces réformes, la réunification de la Bretagne est incontournable car, par là passeront en nos mains tous les pouvoirs de gestion de notre territoire et de sa culture.

Bretons, soyons fermes et solidaires pour dire notre volonté de disposer de notre avenir.

Car ça ne peut plus durer ! Ce n'est plus tolérable.

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Le Collectif breton pour la démocratie s'est constitué le 28 octobre 1999 à Carhaix, à l'initiative d'un groupe de citoyens de l'ensemble de la Bretagne. Il propose que se joignent à son appel toutes celles et ceux qui font vivre la Bretagne d'aujourd'hui. En respectant les principes fondamentaux de la démocratie, des Droits de l'Homme et de l'attachement à la diversité et l'expression culturelle de tous les peuples. N'est donc pas concernée par cet appel toute personne dont les actes ou les propos relèvent du racisme et n'accepte pas la différence culturelle.
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