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Pascal Dazin  président de l'ARE
Pascal Dazin président de l'ARE
- Lettre ouverte -
La discrimination sexuelle est inconstitutionnelle
L'Alphabet du Respect des Enfants, avec d'autres groupes et personnaliéts, vient d'adresser cette lettre ouverte au Conseil Constitutionnel, afin de protester contre l'apologie de la discrimination sexuelle et de la discrimination positive explicitement prônées par le chef de l'Etat:
Par Pascal Dazin pour alphabet du respect des enfants le 29/02/08 16:04

L'Alphabet du Respect des Enfants, avec d'autres groupes et personnaliéts, vient d'adresser cette lettre ouverte au Conseil Constitutionnel, afin de protester contre l'apologie de la discrimination sexuelle et de la discrimination positive explicitement prônées par le chef de l'Etat:

" Monsieur Jean-Louis Debré Président du Conseil Constitutionnel 2, rue de Montpensier F-75001 Paris

RAR du 27 février 2008

Sujets: Inconstitutionnalité des discours de Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République Française, pratiquant une discrimination sexuelle Obsession judiciaire-Dérive sécuritaire-Normalisation idéologique

Monsieur le Président,

Le Conseil Constitutionnel est le garant de la constitutionnalité des lois françaises, notamment en matière de respect des droits fondamentaux.

Depuis plus de quarante ans, la vie des familles mises en difficulté par des problèmes relationnels parentaux est sous subordination judiciaire.

Bien sûr, aucun texte législatif au cours des incessantes refontes de ce droit très particulier, aucune ordonnance sur les dizaines ou centaines de millions qui ont été rendues dans les tribunaux d'affaires matrimoniales puis familiales, ne fait explicitement référence à une discrimination positive suivant le sexe des parents.

Pourtant, envisagés dès lors en tant que justiciables, ceux-ci sont objectivement discriminés, sans même avoir commis de délit et très souvent contre leur gré, au nom d'une sorte de principe de précaution éducative et psychoaffective basé sur l'intérêt supposé des enfants, lesquels supporteraient mal l'influence de leur père, quand ils sont petits, puis de leur mère, quand ils deviennent adolescents.

La discrimination sexuelle judiciaire (d'ailleurs interdite par l'article 14 d'une des Conventions ratifiées par la France) n'est donc pas écrite, mais s'exerce au coup par coup depuis des décennies, ainsi que le reconnaissent tous les parlementaires, tous les élus, tous les parents discriminés, toutes les associations, tous les médias, évoquant ce problème de fond au regard de la pérennité de la cohésion nationale et de la morale sociale.

Cette discrimination positive ou négative selon le sexe parental est exercée par abus de pouvoirs judiciaires normalisés, consistant à ordonner d'emblée des avantages éducatifs, relationnels et économiques au parent que la phase idéologique instantanée fait percevoir comme le meilleur garant des intérêts supposés des enfants, alors même qu'aucun parent n'a réellement démérité, au-delà des plaidoiries souvent injurieuses et méprisantes des avocats chargés d'exploiter ces millions d'affaires.

Lorsqu'il était candidat à la présidence de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy s'est engagé, s'il était élu, à épauler les femmes opprimées du monde entier. Il s'agissait bien sûr dans notre analyse d'une atteinte fondamentale au principe d'égalité et de fraternité entre les sexes, mais nous savions aussi que ce type de dérive, propre à certains candidats très au fait des moyens de séduction collective, est la norme chez des professionnels du barreau dont la routine consiste précisément à exploiter la vie des familles en difficulté.

Monsieur Sarkozy s 'est par ailleurs de plus longue date illustré comme le défenseur de la « discrimination positive », non seulement dans la régulation judiciaire parentale, mais dans bien d'autres domaines, certes de moindre importance sociologique bien que plus médiatisés.

Cependant, après élection de Monsieur Nicolas Sarkozy, Monsieur Bernard Henry Lévy a officiellement interpellé le Président, notamment par la voix des médias publics, afin qu'il tienne parole et se porte au secours d'une femme étrangère, puisque c'était selon lui une femme politiquement opprimée.

Le Président de la République, pas plus que quiconque ayant autorité, n'a alors fait remarquer que cette logique était inconstitutionnelle, et qu'au-delà de ses discours électoraux, la France ne pouvait en réalité ni déroger à des principes constitutionnels, ni maintenir la société non délinquante sous tutelle judiciaire.

Privilégier un sexe sur l'autre chez des millions de nos contemporains a contribué au désarroi et à la paupérisation de notre société, bien plus encore que l'ensemble des autres problèmes comme ceux du chômage, de l'immigration, des limites de durée du travail hebdomadaire ou de la retraite, et de la baisse du pouvoir d'achat.

Des milliers d'hommes se sont suicidés en sortant d'un tribunal ou dans les mois suivant leur élimination judiciaire. Encore plus ont été socialement réduits au minimum existentiel, ou se sont noyés, qui dans la masse des « sans domicile fixe », qui dans la spirale des troubles médico-sociaux. Des centaines de milliers ont perdu leur équilibre familial, leurs repères. Des millions d'enfants ont perdu contact avec leur père, discriminé négativement et néanmoins pseudo légalement, dans l'indifférence apparente des pouvoirs exécutif et législatif qui délèguent leurs devoirs sur une machine judiciaire inconstitutionnelle, à tel point que cette faute judiciaire collective entraîne des dégâts impossibles à mesurer ou réparer en terme de conditionnement des enfants, formés au principe de discrimination selon le sexe dès leur plus jeune âge, avec des nuances comportementales induites, précisément selon que ces enfants sont des filles ou des garçons.

Sans nullement remettre en question l'aide que tout homme civilisé, respectueux et responsable doit apporter aux femmes en difficulté, nous constatons que la dérive sexiste à but personnel ou corporatiste sous couvert idéologique a encore progressé dans la « patrie des droits de l'homme », et nous souhaitons rappeler à cet égard, en mémoire de Jean de la Fontaine, que l'on voit souvent plus « la paille dans l'œil du voisin que la poutre dans le sien ».

Nous vous prions donc, Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel, de bien vouloir rappeler Monsieur le Chef d'Etat à son devoir de vigilance et de respect pour ce qui concerne ses déclarations et actes au sujet de l'application de la Constitution Française, qui n'a jamais autorisé ni de pratiquer ni de plaider pour une discrimination « positive ou négative » selon l'appartenance sexuelle, au regard de l'aide à apporter à nos contemporain(e)s.

Tout se passe en effet comme si discriminer les gens selon le sexe, la situation sociale, ou le passé carcéral, devenait légal, et pouvait maintenant se déclarer officiellement, se pratiquer banalement dans les tribunaux, simplement parce que l'appareil judiciaire pratique illégalement et de longue date cette ségrégation, dans la même logique qui permet au lobby des professionnels de droit de parler sans vergogne de « décisions classiques » au sujet de cette discrimination parentale selon le sexe.

Vous remerciant pour votre attention, et dans l'attente de la réponse que vous voudrez bien nous faire, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel, nos salutations distinguées."

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