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Procés ARB: Les contradictions de Pornic
Les contradictions de Pornic L'audience du jeudi 11 mars a terminé l'enquête sur les attentats que l'on peut considérer comme "classiques" attribués à l'Armée Révolutionnaire Bretonne. L'attentat contre la perception d'Argentrée du Plessis (vitres brisées, porte soufflée), commis le 11 mars 2000, est attribué à Paskal Laizé et Stefan Philippe,
Par y x pour Skoazell Vreizh le 12/03/04 11:42

Les contradictions de Pornic

L'audience du jeudi 11 mars a terminé l'enquête sur les attentats que l'on peut considérer comme "classiques" attribués à l'Armée Révolutionnaire Bretonne. L'attentat contre la perception d'Argentrée du Plessis (vitres brisées, porte soufflée), commis le 11 mars 2000, est attribué à Paskal Laizé et Stefan Philippe, qui le reconnaissent. Kristian Georgeault reconnaît lui-même avoir préconisé un attentat contre La Guerche de Bretagne, mais la proximité d'un établissement scolaire a fait changer d'objectif aux deux militants.

Est évoquée une série de trois mitraillages à différents endroits, Guémené, Nantes et contre le MacDo de Quévert, plusieurs semaines avant l'attentat de Quévert. Selon l'expert en balistique, les douilles retrouvées sur les trois lieux proviennent de la même arme. Mais on n'a pas retrouvé leur origine. Et ni Kristian Georgeault, ni Denez Riou, accusé dans un autre dossier attribué à l'ARB, dont les armes ont été expertisées dans cette enquête, ne sont impliqués dans cette affaire.

Des fantômes ou des petits bonhommes venus d'ailleurs? (question de l'avocat général)

Arrive alors le dossier de l'attentat contre le Mac Do de Pornic, le 14 avril 2003. Et la première question qui se pose est de savoir s'il s'agit réellement d'un attentat. La déflagration est passée totalement inaperçue dans l'entourage de l'établissement. Les vitres sont brisées, mais l'intérieur du restaurant ne semble pas touché, et le système d'alerte n'a pas fonctionné. Sur le point de partir le matin même en voyage en Amérique, le gérant du MacDo estime qu'il s'agit d'un acte de vandalisme, ce dont son établissement a été à plusieurs reprise victime. Il fait des photos qu'il laisse dans un tiroir, prévient la gendarmerie. Sa pellicule ne sera remise que le 4 mai à la gendarmerie.

Un gendarme vient constater le vandalisme mais reste à distance du restaurant. Il voit les vitres brisées, ne constate pas la présence de cratère et part en vacances. C'est quand il rentrera, une semaine plus tard, qu'il rédigera son rapport, qui sera signé par trois personnes. Il apprendra seulement à ce moment qu'il s'agissait peut-être d'un attentat.

Dans les jours qui suivent l'acte, une entreprise de service vient faire du nettoyage, tondre les pelouses autour du MacDo. Rien de particulier à signaler.

Et pourtant, deux semaines après l'acte présumé de vandalisme, des morceaux de métal sont trouvés à l'extérieur du MacDo, un cratère à l'intérieur. L'information explose: il s 'agit d'un attentat.

Comment expliquer cette étrange affaire? Personne n'a de réponse, semble-t-il. Pour la majorité du personnel du MacDo, il s'agit bien d'un acte de vandalisme.

Selon l'accusation, Stefan Philippe, Paskal Laizé, Kristian Georgeault et Gaël Roblin seraient mêlés à cet "attentat", ce qu'ils nient formellement. Les avocats de la défense ont déposé une demande de sursis à statuer suite à un trouble juridique dans la conception de l'accusation. Ce que le cour accepte.

Vendredi sera abordé le dossier de l'attentat de Quévert.

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