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- Communiqué de presse -
La Ligue Bretonne des Droits de l'Homme et les gens du voyage
La Ligue Bretonne des Droits de l'Homme s'insurge contre la décision cachée et enfin dévoilée de la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) de refuser de s'implanter Porte-Océane (Auray-Crac'h) sous prétexte d'un voisinage avec les Gens du Voyage. Il est utile de rappeler que si les Gens du Voyage (Rroms
Michel Herjean pour Ligue Bretonne des droits de l'Homme "LBDH" le 29/11/07 12:47

La Ligue Bretonne des Droits de l'Homme s'insurge contre la décision cachée et enfin dévoilée de la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) de refuser de s'implanter Porte-Océane (Auray-Crac'h) sous prétexte d'un voisinage avec les Gens du Voyage. Il est utile de rappeler que si les Gens du Voyage (Rroms à l'origine) font parfois la une de certains articles concernant des « méfaits » ou des actes délictueux, (certains présidents d'associations sportives alréens pourraient en témoigner), il ne s'agit que d'une minorité qui une fois de plus sert de bouc émissaire au rejet d'une population « échouée », en perte de culture et de repères culturels, dont « l'intégration » ne peut pas être abordée, comme pour d'autres communautés, de part leur statut de « nomades » au sens noble du terme. On peut comprendre certaines appréhensions individuelles, par contre, il est inadmissible que des institutions territoriales ou économiques pratique le rejet et le chantage économique sur le dos d'une communauté qui a non seulement souffert tout au long de son Histoire en Europe (Nazisme, exclusion, esclavagisme, expulsions …). Qui a, à un moment ou un autre essayer de comprendre les Rroms, et en conséquence les « Gens du Voyage », qui ont le plus souvent perdu leur langue, leurs traditions … et se trouvent rejetés de commune en commune, sur les bords de route, … et maintenant victimes du chantage économique ? Il ne s'agit pas de nier les problèmes de cohabitation, ils existent, ils relèvent aussi parfois d'un « a priori », encore faut-il ne pas leur donner des proportions démesurées. A l'heure actuelle, où grand nombre d'entre eux fuient la Roumanie à juste titre, se font expulser d'Italie suite à un drame réel, que les esprits s'échauffent un peu partout en Europe sur cette question, il est très mal venu de mettre la cerise sur le « gâteau » en refusant une cohabitation. Les pouvoirs publics ont historiquement leurs responsabilités. N'est-il pas temps, justement, que d'autres interlocuteurs, au côté des responsables politiques, associatifs … établissent un pont : ce dernier ne sera peut-être pas simple à mettre en place, mais entre une reconnaissance officielle, une acceptation de la différence et des moyens économiques il serait étonnant que rien n'émerge. Le rapport de l'Observatoire Européen au Soins de Médecins du Monde a déjà tiré la sonnette d'alarme sur la situation des migrants en Europe. C'est dramatique. Certains semblent faire passer l'économique avant les Droits de l'Homme (art. 1 1789 et art.1 1948). On peut comprendre certaines craintes, en aucune façon le chantage, lorsqu'il s'agit de repousser encore plus loin les limites de l'exclusion, voire de la négation humaine. Pour la Ligue Bretonne des Droits de l'Homme, Ps : le mot Rrom : désigne à la fois la population et la langue initiale de cette population. Le mot doit s'écrire avec 2 R. Patrick Corlay / Michel Herjean

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