En transformant des véhicules de transport public en publicités roulantes pour une "région" imposée à la population, les responsables de celle-ci ont évidemment pris le risque de réactions de rejet telles que le barbouillage des cars.
Pour autant, l'UDB - ce n'est pas nouveau - n'est pas favorable à ce type d'action, dont on peut souvent penser qu'il relève de la provocation. Les sympathisants de la réunification administrative de la Bretagne ont d'ailleurs confirmé au cours des dernières semaines leur capacité avérée à s'exprimer publiquement de manière claire, voire humoristique (campagne contre la ligériose (1).
A l'évidence, c'est un mode d'expression qui gêne davantage les adversaires de la réunification. Au président du Conseil régional, qui s'affirme le même jour soucieux - à propos des cars - de l'argent public et - dans son récent livre - hostile au "risque de repli identitaire" qu'il attache à la réunification de la Bretagne, l'UDB conseille au passage de mettre un sérieux bémol aux dépenses de promotion de sa "région", qui témoignent d'une véritable obsession identitaire et coûtent chaque année plusieurs centaines de milliers d'euros à des contribuables qui n'ont rien demandé.
A titre d'exemple, la simple étude du changement de logo des "Pays de la Loire" a officiellement coûté 110 000 €, alors qu'une opération analogue, mais réalisée en interne par les services de l'actuel Conseil régional de "Bretagne", ne lui a pour ainsi dire rien coûté. Cherchez l'erreur…
Alors l'UDB désapprouve certes les barbouillages de cars, mais invite les responsables régionaux à faire preuve dans leurs jugements et leurs dépenses d'un minimum de retenue et de dignité.
(1) Pour protester contre l'utilisation abusive du mot "ligérien" comme nouvelle qualification identitaire des habitants de la région, et singulièrement ceux de la Loire-Atlantique.
Pour la fédération de Loire-Atlantique de l'Union démocratique bretonne (UDB),
Michel FRANÇOIS, Responsable fédéral
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