Une fois de plus Paris nous apporte la preuve que la Bretagne doit se doter des structures nécessaires pour s'affranchir de la tutelle de la « ville lumière ».
L'Europe accorde à la France 182 millions d'euros pour aider la pêche de ses régions. Quand je dis pêche, le FEP (fond européen pêche) englobe aussi l'aquaculture et la conchyliculture.
Quand nous savons que la sauvegarde de l'outil pêche doit passer par une nécessaire modernisation des bateaux, par une plus grande valorisation des produits et par l'adaptation de la filière aval à une demande toujours croissante en protéine, Paris nous octroie 28 millions d'euros pour la casse de la flotte et seulement 0,7 millions pour la pêche côtière.
Nous qui vivons dans la région la plus maritime de l'Etat français nous connaissons l'importance de cette pêche côtière. Grâce à elle 40 % des pêcheurs et 80% des bateaux alimentent en produits frais et de haute qualité les criées bretonnes. Quand on voit que l'aide à la transformation et à la valorisation est diminuée de 21 %, on se demande sur quelle planète vivent les décideurs actuels…
On atteint les sommets quand je lis que Paris non seulement nous pique nos aides mais demande en plus de rajouter 90 millions € dans sa cagnotte.
Les ports de Lorient (pêche et commerce) risquent fort d'attendre quelques temps avant le lancement des grands travaux nécessaires à l'économie générale du pays de Lorient.
Il est urgent que la Bretagne puisse défendre ses intérêts, dont la pêche, directement à Bruxelles, pour en finir avec les humeurs contradictoires des intermédiaires parisiens.
Pour le Parti Breton du Pays de Lorient, Hervé Le Gwenn (voir le site)