Splann ! est une association de loi 1901 créée en 2020 dont l’objet est de produire des enquêtes journalistiques d’utilité publique en Bretagne et dans le monde, en français et breton. Son siège est établi à Guingamp. Splann est en ligne depuis le 26 novembre 2020 et vient de produire sa première enquête sur la pollution à l’ammoniaque en Bretagne. Voir le volet 1 https://splann.org/bretagne-malade-ammoniac/ et le volet 2 https://splann.org/industriels-collectivites-lammoniac/
Splann ! a l’intention de produire « des enquêtes au long cours en donnant le temps et les moyens à ses journalistes d’aller au bout de leurs investigations ». L’ONG souhaite « aborder des questions d’intérêt général en étant protégée de toute pression et censure». Les articles sont bilingues breton-français (on regrettera le pop-up intempestif pour passer au breton mais ce problème sera vite résolu). Le conseil d’administration est composé de Anne Giroux, photographe en reprise d’études, Raphaël Gitton, professeur agrégé d’histoire et Alain Goutal, dessinateur de presse. Les journalistes comprennent Caroline Trouillet, Yann-Malo Kerbrat et beaucoup d’autres.
Les motivations des journalistes qui ont lancé Splann ! sont ici https://splann.org/donner/#nos-motivations . L’asso est inspirée de Disclose https://disclose.ngo/fr, un webmédia fondé en 2015 qui enquête en particulier sur le complexe militaro-industriel alors que Splann ! enquête sur le complexe agro-alimentaire. Les deux médias partent du principe que les moteurs de l’industrie, les grands groupes, sont si puissants qu’ils arrivent à contrôler la presse, voire dans certains cas à la museler ou pire à l’intimider comme dans l’affaire des actes de malveillance subis par la journaliste bretonne Morgan Large enquêtant sur l’agro-business.
Les articles sont libres de droits et peuvent être repris par d’autres comme c’est le cas avec cette première enquête rediffusée par France 3 et Mediapart. Le concept de « copyleft » en opposition à copyright a été développé aux Etats-Unis par la « free press », un concept apparu dans la contre-culture américaine des année soixante grâce au Los Angeles Free Press, un hebdomadaire créé en 1964. Le "Los Angeles Free Press" faisait partie de la presse dite "underground", une presse indépendante opposée à la guerre du Viet-Nam ( voir notre article ). Tout le monde pouvait reproduire ses articles du Los Angeles Free Press en citant les auteurs et les sources.
ABP ne peut que saluer l’arrivée de Splann ! Nous avons toujours soutenu une presse indépendante non subventionnée.