Tout comme le vent, la force de la mer est une ressource non négligeable pour engendrer de l’énergie. Bien que le parc d’éoliennes en Bretagne soit de plus en plus présent, la force hydrolienne doit être prise en compte dans une région telle que la nôtre où le rôle de la mer reste important.
L’hydrolienne est tout comme une éolienne sous marine qui active des pales grâce à la force du courant. Les projets ne manquent pas. C’est dans cette optique que la société Hydrohelix prévoit la mise en place en 2008 d’une centrale hydrolienne en Bretagne. Le pôle compétitivité Mer de Bretagne a labellisé le projet.
Baptisé Marenergie, la société Hydrohelix manque de fonds à l’heure actuelle. La France représente le deuxième gisement hydrolien d’Europe, avec 6 GW, équivalant à 2 ou 3 centrales nucléaires. Comme pour l’éolien, ces projets incluent des fonds de la part de l’Etat et des industriels, dont les finances sont plutôt axées vers l’étranger ! Ainsi, la fabrication du prototype hydrolien de 200 KW de la société Hydrohelix est arrêtée. Il lui faudrait réunir 10 millions d’€ pour mener à bien ce projet. Pourtant, en 2005 des essais en bassin ont été concluants.
Le système permet de concentrer la force de l’eau et de son mouvement mécanique via une hélice à 6 pales. L’ADEM, qui est partenaire dans cette aventure, a déjà versé près de 150 000 € à la société Hydrohelix. Mais cela ne suffit pas. Il faut dire que la France porte ses projets d’investissements pour les nouvelles énergies au Royaume Uni. Ainsi, EDF finance Marine Current Turbines à 25 %, Total a investit 10% de capital à la société hydrolienne Scotrenewables Marine Power et l’Ifremer participe au projet britannique Orecon pour mettre au point un convertisseur de houle. Hydrohelix, malgré le support de ses partenaires, recherche des crédits suffisants pour permettre la réalisation concrète de sa centrale hydrolienne.
ABP/MLT