La récente percée du mouvement “En Marche” semble avoir contribué à atténuer la ségrégationniste bipolarité politique à la française. La distinction entre les fieffés dits de gauche et leurs semblables dits de droite est-elle en voie de disparition ?
Il faut dire qu’à gauche se trouvaient d’irréductibles conservateurs arc boutés sur des positions économiques et sociales renvoyant au début de l’ère industrielle. De la même façon, à droite, on rencontrait quelques progressistes qu’on se serait attendu à retrouver plutôt à gauche. De plus, pour des raisons carriéristes, il était assez fréquent de trouver à gauche, des gens de droite qui y faisaient carrière ; comme, à droite, des gens de gauche qui avaient saisi l’opportunité d’y faire aussi carrière.
Le nouveau chef de l'État français, qui se revendique "et de droite et de gauche", entend enterrer le bipartisme à la française. Sa proposition de « dépasser les clivages » gauche-droite et de « libérer le pays » a recueilli l’assentiment de 65 % des Français et de plus de 75% des Bretons réunifiés. L'importance du sens gauche-droite du corps politique, la latéralité droite-gauche est donc en voie d’être dépassée.
La dé-latéralisation qui en résulte redéfinit les classes politiques. De ce fait, réapparaissent des catégorisations politiques un peu oubliées comme démocrates, républicains et populistes qui pourraient mieux préciser les orientations politiques des citoyens d'aujourd'hui. Très succinctement, la classe populiste regroupe les anciennes personnes des droite et gauche extrêmes apportant leur soutien direct à un leader charismatique, la classe républicaine rassemble les anciennes personnes de droite et de gauche qui reconnaissent un rôle essentiel à un État et la classe démocrate réunit les anciennes personnes de droite et de gauche qui considèrent que la souveraineté appartient à l’ensemble des citoyen(ne)s (1).
Cette latéralité va-t-elle aussi être dépassée en Bretagne pour les minuscules partis bretons qui gagneraient fort à s’unir ? Et, la Bretagne va-t-elle donc se mettre en marche? Ce ne semble pas être à l’ordre du jour, ces partis restant mimétiques des partis frères français d’avant la révolution macronienne (2). S’ils disent avoir la Bretagne au coeur, ils ont le “coeur” toujours à gauche ou à droite. Malgré le partage de l’objet Bretagne, les positions sont tranchées et les oppositions sont donc violentes. Il manque un(e) ou des “MakroÑ” et un mouvement qui pourraient prôner et mettre en oeuvre la dé-latéralisation en Bretagne et rassembler les démocrates bretons et bretonnes tout en refusant clairement les extrémismes de droite comme de gauche ? Ce pourrait être le germe de la République bretonne en marche !
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1 - (voir le site)