L'Assemblée générale de l'ONU a adopté vendredi une résolution qui place la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser. La France a protesté.
La résolution, présentée par plusieurs petits États du Pacifique (îles Salomon, Nauru, Tuvalu, Samoa, le Timor oriental), a été adoptée par vote de la majorité des états membres.
La résolution «affirme le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l'autodétermination et à l'indépendance» , conformément à la Charte de l'ONU (article 73 sur les territoires non autonomes). Elle invite le gouvernement français à «faciliter et accélérer la mise en place d'un processus équitable et effectif d'autodétermination» en Polynésie.
(voir le site) de l'article 73, qui, en particulier dit que la FRANCE doit respecter la culture des populations, ce qui est manifestement pas le cas puisque le tahitien est par exemple interdit d'utilisation à l'assemblée territoriale de Polynésie.
Rappelons qu'en 1857, le tahitien fut proscrit des écoles publiques. Qu'en 1932, un décret classa le tahitien comme "langue étrangère" sur son propre territoire. Que la loi Deixone de 1962 reconnaissant les langues régionales ne s'appliquait pas à la Polynésie (mais elle y fut étendue en 1981). Que le tahitien n'est toujours pas langue co-officielle en Polynésie alors que l'assemblée territoriale l'avait votée.
Si interdire le statut de "langue officielle" au tahitien sur une île située à 20 000 kilomètres de Paris, et si instaurer l'usage exclusif du français dans toutes les institutions, la justice, les services administratifs de cette île, n 'est pas du colonialisme, alors le Larousse doit redéfinir la définition du mot "colonialisme".