On sait depuis longtemps que Patrick Le Lay n'a pas de langue de bois. Il n'a jamais mâché ses mots. En 2005 il avait accusé la France de génocide culturel
Par Philippe Argouarch pour ABP le 24/12/12 17:33
On sait depuis longtemps que Patrick Le Lay n'a pas de langue de bois. Il n'a jamais mâché ses mots. En 2005 il avait accusé la France de génocide culturel ( voir notre article )]. Lors d'une réunion de personalités bretonnes avec Nicolas Sarkozy en 2011 il avait rappelé au président que "seules la France et la Turquie n'avaient par ratifié la Charte des langues régionales et minorisées" ( voir notre article ).
Dans le dernier numéro de Bretons, celui de janvier 2013, le mensuel reprend les propos de Patrick Le Lay tenus au micro de Nathalie de Broc sur les ondes de France Bleu Breizh Izel le 24 novembre dernier.
L'ancien directeur de TF1 met les pieds sans le plat déclarant franchement sans prendre de pincettes ses positions independantistes. " On vit dans des mensonges, par exemple celui de la République française belle, unique et indivisible portant la liberté au monde avec cette devise: liberté, égalité, fraternité. La République française n'est ni libérale, ni égalitaire, ni fraternelle. Si elle l'était, il n'y aurait pas besoin d'écrire ça sur tous les frontons publics. Je ne dis pas que ce n'est pas un joli principe, mais ça n'a jamais été appliqué et surtout pas en Bretagne… On détruit le corpus des langues régionales en France comme le breton et le basque. Ce sont des langues très anciennes. Le français est une langue magnifique mais elle est artificielle. Elle date de l'édit de Villers-Cotterêts en 1539. Comme il fallait unifier un pays, il fallait unifier une langue. Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut tuer des langues qui ont deux mille ans d'existence derrière elles. Mais la faute à qui ? Aux Bretons. Ils n'avaient qu'à la défendre. [...] Je suis profondément indépendantiste. Je pense que la France est un pays qui ne fonctionne pas. Dans le cadre européen, je pense que nous devons aller vers des régions et pas des nations. La nation française est un concept qui est faux, c'est un mythe auquel se raccroche un pouvoir centralisé. C'est aux hommes et aux femmes de prendre conscience qu'ils vivent dans des schémas qui ne sont pas les bons, que le système jacobin centralisateur est un système dépassé…".
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
J\'ai rencontré pour la première fois Patrick Le Lay il y a plus de vingt ans lors d\'un Forum de Trevarez, ses sentiments s\'agissant de la Bretagne n\'ont pas changé et il a, hélas ! raison, l\'état-nation ne \"fonctionne\" plus il faut passer à autre chose, que certains d\'entre nous défendent depuis longtemps, une fédération européenne des régions légitimes et pertinentes comme la (vraie) Bretagne
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per NIZON Le Mardi 25 décembre 2012 10:59
belle lucidité BRAVO
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Job LE GAC Le Mardi 25 décembre 2012 13:55
"l'état-nation ne «fonctionne» plus" . . . En fait, cet "état-nation" n'a jamais fonctionné mais aujourd'hui, on peut le dire, l'écrire ! De plus, de plus en plus de gens le font savoir, comme P. Le Lay et d'autres. Il en faudra encore beaucoup: des chefs d'entreprises, des décideurs, afin de forcer les politiques bretonnes, bien trop timides à élever leurs voix suffisamment pour contraindre Paris à l'écoute. Lorsque l'on se réfère à la réponse de F. Hollande à Brest, à la question d'une journaliste qui lui demandait comment il voyait l'avenir géographique de la Bretagne, celui-ci répondit: "il est hors de question de faire une régionalisation spécifique pour la Bretagne, la France est une et indivisible . . ."; Après ça, je réponds, "vive l'Algérie française"; décidément, il n'a toujours rien compris et surtout pas que l'on était en Europe ! Tant que Paris continuera à trouver que seul son nombril est beau, ce même Paris trouvera du monde sur sa route pour lui rappeler qu'il n'est pas le nombril du monde ! Nedeleg laouen d'an holl, ha bloavezh mad !
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boutoukemp Le Mardi 25 décembre 2012 16:47
il y a deux ans les politiques français voulaient un débat sur l'identité:Je m'attendais à des prositions, des affirmation,des réflexion de toutes sortes...mais rien , à croire que l'identité en France est une chose absente.Seul le transfuge du ps à dit"la france c'est pas un peuple" plus un système dans lequel n'importe qui peu adhérer
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Herve Le Borgne Le Mardi 25 décembre 2012 16:51
Bravo, il est temps que tous ceux qui ont cru pendant si longtemps que la Bretagne pourrait avoir un statut d'autonomie dans le cadre français analogue à ceux de la Catalogne ou de l'Ecosse ouvrent les yeux comme le fait PLL ; il n'y a d'avenir pour les Bretons qu'à travers la mort de l'état jacobin.
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Denez Pichon Le Mardi 25 décembre 2012 19:23
Je ne suis pas sûr que l'on puisse dire qu'il y ait des langues "artificielles" et d'autres qui seraient "naturelles", dans la mesure ou toute langue est une construction qui porte en elle une civilisation et une grande part de son identité mais pour le reste je suis à 100% d'accord avec Patrick Le Lay. Pour ceux qui ont besoin de s'en convaincre je leur conseille de lire l'excellent livre de Michel Nicolas "Breizh la Bretagne revendiquée 2012 ed Skol vreizh)qui analyse très finement les éléments cités par P Le Lay et bien plus encore. N\'ouzon ket ma zo tu da lavarout ez eus yezhoù "artifisiel" ha yezhoù "naturel" o vezañ mard eo pep yezh ur grouidigezh hag a zoug enniñ sevenadurezh ur bobl hag al lodenn bouezusañ he identelezh. Evit ar rest eus komzoù P Le Lay, a-du on gantañ 100% . Evit ar re o defe c'hoant da gaout prouennoù, kinnig a ran dezho lenn al levr a-bouez bet skrivet gant Michel Nicolas"Breizh, la Bretagne revendiquée" 2012 Skol Vreizh) hag a zielfenn dre ar munud ar pezh zo bet lavaret gant P Le lay, ha kalz muioc'h c'hoazh. A galon Denez P
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bernard guyader Le Mercredi 26 décembre 2012 08:38
Des mots ... que des mots ... toujours des mots ..... De l'action ... Une marche vers Paris pour la restitution de notre indépendance .... et des grevistes ( de la faim ?) pour la retour de notre territoire dans son intégralité ...... cela aurait une autre dimension Mr LeLay et merde au connétable des armées française .B.Guyader
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iffig cochevelou Le Mercredi 26 décembre 2012 11:05
c'est très bien de se dire "indépendantiste" et c'est déja exceptionnel en " répubique française" , mais c'est encore mieux de soutenir les mouvements qui ont cet objectif à terme. Ailleurs, les "people" , les gens de média n'ont pas peur de s'engager dans des partis politiques et de les financer, et qu'on le veuille ou non, il n'y a pas d'autre solution. A quand , en Bretagne, des courageux comme Sean Connery, membre du SNP écossais ?
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eugène Le Tollec Le Jeudi 27 décembre 2012 15:26
Utopie bretonne,Utopie de la pensée bretonne qui n\'arrive pas à se transcender et reste figée dans la formule du XIX et XX siècle,. La seule chose qui incombe tient dans la définition de la République française \"Une et Indivisible\" et ça c\'est la République de la Révolution qui l\'impose Unicité ,je m\'oppose en disant \"Somme d\'éléments premiers qui en finale (en respectant toutes les composantes) forment la République UNE. Pour cela et en vertu de cela, nous ne pourrons jamais être indépendant ni autonome. à la rigueur et c\'est sur quoi ,je milite,fédéré Je lis une des dernières études américaines (National Inteligency Council)sur l\'avenir de l\'Europe (effondrement -déclin ou renaissance) Renaissance par le fédéralisme. Cela veut dire que tout se fédère dont la France. Je compte la dessus pour permettre à la pensée bretonne de se surpasser. Nous serons dans le juste milieu. Le Fédéralisme appliqué à l\'Europe est une solution fiable,pragmatique et réaliste; ÊTRE INDEPENDANT exige trop de choses ,trop de composantes ,trop de forces supérieures,parfois trop de délégations( on est toujours redevable de quelque chose à quelqu\'un,chacun a son sac de billes!. On m\'a toujours dit ,la force du plus fort est toujours la meilleure! Il faut donc savoir jouer dans sa coure!....et le breton a toujours une bâche! Rappel Le principe d'unicité et d'indivisibilité de la République est remis en par l'état lui même,il y a donc une brèche! Cet axe est à creuser!
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Ar Vran Le Jeudi 27 décembre 2012 17:13
Très bien, Bravo M. Le Lay, même si on connaissait déjà vos sentiments. En revanche que font les autres ? Dans le monde économique, on a 3 personnes favorables à plus de dévolution pour la Bretagne(Le Lay,Glon, Guillemot). Que font les autres \"grands capitaines indsutriels bretons (cf. Bolloré, Pinault, Leclerc, Le Duff, Rocher, Le Floc\'h) Idem pour le show-biz ? Y a-t-il un Breton qui soit pour la dévolution et qu\'il l\'affirme haut et fort (en dehors de Stivell?) quid des sportifs ?; quid des réalisateurs ? etc... Comme le dit Iffig Cochevelou, il faut des modèles auxquels les gens puissent s\'identifier ? Qui sera le Sean Connery breton ?
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eugène Le Tollec Le Jeudi 27 décembre 2012 19:39
Ar Vran Votre argumentaire est parfait,c\'est pourquoi ,souvent je vous réponds. La Bretagne ne pourra exister que grâce à la puissance de la force économique en total partenariat /confiance avec le pouvoir POLITIQUE... toutes les situations sont dans ce jointventure de la pensée bretonne. Mais ce ciment d\'ossature,n\'est pour le moment pas en prise de solidité((cf. Bolloré, Pinault, Leclerc, Le Duff, Rocher, Le Floc\'h)comme vous le signalez!. Que peut coûter à ces entreprises un chèque de 10000 euros (pris sur le budget \"com\" donné à BR ou autre . Cet argent permettrait quelques actions de reconnaissance, de préparation de meetings ou \"tables rondes\"( même la mise en place d\'une pensée unitaire demande quelques euros). Mais avant de parler d\'indépendance \"ultime étape\" ,il est nécessaire de \"jalonner\" à partir d\'un T0 celui de la réunification ,puis après tout s\'enchaine ,l\'étape 2 se résume en ces termes \"Qu\"est ce qu\'on fait du bébé\" ,les différentes possibilités étant déjà finalisées dans les esprits. L\'indépendance \"ultime étape\" ne peut être que le résultat d\'une autonomie ou d\'une mise en fédération!(mais là, on se heurte au principe de base de la République marqué au fer rouge dans les différentes constitutions... et là coulera le sang breton et français. Les étapes intermédiaires n\'étant là que pour étoffer les outils(surtout le vecteur économie et les interfaces Bretagne /FRANCE ET europe). La Bretagne est un très grand projet à tout niveau d\'un management moderne. Nous devons nous mettre dans ces aptitudes ,déjà par l\'action binômiale Economie /Politique. Vous,Bretons qui me lisez,c\'est notre seul issu,nous n\'en avons pas d\'autres! Nota Je maintiens que la force économique doit s\'investir dans la pensée bretonne. Ar Vran,avons nous un James Bond? Avons nous le barde puissant portant haut le verbe breton? il ne nous reste qu\'ALAN .et un ou deux! mais surtout,avons nous le \"POLITIQUE\"non asservi? Depuis deux siècles ,à ce niveau la Bretagne n\'a rien donné........que de l\'Utopie de droite comme de gauche. Notre Bretagne est devenue une triste manipulation!
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RONAN KERGUELEN Le Vendredi 28 décembre 2012 19:43
Vraiment un grand BRAVO, cela nous change de nos élus bretons qui adorent parler de la Bretagne et des droits de la Bretagne quand ils sont dans l'opposition et se taire et ne pas agir lorsqu'ils se retrouvent au pouvoir de "notre belle terre" jacobine. L'exemple flagrant est celui de Mr LE DRIAN, parti servir tel un Bertrand Du Guesclin,né vers 1320 près de Dinan, noble breton, connétable de France et de Castille et qui a combattu pour la France et contre la Bretagne. Ou alors Mme LEBRANCHU, qui est responsable du dossier de la décentralisation, poste clef par excellence, et ne semble pas farouchement favorable au retour de la Loire-Atlantique au sein de la Bretagne administrative. Je pense que nous ne sommes pas sauvés ...
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jean pierre gaudin Le Samedi 29 décembre 2012 18:42