L’Union démocratique bretonne (UDB) considère comme parfaitement inconvenante la Napoléomania effrénée qui règne depuis quelque temps et qui a connu des prolongements jusqu’en Bretagne (Pontivy et Dinard).
L’UDB ne comprend pas que l’on puisse célébrer un tyran dont la mégalomanie et le népotisme ont mis l’Europe à feu et à sang.
Elle comprend encore moins que l’on puisse honorer un homme qui a rétabli le 20 mai 1802 l’esclavage que la Révolution avait aboli le 4 février 1794, utilisé des gaz pour massacrer des récalcitrants, livré vivants des milliers d’Antillais en pâture à des chiens et créé des camps de concentration en Corse et à l’île d’Elbe.
Bonaparte a par ailleurs instauré une ignoble législation raciale interdisant aux Noirs et aux autres gens de couleur d’entrer sur le territoire français et, par une circulaire honteuse du 8 janvier 1803, interdit les mariages « entre un blanc et une négresse ou entre un nègre et une blanche » . Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Ambroise Régnier, le signataire de ce texte répugnant, est au Panthéon ! L’ouvrage qui vient de paraître sous la plume de Claude Ribbe (Le crime de Napoléon, édition Privé) est accablant.
L’UDB soutient les revendications des associations d’Outre-Mer qui manifesteront à Paris ce samedi 3 décembre à 14 heures, à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la victoire de Napoléon à Austerlitz (cf (voir le site) En particulier, elle juge absolument indispensable, alors que l’Assemblée vient de décider le 29 novembre de maintenir l’article 4 de la loi du 23 février 2005 stipulant que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer » , que les crimes de Napoléon soient rappelés explicitement dans tous les programmes et manuels scolaires.
Ronan Divard Porte-parole de l’Union démocratique bretonne / Mouezh Unvaniezh Demokratel Breizh (contacts : ronan.divard [at] wanadoo.fr; 02 98 07 01 32 ; 06 32 29 30 84)