Il est désolant de devoir manifester dans une petite commune pour que tous les citoyens - petits et grands - soient traités par la municipalité avec la même équité. N'évoquons pas l'égalité car ce serait pousser un peu plus cette dernière à mettre ses pas dans ceux d'une république qui ne la pratique pas : à preuve, bonne dernière en Europe, elle n'a toujours pas signé la Charte européenne de langues minorisées…
C'est une réalité proche qui fait que l'administration d'une commune permet bien souvent de mieux résoudre les problèmes grâce à la proximité. Il s'agit ici d'enfants de Louaneg qui depuis six ans sont enseignés en breton parce que c'est la volonté de leurs parents.
N'évoquons pas les mesquineries subies par ces enfants et leurs maîtres car on croyait cette époque révolue… Or, elle l'est réellement. Alors un tel ostracisme envers des enfants, c'est vraiment se comporter en rétrograde. C'est incompréhensible.
Chaque langue est une richesse humaine : il n'y a pas de “petites” langues ni de “grandes”. Il y a tout simplement, des langues, qui expriment la culture et la richesse de l'esprit humain. Une richesse universelle glanée au fil des siècles et qui dit les choses avec le propre de ses mots quotidiens.
Qui n'a entendu cette expression lorsqu'une traduction est faite d'une langue à une autre :“ C'est ça… mais ce n'est pas aussi fort que dans la langue d'origine !”
Magie des mots et puissance de l'originalité pour les dire : cela constitue le patrimoine, base de toute culture.
En ce samedi 15 septembre, qui est précisément l'une des deux journées européennes du patrimoine, puisqu'il faut manifester pour arriver à obtenir justice pour le breton, langue de Bretagne, manifestons avec ceux qui la parlent - ou ne la parlent pas encore - mais qui veulent qu'elle soit l'enseignée afin qu'elle vive : eh bien, oui ! Tous samedi à 15h à Louaneg pour que vive ce patrimoine irremplaçable, le breton, langue de Bretagne.