A Saint Thurien, au Faouet, ou encore à Scaer, les petits fest-noz remplissent bien.
En temps de crise, la convivialité est de mise. "La convivialité ou la guerre", titrait un hebdomadaire, il n'y a pas longtemps ...
14e fest-noz à la ferme de Guy Pensec hier à Penn Kelenn, une étable où les vaches sont remplacées par les serveurs de la buvette, et les crêpières le temps d'un soir, après un gros travail d'aménagement et de nettoyage.
Cidre local, chouchen et bière du pays, des gens de tous âges se croisent et refont le monde, parlent de la naissance du petit Elouan qui rend ses jeunes parents gagas, de la maladie ou du cancer d'un autre, mais aussi de projets fous qui rendent les conversations complices.
Elèves de kan ha diskan qui s'essaient quand la sono ne marche plus. Et jeunes musiciens et chanteurs qui rayonnent du plaisir de faire danser, de jouer de la musique et de partager un petit bout d'humanité gratuite, loin des grandes programmations lourdes et coûteuses où le spectateur est bien souvent consommateur. Quand le danseur devient chanteur, quand celui qui sert à la buvette va chercher son accordéon ou vend le cidre des pommes qu'il a ramassées, c'est une autre société qu'ils cherchent à construire ... et qu'ils mettent en pratique.