L'autobiographie partielle de Neven Henaff, plus connu sous le nom de Célestin Lainé, vient d'être publiée sur le site de l'Université de Milwaukie par le département des études celtiques (voir le site)
À 14 ans, Neven Henaff, comme piqué par une mouche, devint un patriote breton acharné presque obsessionnel - jusqu'à " rentrer en guerre contre la France " selon son expression. Il apprend le breton et s'abonne secrètement au journal Breiz Atao, au grand dam de ses parents qui ont peur que cela perturbe ses études. Il ne fera pas l’École navale comme son frère, mais l'École centrale pour devenir ingénieur chimiste et ensuite se mettre au service de son projet : créer une armée bretonne pour libèrer la Bretagne. Rien de moins.
La biographie s'arrête en 1931, date à laquelle il entre en clandestinité après avoir fondé le groupe d'activistes" Gwenn ha du ". Ce groupe fera sauter le “monument de la honte” à Rennes en 1932 (la statue d'Anne de Bretagne agenouillée devant Charles VIII). Il n'y a rien dans ces mémoires sur ce qui s'est passé pendant la seconde guerre mondiale, en particulier le Bezen Perrot et sa condamnation à mort par contumace en 1945 pour faits de collaboration, puis sa seconde vie en Irlande.
C'est le professeur Daniel Leach, de l'Université de Melbourne, qui avait récupéré ce document de Louis Feutren, un autre Breton exilé en Irlande, qui y avait connu et côtoyé Célestin Lainé. Feutren fut dans l'actualité récemment pour avoir légué à sa mort 300.000 Livres sterling à l'université nationale du Pays de Galles (NLW). Moins connu, Feutren a laissé 1.600 documents à la NLW dont certains concernant les activités du groupe Perrot pendant la guerre et après.
Voir le papier du Dr Leach : (voir le site)