Le maire de Saint-Nazaire vient d’exprimer l'idée dans l’éditorial du magazine municipal, de changer le nom de notre ville bretonne en Saint-Nazaire-sur-Mer. Cela n’est sans doute une priorité sociale et économique pour personne, mais puisque le débat est lancé, parlons-en ! Joël Batteux exprime là peut-être sans le savoir un problème de positionnement politique de sa ville.
Reconnaître que Saint-Nazaire est au bord de la mer est déjà un premier pas intéressant. C’est reconnaître implicitement que Saint-Nazaire appartient à la péninsule bretonne et, qu’en matière d’image de marque, l’épithète « Pays de la Loire » serait contradictoire et désastreux.
À l'échelon hexagonal, même s'il existe plusieurs Saint-Nazaire, la notoriété des chantiers navals a toujours permis de situer notre Saint-Nazaire breton sur le littoral. Un Saint-Nazaire-sur-mer n’ajouterait rien. Ce choix réduirait cette ville industrielle à une aimable petite station balnéaire. Par contre, à l'échelle européenne et mondiale, le meilleur choix identifiant et commercial serait bien Saint-Nazaire-en-Bretagne. Cela aurait aussi le mérite d’être cohérent avec plusieurs villes de Loire-Atlantique qui portent déjà le nom de Bretagne : Montoir-de-Bretagne, Vigneux-de-Bretagne, Fay-de-Bretagne, Le Temple-de-Bretagne, Sainte-Reine- de-Bretagne.
Cette proposition du maire de la ville a au moins le mérite de conforter l’axe maritime de Saint-Nazaire. Il lui reste encore à reconnaître la bretonnité de sa ville en s’inspirant, par exemple, du port de Pornic qui communique largement sur son image bretonne.
Bretagne Réunie, pour sa part, appelle les habitants de la ville de Saint-Nazaire à exprimer le choix de Saint-Nazaire-en-Bretagne lors de la manifestation du 1er octobre organisée dans leur ville. Manifestation pour l’identité bretonne de la Loire-Atantique et la réunification administrative de la Bretagne.
Émile Granville, président de Bretagne Réunie