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- Communiqué de presse -
Affaire de Plévin – Comment un tel verdict est-il possible en l’absence de preuves tangibles
L’Union démocratique bretonne (UDB) a toujours considéré que, dans le cadre d’une démocratie, le recours à la violence pour faire valoir des thèses politiques était inacceptable. Elle a également toujours affirmé que la justice devait s’appliquer le plus sereinement possible et qu’il n’y avait pas lieu de faire preuve d’une
Par Hervé Le Gall pour UDB le 3/07/05 19:39

L’Union démocratique bretonne (UDB) a toujours considéré que, dans le cadre d’une démocratie, le recours à la violence pour faire valoir des thèses politiques était inacceptable. Elle a également toujours affirmé que la justice devait s’appliquer le plus sereinement possible et qu’il n’y avait pas lieu de faire preuve d’une indulgence ou d’une sévérité particulière lorsque des personnes affichant telle ou telle opinion politique se trouvaient impliquées.

L’UDB est d’autant plus sereine pour attirer l’attention du public sur le verdict de la Cour d’Assises spéciale de Paris concernant l’affaire du vol d’explosifs de Plévin. Alors que l’un des fondements majeurs de la justice est que le doute doit profiter à la défense, dans l’affaire présente, il n’apparaît guère que cette règle, essentielle en démocratie, se soit appliquée. En effet, c’est un faisceau de présomptions et de déductions qui s’est substitué, comme l’ont souligné les quotidiens régionaux, à des preuves tangibles et a amené à prononcer des condamnations très lourdes, qualifiées d’« effroyables » par Me Henri Leclerc, avocat du barreau de Paris et ancien président de la ligue des droits de l’homme. En particulier, à l’encontre du journaliste Jean-Charles Grall (condamné à six ans de prison), l’avocat général et la cour ayant considéré de manière arbitraire et subjective que la thèse d’une rencontre avec des Basques ne pouvait relever de son activité de journaliste ! Comme n’a pas manqué de le relever M° Yann Choucq, l’avocat de Jean-Charles Grall, « ce sont les journalistes qui ont des raisons d’être inquiets. Car, lorsqu’un pouvoir s’attaque aux libertés des femmes et des hommes de presse, c’est toute la société qui est menacée ».

L’UDB ne peut que considérer, sur la base des informations rendues publiques, que la sentence rendue a clairement une dimension politique, ce qui n’honore guère, hélas, la justice. L’UDB espère que le jugement en appel permettra à la justice de se prononcer de manière cette fois indiscutable.

Ronan Divard, Mouezh UDB /Porte-parole de l’UDB (contacts : ronan.divard [at] wanadoo.fr; 02 98 07 01 32, 06 32 29 30 84)

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