- Communiqué de presse -
Les amendements en faveur des langues régionalesrepoussés par la commission des Lois de l’Assemblée :La France persiste dans son obscurantisme
Les amendements en faveur des langues régionales repoussés par la commission des Lois de l’Assemblée : La France persiste dans son obscurantisme L’Union démocratique bretonne (UDB) constate avec tristesse mais sans surprise, hélas, que les amendements à la loi de révision de la Constitution déposés à l’initiative du député des Côtes-d’Armor, Marc Le
Par Hervé Le Gall pour UDB le 27/01/05 19:46

L’Union démocratique bretonne (UDB) constate avec tristesse mais sans surprise, hélas, que les amendements à la loi de révision de la Constitution déposés à l’initiative du député des Côtes-d’Armor, Marc Le Fur, et visant à faire ratifier par la France la Charte européenne des langues régionales et minoritaires, ont été repoussés par la commission des Lois de l’Assemblée.

En dépit du travail de sensibilisation des députés entrepris par de nombreuses organisations attachées à la diversité linguistique, parmi lesquelles le Conseil Culturel de Bretagne et la fédération « Régions & Peuples Solidaires » dont est membre l’Union démocratique bretonne, la France persiste dans son obscurantisme et son refus obstiné d’accorder à ses composantes les droits culturels élémentaires reconnus dans le conventions internationales qu’elle a elle-même signées.

L’UDB rappelle que la France est le seul pays de l’Union européenne avec la Grèce à ne pas avoir ratifié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, condition désormais impérative pour prétendre adhérer à l’Union européenne.

Cette bien désolante exception « culturelle » française repose en partie sur une infamie : lorsque l’article 2 de la Constitution a été modifié en 1992 pour y stipuler que le français était la langue de la République, il avait été très clairement indiqué que cette disposition était destinée à lutter contre les risques d’hégémonie de l’anglais et qu’elle ne visait en rien les langues régionales. Cet engagement n’a absolument pas été respecté. Cet article est depuis lors systématiquement opposé aux défenseurs des langues régionales et sert d’argument suprême pour considérer toute demande comme irrecevable.

Il est grand temps que la France, qui ne cesse de s’autoproclamer « pays des droits de l’homme » et de s’en gargariser jusqu’à l’écœurement, devienne un pays où les droits de l’homme et notamment les droits linguistiques et culturels soient enfin reconnus et respectés. Il est grand temps que Jacques Chirac, toujours prompt à se présenter sur la scène internationale comme le parangon de la diversité linguistique et du dialogue des cultures, applique ces beaux principes là où il a toute latitude pour le faire, c’est-à-dire sur les territoires de la République française.

L’UDB continuera de militer pour la défense de la diversité culturelle qui est un impératif éthique indissociable du respect de la dignité humaine. Ronan Divard Mouezh Unvaniezh Demokratel Breizh / Porte-parole de l’Union démocratique bretonne (contacts : ronan.divard [at] wanadoo.fr ; 02 98 07 01 32 ; 06 32 29 30 84) Herve Ar Gall, Mouezh UDB evit ar brezhoneg / Porte-parole délégué à la langue bretonne (contacts : hele-gall [at] wanadoo.fr; 02 96 24 25 09)

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